« Consuelo/Chapitre LX » : différence entre les versions

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D’abord elle crut qu’Anzoleto avait contracté, dans une vie de débauche, ces manières échevelées, et ce tour d’esprit cynique qu’elle ne lui connaissait pas ; car il n’avait jamais été ainsi devant elle. Elle en fut si révoltée et si consternée qu’elle faillit quitter la table. Mais lorsqu’elle s’aperçut que c’était une ruse de guerre, elle retrouva le sang-froid qui convenait à son innocence et à sa dignité. Elle ne s’était pas immiscée dans les secrets et dans les affections de cette famille, pour conquérir par l’intrigue le rang qu’on lui offrait. Ce rang n’avait pas flatté un instant son ambition, et elle se sentait bien forte de sa conscience contre les secrètes inculpations de la chanoinesse. Elle savait, elle voyait bien que l’amour d’Albert et la confiance de son père étaient au-dessus d’une si misérable épreuve. Le mépris que lui inspirait Anzoleto, lâche et méchant dans sa vengeance, la rendait plus forte encore. Ses yeux rencontrèrent une seule fois ceux d’Albert, et ils se comprirent. Consuelo disait : Oui, et Albert répondait : Malgré tout !
 
« Ce n’est pas fait ! dit tout bas à Consuelo Anzoleto, qui avait surpris et commenté ce regard.
 
Anzoleto, qui avait surpris et commenté ce regard.
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