« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Porte » : différence entre les versions

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+ Saint Lazare d'Avignon
#Arles5
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==== PORTES FORTIFIÉES <i>tenant aux enceintes de villes, châteaux, manoirs</i>. ====
Il existe encore en France quelques portes romaines et gallo-romaines qui présentent les caractères d'une issue percée dans une enceinte et protégée par des défenses. Telles sont les portes de Nîmes,
d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arles|Arles]], de Langres, d'Autun: les premières antérieures à l'établissement
du christianisme; celles d'Autun datant du IV<sup>e</sup> ou V<sup>e</sup> siècle. Ces portes sont
toutes dressées à peu près sur un même plan. Elles consistent en deux
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[[Image:Porte.eglise.Saint.Pierre.sous.Vezelay.png|center]]
<div class=prose>
<span id="Arles5"></span>Nous avons vu comme l'école de Toulouse avait su concilier les traditions
de l'architecture gallo-romaine avec les données byzantines recueillies
en Orient. Une autre école voisine, celle de la Provence, s'était
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gréco-romain,
réfugié en Syrie. En examinant les portes de Saint-Gilles et de
Saint-Trophime d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arles|Arles]], qui datent de la fin du XII<sup>e</sup> siècle, on croirait
voir les restes de ces monuments semés en si grand nombre sur la route
d'Antioche à Alep. En effet, cette contrée fut conquise par les croisés
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byzantines. Il n'en pouvait être autrement, puisque les édifices des environs
d'Antioche sont totalement dépourvus de statuaire. Les belles
portes des églises de Saint-Trophime d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arles|Arles]] et de Saint-Gilles sont
couvertes de figures fortement empreintes des traditions
gallo-romaines.
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en présentant les caractères d'un art très-avancé et plus près de la décadence
que du berceau. On peut apprécier ces caractères en jetant les
yeux sur la figure 66, qui donne une partie de la porte de Saint-Trophime d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arles|Arles]]. Comme structure, comme profils et ornementation, cette
porte est toute romano-grecque syriaque; comme statuaire, elle est
gallo-romaine avec une influence byzantine prononcée. Son iconographie
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laïque de la fin du XII<sup>e</sup> siècle, s'appuyant sur une structure raisonnée et
l'étude de la nature, dépassa rapidement ses aînées de la Provence
et du Languedoc. La porte de Saint-Trophime d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arles|Arles]], malgré ses mérites
au point de vue de la composition, des proportions et de la belle entente
des détails, est évidemment un monument tout voisin de la décadence;