« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Sculpture » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Amiens108
m [[]]
Ligne 360 :
considérable mais cependant nous devons les signaler, parce qu’ils font
connaître que la Gaule ne restait pas absolument sous l’influence étroite
de la tradition des arts romains. Des fragments existant à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], au
Mont-Dore, à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]], à Lyon, à Reims, à Dijon, dans le Soissonnais,
et qui datent des III<sup>e</sup>, IV<sup>e</sup>, et V<sup>e</sup> siècles, indiquent ces tendances originales.
Ligne 506 :
seuls alors possédaient. Les clunisiens firent donc chez eux une
renaissance de la statuaire, à l’aide de la peinture grecque. Cela est sensible
pour quiconque est familier avec cet art. <span id=Autun22>Si nous nous transportons,
par exemple, devant le tympan de la grande porte de l’église abbatiale
de Vézelay, ou même devant celui de la grande porte de la cathédrale
d’Autund’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], qui lui est quelque peu postérieur, nous reconnaîtrons dans
ces deux pages et particulièrement dans la première, une influence byzantine
prononcée, incontestable, et cependant cette statuaire ne rappelle
Ligne 540 :
ampleur très-remarquables.
 
Nous avons souvent entendu discuter ce point, de savoir si ces bas-reliefs de Vézelay, d’Autund’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], de Moissac, de Charlien, etc., étaient sculptés
par des artistes envoyés d’Orient, ou s’ils étaient dus à des sculpteurs
occidentaux travaillant sous une influence byzantine. Longtemps nous
Ligne 750 :
diffèrent des types admis dans les sculptures du monument. Les yeux
sont longs, les pommettes saillantes, le menton et la bouche vivement
accentués, le nez très-fin et recourbé. <span id=Autun32>Il y a donc dans cette école déjà
une recherche des physionomies, des traits, sur la nature. Si nous regardons
les pieds, les mains des personnages de ces bas-reliefs, nous
Ligne 759 :
les cheveux, les accessoires; la même observation pourra être faite
sur
le bas-relief de la cathédrale d’Autund’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], bas-relief postérieur à celui de
Vézelay de vingt ou trente ans au plus, et d’un moins bon style. Mais
dans cette œuvre de sculpture, les types des têtes ont un caractère bien
Ligne 786 :
rencontre
assez fréquemment ce beau type chez les jeunes paysans.
Voici donc dans deux monuments très-voisins,--puisque [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]] n’est
qu’à 90 kilomètres de Vézelay,--la même école de sculpteurs ayant
pris pour point de départ l’étude des arts byzantins, qui s’inspire des
Ligne 4 912 :
dont l’exécution est généralement fort bonne. Son architecture suit la
chaîne de plateaux élevés qui s’étend de Langres même jusqu’à Lyon,
en passant par Saulieu, Beaune, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], Paray-le-Monial et Charlieu.
Mais, sur cette ligne, on peut distinguer deux écoles de sculpture: celle
de la haute Champagne, dont le foyer est à Langres, qui continue assez
Ligne 6 152 :
vêtements, leurs bordures, sont redessinés de traits noirs très-fins et très-adroitement
tracés afin d’accuser la forme. Le même procédé est employé
à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], à Moissac. Derrière les figures, les fonds sont peints en
brun rouge ou en jaune d’ocre, parfois avec un semis léger d’ornements
blancs. Cette méthode ne pouvait manquer de produire un grand effet.