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<section begin=section1/>j’ay dessein de montrer quelle force la Nature employe pour esviter le vuide, et qu’elle l’admet et le souffre effectivement dans un grand espace, que l’on rend facilement vuide de toutes les matières qui tombent sous les sens. C’est pourquoy j’ai divisé le Traicté entier en deux Parties, dont la première comprend le récit au long de toutes mes experiences
EXPÉRIENCES NOUVELLES TOUCHANT LE VUIDE 61
avec les figures, et une recapitulation de ce qui s’y voit, divisée en plusieurs maximes. Et la seconde, les consequences que j’en ay tirees, divisees en plusieurs propositions, où j’ay montré que l’espace vuide en apparence, qui a paru dans les experiences, est vuide en effet de toutes les matieres qui tombent
sous les sens, et qui sont connuës dans la Nature. Et dans la conclusion, je donne mon sentiment sur le sujet du vuide, et respons aux objections qu’on y peut faire. Ainsi, je me contente de montrer un grand espace vuide, et laisse à des personnes sçavantes et curieuses à esprouver ce qui se fait dans un tel espace : comme, si les animaux y vivent{{refl|10}} ; si le verre en diminuë sa refraction ; et tout ce qu’on y peut faire : n’en faisant nulle mention dans ce Traicté, dont j’ay jugé à propos de vous donner cet Abbrégé par avance : parce qu’ayant fait ces experiences avec beaucoup de frais{{refl|11}}, de peine et de temps, j’ay
craint qu’un autre qui n’y auroit employé le temps, l’argent, ny la peine, me prevenant, donnat au public des choses qu’il n’auroit pas veuës, et lesquelles par
<section end=section1/>
<section begin=section2/><p style="text-indent:0em;font-size:95%;line-height:150%">{{refa|10}}''Vide supra'', p. 12, n. 3.</p>


<p style="text-indent:0em;font-size:95%;line-height:150%">{{refa|11}}Voir la seconde narration de Roberval, p. 328.</p><section end=section2/>
j'ay dessein de montrer quelle force la Nature em-
ployé pour esviterle vuide, et qu'elle l'admet et le
soufire effectivement dans un grand espace, que
l'on rend facilement vuide de toutes les matières qui
tombent sous les sens. C'est pourquoy j'ai divisé le
Traicté entier en deux Parties, dont la première
comprend le récit au long de toutes mes expériences
avec les figures, et une recapitulation de ce qui s'y
voit, divisée en plusieurs maximes. Et la seconde,
les conséquences que j'en ay tirées, divisées en plu-
sieurs propositions, où j'ay montré que l'espace
vuide en apparence, qui a paru dans les expériences,
est vuide en efi*et de toutes les matières qui tombent
sous les sens, et qui sont connues dans la Nature.
Et dans la conclusion, je donne mon sentiment sur
le sujet du vuide, et respons aux objections qu'on y
peut faire. Ainsi, je me contente de montrer un
grand espace vuide, et laisse à des personnes sça-
vantes et curieuses à esprouver ce qui se fait dans un
tel espace: comme, si les animaux y vivent^ ; si le
verre en diminue sa refraction ; et tout ce qu'on y
peutfaire : n'en faisant nulle uiention dans ce Traicté,
dont j'ay jugé à propos de vous donner cet Abbrégé
par avance : parce qu'ayant fait ces expériences
avec beaucoup de frais ^ de peine et de temps, j'ay
craint qu'un autre qui n'y auroit employé le temps,
l'argent, ny la peine, me prévenant, donnât au public
des choses qu'il n'auroit pas veuës, et lesquelles par

.. I. Vide supra, p. 12, n. 3.

a. Voir la seconde narration de Roberval, p. 3a8

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