« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Château » : différence entre les versions

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[[Image:Chateau.Arques.png|center]]
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<span id="Arques1">Cet aperçu général tracé, nous passerons à l'examen des monuments.
Nous nous occuperons d'abord du château normand; le plus avancé au
point de vue militaire pendant le cours du XI<sup>e</sup> siècle. Le château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]],
près de Dieppe, nous servira de point de départ, car nous retrouvons
encore dans son assiette et ses combinaisons de détail les principes de la
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avaient le soin de percer des galeries longitudinales S qui permettaient de
reconnaître et d'arrêter le travail du mineur qui se serait attaché à la base
de l'escarpe. À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]], ces galeries souterraines prennent entrée sur
certains points de la défense intérieure, après de nombreux détours qu'il
était facile de combler en un instant, dans le cas où l'assaillant aurait pu
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craie, n'a pas moins de 25<sup>m</sup> à 30<sup>m</sup> de largeur de la crête de la contrescarpe
à la base des murailles. Le plan topographique (3) explique la position du
château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] mieux que ne pourrait le faire une description. Du côté
occidental, le val naturel est très-profond et l'escarpement du promontoire
abrupt; mais du côté du village vers le nord-est, les pentes sont moins
rapides, et s'étendent assez loin jusqu'à la petite rivière d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]]. Sur ce
point, le flanc A de la colline fut défendue par une enceinte extérieure,
véritable basse-cour, désignée dans les textes sous le nom de Bel ou
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[[Image:Plan.chateau.Arques.png|center]]
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Voici (fig. 4) le plan du château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]]<span id="note14"></span>[[#footnote14|<sup>14</sup>]]. L'ouvrage avancé B date du
XV<sup>e</sup> siècle. Les bâtiments intérieurs C paraissent être d'une époque assez
récente; ils n'existent plus aujourd'hui. Du temps de Guillaume d'Arques,
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soit à empêcher le travail du mineur du côté où le château est le plus
accessible. De la porte D à la poterne K le plateau sur lequel est assis le
château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] s'élève graduellement, de sorte que le donjon se trouve
bâti sur le point culminant. En dehors de la poterne K, sur la langue de
terre qui réunit le promontoire au massif de collines, étaient élevés
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ont dû être modifiées au XV<sup>e</sup> siècle, lorsque le château fut muni d'artillerie.
 
La place d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] était à peine construite que le duc Guillaume dut
l'assiéger, son oncle s'étant déclaré ouvertement contre lui. Ne pouvant
tenter de prendre le château de vive force, le Bâtard de Normandie prit le
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par des travaux d'art formidables.
 
Nous donnons (5) une vue cavalière du château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] tel qu'il
devait être au XI<sup>e</sup> siècle, prise en dehors de la porte de Dieppe, et en
supprimant les défenses postérieures ajoutées de ce côté. On comprendra
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poste normand de cette époque, destiné à dominer un territoire, à fermer
un passage ou contenir la population des villes. Des châteaux munis de
défenses aussi étendues que celles d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] étaient rares; mais les barons
normands devenant seigneurs féodaux, en Angleterre ou sur le continent,
se virent bientôt assez riches et puissants pour augmenter singulièrement
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du canon, en plates-formes ou boulevards commandant les dehors.
 
Le plan du château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]], que nous avons donné (fig. 4), a conservé
en B un ouvrage de la fin du XV<sup>e</sup> siècle, disposé en avant de l'ancienne
entrée pour battre le plateau situé en face du côté du nord, et empêcher
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1589, en envoyant quelques volées de leurs pièces au milieu de la
cavalerie de Mayenne, au moment où la victoire était encore incertaine.
L'ouvrage avancé du château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]] est bien construit et possède, pour
l'époque, d'assez bons flanquements. Dans les positions déjà
très-fortes
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<span id="footnote14">[[#note14|14]] : Le plan est complété, en ce qui regarde les bâtiments intérieurs, au moyen du plan déposé dans les archives du château de Dieppe, dressé au commencement du
XVIII<sup>e</sup> siècle, et réduit par M. Deville dans son <i>Histoire du château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]]</i>. Rouen,
1839.
 
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<span id="footnote98">[[#note98|98]] : On faisait une distinction entre les <i>bailles</i> et les <i>lices</i>, les premières étaient,
comme nous l'avons vu au château d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Arques|Arques]], une encloserie extérieure, une basse-cour,
comme encore au château de Coucy; les lices étaient les espaces laissés entre
deux enceintes à peu près parallèles, entre les murs du château et les palissades extérieures.