« L’Odyssée/Traduction Séguier » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Zyephyrus: match |
nettoyage |
||
Ligne 1 :
==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/15]]==
<poem>
Ligne 6 ⟶ 5 :
{{t2mp|CHANT I}}
{{t3mp|CONSEIL DES DIEUX}}
{{t3mp|EXHORTATION DE MINERVE
{{t3mp|FESTIN DES PRÉTENDANTS}}
Muse, dis-moi ce chef aux manœuvres subtiles
Ligne 44 ⟶ 43 :
Oreste dévoua le radieux Égisthe.
S’étant donc souvenu, Zeus dit aux Immortels :
Tout le mal vient, dit-il, de la céleste cour.
Mais, en dépit du Sort, l’orgueil fait sa misère.
Ligne 61 ⟶ 60 :
La Déesse aux yeux pers, Minerve, alors réplique :
Certe, Égisthe a péri d’une mort méritée.
Périsse ainsi quiconque agira de ce train !
Ligne 81 ⟶ 80 :
En ces mots riposta l’assembleur de nuages :
Comment puis-je oublier notre divin Ulysse,
Cet esprit sans rival, ce cœur si généreux,
Ligne 102 ⟶ 101 :
La déesse aux yeux pers, Minerve, répondit :
Puisque les dieux béats de mon sage guerrier
Permettent le retour, lançons, à l’instant même,
Ligne 148 ⟶ 147 :
Prit sa dextre, reçut la longue arme d’airain,
Ensuite l’honora de cette phrase ailée :
Tu peindras tes besoins, ta personne attablée. »
Ligne 162 ⟶ 161 :
N’effrayât l’étranger au même lieu mangeant.
D’ailleurs l’enfant voulait une odyssée occulte.
</poem>
==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/20]]==
<poem>
Pour leurs mains vida l’eau d’une aiguière dorée,
Et roula devant eux une table en bois lin.
Ligne 185 ⟶ 183 :
C’était le chant, la danse, ornement d’un repas.
Un page alla remettre une harpe splendide
Tandis qu’il préludait par un rythme limpide,
Télémaque, penché vers la dive aux yeux pers,
L’entretint doucement, craignant quelque cynique :
Voilà ce qui leur plaît, la danse et la musique.
C’est aisé, quand d’autrui l’on écume le bien,
Ligne 214 ⟶ 212 :
La déesse aux yeux pers, Pallas, dit à son tour :
J’ai l’heur d’être Mentes, fils du brave Anchiale ;
Je commande aux Taphiens, laboureurs de la mer.
Ligne 225 ⟶ 223 :
Nous réunit ; tu peux consulter là-dessus
Le vieux héros Laërte. On dit qu’il abandonne
Vit seul à la campagne avec la vieille bonne
Qui lui sert son repas, quand il s’est bien traîné
Ligne 253 ⟶ 251 :
En ces mots répliqua le prudent Télémaque :
Je suis, selon ma mère, enfant du roi d’Ithaque ;
Pour moi, qu’en sais-je ? nul ne connut son auteur.
Ligne 262 ⟶ 260 :
La déesse à l’œil bleu, Minerve, repartit :
Puisque tel qu’on te voit t’enfanta Pénélope.
Mais allons, réponds vite et sois franc au débit :
Ligne 275 ⟶ 273 :
Le prudent Télémaque ainsi s’exécuta :
Sache que riche et pur ce palais-ci resta,
Tout le temps qu’y vécut son héroïque maître.
Ligne 298 ⟶ 296 :
Pallas-Minerve alors, dans son courroux latent :
Qui broierait d’une main ces Prétendants couards !
Car, soudain revenu, s’il forçait la barrière,
Ligne 310 ⟶ 308 :
(Ulysse était allé, sur un prompt bâtiment,
Quérir là des venins, bons pour ses javelines
D’Hus, qui redoutait les colères divines ;
Mais mon père, ami tendre, eut soin de l’en pourvoir) :
Ligne 318 ⟶ 316 :
S’il doit, dans son palais, de ces galants honteux
Tirer vengeance ou non. Quant à toi, je t’engage
Écoute maintenant, et retiens-moi ceci.
Demain des héros grecs convoque l’assemblage ;
Ligne 332 ⟶ 330 :
Vois si quelqu’un t’en parle, ou si tu peux entendre
Cette voix de Jupin qui fait l’homme puissant.
Puis, dans Sparte, enquiers-toi près du blond Ménélas,
Car des Grecs cuirassés il retourna l’ultime.
Ligne 359 ⟶ 357 :
Le prudent Télémaque ajouta sur ce point :
Comme un père à son fils ; je ne l’oublierai point.
Mais allons, reste encor, de ton temps quoique avare.
Ligne 368 ⟶ 366 :
La déesse aux yeux pers, Minerve, à cette invite :
Mais daigne mettre à part ton cadeau généreux,
Afin qu’en ma patrie, au retour, je l’emporte.
Ligne 385 ⟶ 383 :
En cercle, ils écoutaient l’élu de Calliope
Chantant le dur retour que Minerve-Pallas,
L’enfant d’Icarius, la chaste Pénélope,
Du palier de sa chambre entendit ces beaux vers.
Ligne 393 ⟶ 391 :
S’arrêtant sur le seuil de la solide salle,
Elle cacha ses traits sous son voile éclatant ;
Alors au noble aède elle dit, sanglotant :
Exploits d’hommes, de dieux, familiers aux chanteurs.
Donc sieds-toi, dis-en un durant que, pacifiques,
Ligne 405 ⟶ 403 :
En ces mots intervint le prudent Télémaque :
D’obéir à sa veine ? aux luths qu’on ne s’attaque.
Qu’on blâme plutôt Zeus, des cœurs ingénieux
</poem>
==[[Page:Homère - Odyssée, traduction Séguier, Didot, 1896.djvu/27]]==
<poem>
Phémius peut des Grecs chanter le triste sort,
Car la l’ouïe applaudit toujours de préférence
Ligne 433 ⟶ 430 :
Et tous de Pénélope ils convoitaient le lit.
Adonc l’enfant royal, dont le sens ne faiblit :
Banquetons maintenant, mais cessez vos abois ;
Car il est bon d’ouïr cet aède canore
Ligne 453 ⟶ 450 :
Surpris que Télémaque eût ce langage outré.
Soudain Antinoüs, par Eupithe engendré :
D’éloquence subite et d’aperçus hautains.
Puisse Zeus t’empêcher de ceindre dans Ithaque
Ligne 459 ⟶ 456 :
Immédiatement l’avisé Télémaque :
Oui, je voudrais que Zeus m’accordât la couronne.
Prétends-tu que régner soit le pire des maux ?
Un roi n’est pas si mal ! chez lui l’argent foisonne
Mais les Grégeois dans l’île ont toute une milice
De candidats princiers, jeunes gens ou vieillards.
Ligne 471 ⟶ 468 :
L’héritier de Polybe, Eurymachus, réplique :
Qui des Grecs régnera sur l’île ithacéenne.
Pour toi, garde les biens, gouverne ton palais ;
Ligne 488 ⟶ 485 :
Le prudent Télémaque ainsi de repartir :
Aussi je ne crois plus aux messages verbaux,
Et m’inquiète peu des oracles fort beaux
|