« Actes et paroles/Pendant l’exil/1860 » : différence entre les versions

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La vérité, la voici: c'est qu'à cette heure il n'est permis à personne
d'être indifférent aux grandes choses qui s'accomplissent; c'est
qu'il faut à l'oeuvreœuvre auguste de la délivrance universelle commencée
aujourd'hui l'effort de tous, le concours de tous, le coup de main de
tous; c'est que pas une oreille ne doit se fermer, c'est que pas un
coeurcœur ne doit se taire; c'est que là où s'élève le cri de tous les
peuples il doit y avoir un écho dans les entrailles de tous les
hommes; c'est que celui qui n'a qu'un sou doit le donner aux
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Que les uns agissent, que les autres parlent, que tous travaillent!
oui, à la manoeuvremanœuvre tous! Le vent souffle. Que l'encouragement public
aux héros soit la joie des âmes! que les multitudes s'empourprent
d'enthousiasme comme une fournaise! Que ceux qui ne combattent pas
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le soleil sa lance à la main. Les fosses s'ouvrent; on s'appelle
de tombeau en tombeau. Ressuscitez! c'est plus que la vie, c'est
l'apothéose. Oh! c'est un divin battement de coeurcœur, et les anciens
vaincus héroïques se consolent, et l'oeil des philosophes proscrits
s'emplit de larmes, quand ce qui était déchu s'indigne, quand ce qui
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majestueux des faits accomplis! Quel triomphe! quel avènement! quel
merveilleux phénomène que l'unité traversant d'un seul éclair cette
variété magnifique de villes soeurssœurs, Milan, Turin, Gênes, Florence,
Bologne, Pise, Sienne, Vérone, Parme, Palerme, Messine, Naples,
Venise, Rome! L'Italie se dresse, l'Italie marche, patuit dea ; elle
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l'embrassement. Mettons de côté toute nuance exclusive, tout
dissentiment politique, petit en ce moment; à cette minute sainte où
nous sommes, fixons uniquement nos yeux sur cette oeuvreœuvre sacrée, sur
ce but solennel, sur cette vaste aurore, les nations affranchies,
et confondons toutes nos âmes dans ce cri formidable digne du genre
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le besoin de remercier immédiatement l'homme inspiré et cordial [note:
Le pasteur N. Martin.] que nous venons d'entendre. Je dirai peu de
mots. Les sentiments profonds abrègent volontiers, et les coeurscœurs
pénétrés ont pour éloquence leur émotion même. Eh bien, je suis très
ému.
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Jersey. Je vous l'ai dit hier, vous l'avez entendu au meeting et
lu dans les journaux, je vous le répète aujourd'hui; mais c'est à
l'oreille d'un peuple, c'est au coeurcœur d'un peuple que je parle, et les
nations sont comme les femmes, elles ne se lassent pas de s'entendre
dire: Je vous aime. J'ai quitté Jersey avec regret, je la retrouve
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compagnons de proscription ne me démentira, nous avons tous souffert
en quittant Jersey. Nous y avions tous des racines. Des fibres
de notre coeurcœur étaient entrées dans votre sol et y tenaient.
L'arrachement a été douloureux. Nous aimions tous Jersey. Les uns
l'aimaient pour y avoir été heureux, les autres pour y avoir été
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devant cette majestueuse douleur. Cette femme, après avoir prié, s'est
relevée, a cueilli une fleur dans l'herbe du sépulcre, et l'a cachée
dans son coeurcœur. Nous l'avons reconnue alors. Nous avons reconnu cette
face pâle, ces yeux inconsolables et ces cheveux blancs. C'était une
mère! c'était la mère d'un proscrit! du jeune et généreux Philippe
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Soyez à jamais hospitaliers. Que cette fonction sacrée, l'hospitalité,
honore éternellement cette île; et, permettez-moi de lui associer
Guernesey, sa soeursœur, et tout l'archipel de la Manche. C'est là une
grande terre d'asile; grande, non par l'étendue, mais par le nombre de
réfugiés de tous les partis et de toutes les patries que depuis trois
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vient à vous. Soyez l'archipel béni et sauveur. Dieu vous a mis ici pour
ouvrir vos ports à toutes les voiles battues par la tempête, et vos
coeurscœurs à tous les hommes battus par la destinée.
 
Et pas de limites à cette hospitalité sainte; ne discutez pas celui
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Ce crime, continuez de le flétrir, et continuez de consolider votre
généreuse révolution. Poursuivez votre oeuvreœuvre, vous et vos dignes
concitoyens. Haïti est maintenant une lumière. Il est beau que parmi
les flambeaux du progrès, éclairant la route des hommes, on en voie un