« Page:Anonyme - Rondeaux et autres poésies du XVème.djvu/46 » : différence entre les versions

en passant en revue les différentes formes qu’ils affectent, de désigner par R le refrain quel qu’il soit.

Nous constatons jusqu’à 6 formes de rondeaux dans Christine de Pisan :

1° Le rondeau ''simple'' d’Eustache Deschamps, qui conserve toujours, et a conservé jusqu’à aujourd’hui sous le nom de ''triolet'', son refrain complet ab | a''a'' | ab''ab''. Cette forme se rencontre en vers d’une, de 2, de 4, de 7, de 8 et de 10 syllabes.

2° Le rondeau ayant 3 vers au premier couplet; on en distingue 2 genres, suivant la position des rimes :

α — abb | abR | abbR, en vers de 7, 8 et 10 syllabes.

β — aba | abR | abaR, en vers de 7, 8 et 10 syllabes.

3° Le rondeau ''double'' d’Eustache Deschamps, dont la forme ordinaire est :

α abba | abR | abbaR, en vers de 7, 8 et 10 syllabes, mais qui se présente aussi quelquefois autrement

β — abab | abR | ababR, en vers de 10 syllabes.

γ – aaaa | aaR | aaaaR, en vers de 7 et 10 syllabes,

4° Le rondeau ayant 6 vers au premier couplet : aabaab | aabR | aabaabR, en vers de 4 syllabes.

5° Le rondeau ayant 8 vers au premier couplet abababab | ababR | ababababR, en vers de 3 syllabes.

6° Le rondeau ''layé''<ref>Nous trouvons ce nom appliqué au n° {{sc|xvi}} de notre recueil dans le ms. fr. 2230 de la Bibl. nat., fol. 236.</ref> , qui apparaît pour la première fois et doit son nom à un rythme employé principalement dans les lais : le premier couplet n’a jamais moins de 5 vers ''de longueur inégale''. Christine de Pisan en offre 3 exemples différents :