« Satires (Juvénal) » : différence entre les versions

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{{Titre|[[Juvénal]]|Satires|<small>Traduction Henri Clouard</small>}}
 
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35-50. Il y a d'autres privilèges, d'autres avantages attachés au serment militaire. Un voisin malhonnête s'approprie quelque vallon de mon domaine familial ; il arrache la borne sacrée à laquelle je faisais chaque année l'offrande d'une bouillie et d'une galette ; un débiteur refuse de me rendre de l'argent emprunté, il désavoue sa signature sur le billet : pour de telles affaires, il faut attendre la saison où s'ouvre la série des procès vulgaires. Alors même, que d'ennuis, que de retards ! Bien des fois déjà l'on a disposé les sièges du tribunal ; l'éloquent Cédicius vient d'ôter son manteau et Fuscus est en train de pisser, nous sommes prêts : et soudain l'on nous renvoie ! On lutte au forum comme sur un sable mouvant. Mais ceux qui portent les armes et ceignent le baudrier, ont le choix de la date pour plaider : ces gens-là ne se ruinent pas en longs procès.
51-60. Un autre privilège encore des soldats est leur droit de tester du vivant de leur père. La loi déclare que le pécule acquis au service n'entre point dans le patrimoine que le chef de famille a tout entier à sa disposition. C'est pourquoi Coranus, qui est sous les drapeaux et touche sa solde, se voit choyé par son père qui est un vieillard flageolant sur ses jambes. Une juste faveur pousse Coranus et récompense son beau zèle. C'est assurément l'intérêt du général que les plus braves soldats soient aussi les plus satisfaits et que joyeux de leurs phalères et de leurs colliers, tous...
 
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