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créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude d’empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, — béatitude d’écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l’airain, — plus dur que de l’airain, plus noble que l’airain. Le plus dur seul est le plus noble.


Car les créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude d’empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, —
Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : ''DEVENEZ DURS'' !


— béatitude d’écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l’airain, — plus dur que de l’airain, plus noble que l’airain. Le plus dur seul est le plus noble.

Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : <small>''DEVENEZ DURS !''</small>



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Et ta dernière grandeur, ma volonté, conserve-la pour la fin, — pour que tu sois implacable ''dans'' ta victoire ! Hélas ! qui ne succombe pas à sa victoire !
Et ta dernière grandeur, ma volonté, conserve-la pour la fin, — pour que tu sois implacable ''dans'' ta victoire ! Hélas ! qui ne succombe pas à sa victoire !


Hélas ! quel œil ne s’est pas obscurci dans cette ivresse de crépuscule ? Hélas ! quel pied n’a pas trébuché et n’a pas désappris la marche dans la victoire ! — Pour qu’un jour je sois prêt et mûr lors du grand Midi : prêt et mûr comme l’airain chauffé à blanc, comme le nuage gros d’éclairs et le pis gonflé de lait : — prêt à moi-même et à ma volonté la plus
Hélas ! quel œil ne s’est pas obscurci dans cette ivresse de crépuscule ? Hélas ! quel pied n’a pas trébuché et n’a pas désappris la marche dans la victoire !
— Pour qu’un jour je sois prêt et mûr lors du grand Midi : prêt et mûr comme l’airain chauffé à blanc, comme le nuage gros d’éclairs et le pis gonflé de lait :
— prêt à moi-même et à ma volonté la plus