« Page:Desbordes-Valmore - Poésies, 1860.djvu/246 » : différence entre les versions
m Zyephyrus: split |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<poem> |
<poem> |
||
Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heure |
Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heure |
||
A je ne sais quel poids impossible à porter |
A je ne sais quel poids impossible à porter. |
||
Je sens languir mon |
Je sens languir mon cœur, qui cherche à me quitter, |
||
Et ma tête se penche, et je souffre et je pleure. |
Et ma tête se penche, et je souffre et je pleure. |
||
Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir, |
Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir, |
||
Je tressaille, |
Je tressaille, j’écoute… et j’espère immobile ; |
||
Et l’on dirait que Dieu touche un roseau débile ; |
Et l’on dirait que Dieu touche un roseau débile ; |
||
Et moi, tout moi répond : Dieu ! faites-le venir ! |
Et moi, tout moi répond : Dieu ! faites-le venir ! |
||
Ligne 13 : | Ligne 13 : | ||
Tous mes traits sont empreints de crainte et de bonheur ; |
Tous mes traits sont empreints de crainte et de bonheur ; |
||
J’ai froid dans mes cheveux ; ma vie est oppressée, |
J’ai froid dans mes cheveux ; ma vie est oppressée, |
||
Et ton nom, tout à coup, s’échappe de mon |
Et ton nom, tout à coup, s’échappe de mon cœur. |
||
Quand c’est toi-même, enfin ! quand j’ai cessé d’attendre, |
Quand c’est toi-même, enfin ! quand j’ai cessé d’attendre, |
||
Tremblante, je me sauve en te tendant les bras |
Tremblante, je me sauve en te tendant les bras : |
||
Je n’ose te parler, et j’ai peur de t’entendre ; |
Je n’ose te parler, et j’ai peur de t’entendre ; |
||
Mais tu cherches mon âme, et toi seul l’obtiendras ! |
Mais tu cherches mon âme, et toi seul l’obtiendras ! |
||
Suis-je une |
Suis-je une sœur tardive à tes vœux accordée ? |
||
Es-tu l’ombre promise à mes timides pas ? |
Es-tu l’ombre promise à mes timides pas ? |
||
Mais je me sens frémir |
Mais je me sens frémir : moi, ta sœur ! quelle idée ! |
||
Toi, mon frère ! |
Toi, mon frère !… ô terreur ! Dis que tu ne l’es pas ! |
||
</poem> |
</poem> |