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tous à crier d’une seule voix et, fuyant en arrière, ils disparurent en un clin d’œil.
{{Tiret2|mi|rent}} tous à crier d’une seule voix et, fuyant en arrière, ils disparurent en un clin d’œil.


Mais Zarathoustra lui-même, abasourdi et distrait, se leva de son siège, regarda autour de lui, se tenant debout, étonné, il interrogea son cœur, réfléchit et demeura seul. « Qu’est-ce que j’ai entendu ? dit-il enfin, lentement, que vient-il de m’arriver ? »
Mais Zarathoustra lui-même, abasourdi et distrait, se leva de son siège, regarda autour de lui, se tenant debout, étonné, il interrogea son cœur, réfléchit et demeura seul. « Qu’est-ce que j’ai entendu ? dit-il enfin, lentement, que vient-il de m’arriver ? »


Et déjà le souvenir lui revenait et il comprit d’un coup d’œil tout ce qui s’était passé entre hier et aujourd’hui. « Voici la pierre, dit-il en se caressant la barbe, c’est ''là'' que j’étais assis hier matin : et c’est là que le devin s’est approché de moi, c’est là que j’entendis pour la première fois le cri que je viens d’entendre, c’est ''votre'' détresse que me prédisait hier matin ce vieux devin, — c’est vers votre détresse qu’il voulut me conduire pour me tenter : ô Zarathoustra, m’a-t-il dit, je viens pour t’induire à ton dernier péché.
Et déjà le souvenir lui revenait et il comprit d’un coup d’œil tout ce qui s’était passé entre hier et aujourd’hui. « Voici la pierre, dit-il en se caressant la barbe, c’est ''là'' que j’étais assis hier matin : et c’est là que le devin s’est approché de moi, c’est là que j’entendis pour la première fois le cri que je viens d’entendre, le grand cri de détresse.


Ô hommes supérieurs, c’est ''votre'' détresse que me prédisait hier matin ce vieux devin, —
À mon dernier péché ? s’écria Zarathoustra en riant avec colère de sa propre parole : qu’est-ce qui m’a été réservé comme mon dernier péché ? »

— c’est vers votre détresse qu’il voulut me conduire pour me tenter : ô Zarathoustra, m’a-t-il dit, je viens pour t’induire à ton dernier péché.

À mon dernier péché ? s’écria Zarathoustra en riant avec colère de sa propre parole : qu’est-''ce'' qui m’a été réservé comme mon dernier péché ? »


— Et encore une fois Zarathoustra se replia sur lui-même, en s’asseyant de nouveau sur la grosse pierre pour réfléchir. Soudain il se redressa : —
— Et encore une fois Zarathoustra se replia sur lui-même, en s’asseyant de nouveau sur la grosse pierre pour réfléchir. Soudain il se redressa : —


« ''Pitié ! La pitié pour l’homme supérieur'' ! s’écria-t-il et son visage devint de bronze. Eh bien ! ''Cela'' — a eu son temps !
« ''Pitié ! La pitié pour l’homme supérieur !'' s’écria-t-il et son visage devint de bronze. Eh bien ! ''Cela'' — a eu son temps !


Ma passion et ma compassion — qu’importent
Ma passion et ma compassion — qu’importent