« Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/314 » : différence entre les versions
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
tous les Russes sont prêts à sacrifier leur vie |
tous les Russes sont prêts à sacrifier leur vie pour le monarque adoré, pour la gloire et la grandeur de la Russie ! |
||
pour le monarque adoré, pour la gloire et la |
|||
⚫ | |||
grandeur de la Russie ! |
|||
⚫ | |||
successivement deux lettres Voici la pre- |
|||
mière : |
|||
« Cher Léon Nicolaïévitch. Eh bien, voilà ! Aujourd’hui, j’ai reçu l’avis de l’appel au service ; demain, je dois me présenter à la chancellerie. Voilà tout et après je pars en Extrême-Orient sous les balles japonaises. De ma douleur et celle de ma famille, je ne vous dis rien ; ce n’est pas vous qui ne comprenez pas l’horreur de ma situation et les terreurs de la guerre. De tout cela vous, vous souffrez depuis déjà longtemps et vous comprenez tout. Combien, tout ce temps, j’ai désiré vous voir et causer, avec vous ! Je vous ai écrit une longue lettre dans laquelle je vous exposais les souffrances de mon àme, mais je n’avais pas eu le temps de la recopier quand j’ai reçu cet avis. Que feront maintenant ma femme et ses quatre enfants ? Sans doute, vous-même êtes âgé et vous ne pouvez vous intéresser au sort de ma |
|||
« Cher Léon Nicolaïévitch. Eh bien, voilà! |
|||
Aujourd’hui, j’ai reçu l’avis de l’appel au ser- |
|||
vice; demain, je dois me présenter à la chan- |
|||
cellerie. Voilà tout et après je pars en Extrême- |
|||
Orient sous les balles japonaises. De ma |
|||
douleur et celle de ma famille, je ne vous dis |
|||
rien; ce n’est pas vous qui ne comprenez pas |
|||
l’horreur de ma situation et les terreurs de la |
|||
guerre. De tout cela vous,. vous souffrez depuis |
|||
déjà longtemps et vous comprenez tout. Com- |
|||
bien, tout ce temps, j’ai désiré vous voir et |
|||
causer, avec vous ! Je vous ai écrit une longue |
|||
lettre dans laquelle je vous exposais les souf- |
|||
fi^ances de mon àme, mais je n’avais pas eu le |
|||
temps de la recopier quand j’ai reçu cet avis. |
|||
^}ue feront maintenant ma femme et ses quatre |
|||
ifants? Sans doute, vous-même êtes âgé et |
|||
JUS ne pouvez vous intéresser au sort de ma |