« L’Odyssée/Traduction Séguier/2 » : différence entre les versions
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En effet son cher fils Antiplie, un bon guerrier,
Suivit sur ses vaisseaux l’époux de Pénélope
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/34]]==
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A l’hippique Ilion ; mais le cruel Cyclope
Dans son antre l’occit, le mangea le dernier.
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Puis, le pire de tout, ce qui dans la misère
Va plonger ma maison, engloutir mon avoir,
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/35]]==
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C’est que des Prétendants, tous de race enfiérie,
Ont assailli ma mère, hostile à leur vouloir.
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Il se tut, hors de lui, jeta son sceptre à terre
Et pleura chaudement. Le peuple s’affecta ;
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/36]]==
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Tous les autres alors de garder le silence.
Nul n’osa lui répondre avec impertinence ;
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Pour la propre gouverne et celle des Grégeois.
Renvoie enfin ta mère, ordonne-lui de prendre
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/37]]==
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L’époux qui lui plaira, par son père amené.
Que si longtemps encore elle veut nous offendre,
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Faites-le : quant à moi, j’invoquerai le ciel,
Afin que, châtiant votre œuvre despotique,
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/38]]==
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Zeus vous fasse expirer sans vengeance en ces lieux.
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Je dis qu’exténué, tous ses compagnons morts,
Après vingt ans d’absence, inconnu sur ces bords,
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/39]]==
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Il reviendrait : eh bien, aujourd’hui tout doit être. »
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A nous contraindre, nous, qui vivons dans l’attente,
Sa vertu nous oblige, et l’on s’est interdit
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/40]]==
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L’amour d’autres beautés dont la main est tentante. »
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Après tout, peu me chaut que leur fourbe notoire
Inspire aux poursuiveurs maint acte criminel
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/41]]==
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Car ils vont ruinant, au péril de leurs télés,
Le palais d’un monarque, enterré selon eux.
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Or, les Grecs à ce but s’opposent de conserve,
Les Prétendants surtout, hautement discourtois. »
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/42]]==
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Telle fut sa prière, et sur-le-champ Minerve
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La Jovienne Pallas se tut, et Télémaque
Ne traîna davantage, après ces mots divins.
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/43]]==
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Au palais il rentra, pris de douleur amère.
Il trouva dans la cour les galants, toujours vains,
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« Télémaque à coup sûr médite notre perte.
Aux sables de Pylos, à Sparte, le facond
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/44]]==
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S’en va quérir main-forte ; il le désire certe.
Ou bien il veut gagner le sol toujours fécond
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Je veux, en blé moulu, vingt mesures de choix.
Toi seule auras mon plan. Groupe toutes ces choses
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/45]]==
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Je les prendrai ce soir, lorsque pour se coucher
Dans son appartement remontera ma mère.
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Sous les traits du jeune homme, elle parcourt la ville,
Et, partout accostant des promeneurs divers,
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/46]]==
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Les cite pour le soir sur son bateau célère.
Elle en obtenait un, d’ailleurs, de Noémon,
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Ni ses femmes non plus : rien qu’une a mon secret.
Il dit, va le premier, tous suivent pleins de verve.
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/47]]==
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Les vivres transportés, dans la solide nef
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==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/48]]==
==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/49]]==
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