« Aëtius et le comte Bonifacius, épisodes de l’histoire du Ve siècle » : différence entre les versions
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{{journal|Aëtius et Bonifacius|[[Auteur:Amédée Thierry|Amédée Thierry]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.11, 1851}}
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<center>Episodes de l’histoire du cinquième siècle</center>
Le Ve siècle de
Dans un précédent récit,
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/283]]== le sceau fatal qui proclame leur dissolution prochaine, La plus grande misère de cette société,
<center>I</center>
Les barbares à la solde de l’empire apportaient sous ses drapeaux, avec leur vaillance originelle, le bagage parfois embarrassant de leurs
Les barbares à la solde de l'empire apportaient sous ses drapeaux, avec leur vaillance originelle, le bagage parfois embarrassant de leurs vieilles traditions, de leurs préjugés, de leurs rivalités nationales. L'auxiliaire frank jalousait l'Alaman, l'Alaman regardait le Vandale de mauvais oeil; le Vandale, à son tour, méprisait comme un manoeuvre indigne du nom de guerrier le Burgon de laborieux, pacifique, adroit aux travaux de menuiserie, et qui louait ses bras dans les ateliers romains de la frontière lorsqu'il ne se battait pas; enfin le fier Visigoth, barbare parmi les Romains et Romain parmi les barbares, ne cachait guère le dédain qu'il leur portait à tous indistinctement. Cependant ces enfans de l'Europe septentrionale déposaient leurs rivalités pour haïr et maudire en commun les nomades asiatiques dont les hordes venaient maintenant leur faire concurrence sur le Danube, ce grand marché des recruteurs romains. Connaître ces divisions, en étudier les causes et les alimenter au besoin, afin de tenir en respect les uns par les autres des défenseurs si redoutables, c'était pour le Romain du Ve siècle une branche importante de la science politique, et Rome ne se montrait pas moins ingénieuse à diviser ses stipendiés barbares qu'à bien appliquer dans les batailles les diversités de leur armement, de leurs habitudes, et leur nature particulière de courage. Or, si les préjugés de race se faisaient sentir à ce point parmi des troupes régulières en perpétuel contact avec les idées et les moeurs de la civilisation, quelle vivacité ne devaient-ils pas avoir au sein des masses émigrées qui parcouraient le sol romain en corps de nation, roulant dans leurs chariots, avec leurs vieillards, leurs enfans et leurs femmes, tout le dépôt des traditions de la vie barbare? Aussi, quand deux de ces bandes venaient à se rencontrer dans leurs promenades à travers l'empire, y avait-il toujours un moment d'hésitation pour elles-mêmes, d'effroyable perplexité pour les provinciaux romains. L'empire se transforma plus d'une fois en un champ clos où vinrent se vider des querelles nées dans les forêts du Danube ou dans les steppes du Borysthène. On vit un jour une nation barbare forcer la frontière romaine pour aller saisir au fond de l'Occident une autre nation qu'elle réclamait comme sa sujette, et à laquelle Rome avait donné asile. Que devenaient au milieu de tout cela les riches cultures, les villas, les palais, les cités magnifiques que la barbarie prenait pour théâtre de ses ébats?▼
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De même que les tribus sauvages de
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/285]]== au Frank ; ==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/286]]== pas à séparer, tant leur rage est aveugle et leur soif de sang insatiable : on Quand le terrain fut suffisamment déblayé, les Romains arrivèrent, et
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/287]]== de richesse et de beauté par tout le monde romain, témoin cette description Cette opération délicate et les négociations qui la préparèrent furent dirigées par le second mari de Placidie, Constantius, patrice et gouverneur des provinces transalpines <ref> Voyez la ''Revue des Deux Mondes'' du 1er décembre 1850.</ref>. On eût pu croire que les Visigoths
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/288]]== est vrai que Constantius avait près de ==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/289]]== va, gare au septième ! » Il y vit un pronostic de mort prochaine, Veuve pour la seconde fois, Placidie prit possession du palais de son frère ; elle
Dans cette lutte inégale, la femme devait succomber. Bannie du palais
Dans cette lutte inégale, la femme devait succomber. Bannie du palais et de la ville sous l'accusation de lèse-majesté, Placidie se réfugia d'abord à Rome avec son fils Valentinien et sa fille Honoria, plus âgée que lui d'une année. Toutefois les rangs de ses partisans s'éclaircissaient chaque jour; ses amis finirent par disparaître; elle resta seule, sans protection et sans argent. Elle eût voulu fuir à Constantinople et s'y placer sous la sauvegarde de l'empereur d'Orient, son neveu; mais elle manquait de tout pour un si long voyage. Un homme eut alors le courage de l'assister et de prendre ouvertement sa défense, courage qui fut trouvé grand en face des ressentimens d'Honorius et de la lâcheté de tous les autres : c'était un personnage considérable de l'empire, le comte Bonifacius qui avait jadis blessé Ataülf au siège de Marseille, et qui gouvernait actuellement la province d'Afrique. Mettant de côté toute basse considération, le comte envoya à Placidie de l'argent et des moyens de transport pour se rendre à Constantinople, elle et sa suite. Le voyage ne fut pas sans danger; une tempête, survenue pendant la traversée, faillit emporter au fond de la mer le seul rameau fécond du tronc de Théodose. Placidie, au plus fort du danger, fit voeu de construire une église à saint Jean l'évangéliste, si, par l'intercession de cet apôtre, elle et ses enfans revoyaient la terre : ils la revirent, et l'église, construite à Ravenne, est encore debout. Pour perpétuer le souvenir de sa reconnaissance, Placidie voulut qu'on y représentât sur un grand tableau en mosaïque incrusté dans la paroi intérieure son naufrage, sa délivrance miraculeuse et toutes les circonstances particulières de son voeu. On peut déchiffrer encore cette curieuse page d'histoire, quoique le temps l'ait un peu dégradée. Sur une mer agitée, et sous l'effort d'une violente tempête, on aperçoit deux navires près de sombrer; les passagers agenouillés tendent les bras au ciel. Une grande figure, qui semble commander aux vents, de sa main étendue redresse les mâts penchés et remet un des navires à flot. Dans le lointain apparaît une autre figure, empreinte d'une douceur et d'une majesté toute divine, dont les doigts déroulent un feuillet du livre mystérieux qui calme les orages de l'ame humaine comme les mouvemens de l'océan; cette seconde figure est Jésus-Christ. Une inscription placée au-dessus du tableau contient ces mots : « Voeu de Placidie et de ses enfans pour leur délivrance de la mer. » A droite et à gauche, sur la frise, sont rangés les portraits de tous les empereurs chrétiens depuis Constantin et des princesses des maisons impériales de Valentinien et de Théodose : Honorius n'y est point oublié.▼
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La terre ne fut pas plus clémente que la mer à la famille exilée. En débarquant à Constantinople, elle se vit dépouillée des titres et insignes
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/291]]== liberté. Honorius mourut le 27 août 428, à Ce
==[[Page:Revue Aëtius négocier avec les Huns, qui occupaient alors toute la contrée située à gauche du moyen et du bas Danube, La guerre traîna en longueur avec des succès balancés, tant le parti du sénat avait de force en Italie, et Joannès, pour gagner définitivement le dessus,
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/293]]== on le fit promener par toute la ville, monté sur un âne et en habits impériaux, au milieu Son père descendait des anciens chefs du pays. Ayant changé son nom scythe pour le nom latin de Gaudentius et porté les armes sous
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/294]]== carquois à ses petites épaules, et oubliant, dans ces jeux de la guerre, Cette adolescence active et aventureuse fit
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/295]]== ayant un père et un mari généraux romains. Un contemporain nous la représente, dans une querelle domestique, reprochant à Aëtius sa mésalliance et La régente ne perdit pas un moment pour le rassurer. Traitant de puissance à puissance avec son général, elle le confirma dans tous ses grades et lui donna la maîtrise militaire des Gaules, et ses Huns, largement indemnisés, retournèrent dans leur pays. Aëtius voulut cependant en garder un corps
<center>II</center>
Pour bien faire comprendre la nature du ''système
Constantin, qui fut, si
Le mal
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/296]]== théologien. Les divisions Au reste Théodose, en panant le catholicisme pour son instrument
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/297]]== dont le paganisme était alors infecté. En un mot, Ce
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/298]]== Quelle importance un empereur romain ne devait-il donc pas attacher à la propagation de la foi chrétienne parmi les barbares ! Malheureusement, le christianisme avait suivi dans son expansion au dehors les mes phases que dans son développement intérieur : les deux églises arienne et catholique avaient porté leurs divisions chez les barbares. Tandis que les peuples voisins de La religion catholique, telle que la professe la ville de Rome
Certaines hérésies sont prohibées absolument sous les pénalités les plus rigoureuses, telles que
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/299]]== le droit non-seulement de juger en dernier ressort les causes des ecclésiastiques, mais encore de décider entre laïques comme arbitres. Cette loi, qui choquait tous les principes du droit romain, fut Cet ensemble de lois
Toutefois le gouvernement de Placidie, malgré la virilité
Sur ces entrefaites arrive à la cour de Placidie le comte Bonifacius, appelé par la régente, à qui il tardait probablement de saluer le restaurateur
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/300]]== de sa famille. Son arrivée fit événement en Italie, où Au nom du comte Bonifacius est attaché un sceau fatal qui ne
Bonifacius était vieux Romain et originaire de Thrace. Soldat dès son enfance, il avait été frère
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/301]]== et de son ami Alype, qui vinrent le trouver à Tubunes et lui remontrer Les Vandales de la Bétique, près desquels Bonifacius se rendait en qualité
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/302]]== un second baptême hérétique. Il y eut dans toute Un pareil événement, arrivé le lendemain du rétablissement des lois d’unité, était destiné à faire grand bruit ; aussi la malignité publique ne manqua pas de
On commença donc la guerre. L’armée envoyée d’Italie déserta ou
On commença donc la guerre. L'armée envoyée d'Italie déserta ou se fit battre. La seconde expédition eut meilleure chance : Bonifacius fut battu. La province, qui, d'abord et très vivement, avait pris fait et; cause pour son gouverneur, se refroidit quand elle vit la guerre prolonger sans succès. Les indigènes de l'Atlas, trouvant les frontières dégarnies de troupes, se ruèrent sur les colonies romaines, qu'ils mirent à feu et à sang. Ce ne fut bientôt plus dans ces riches campagnes que moissons détruites, municipes pillés, églises profanées; les habitans, enlevés par bandes, étaient traînés comme des troupeaux dans la montagne. Bonifacius, absorbé par ses propres affaires, ne prenait aucune mesure pour réprimer ces barbaries, et, si les chefs des villes venaient se plaindre et réclamer son assistance, il s'irritait ou ne répondait pas. L'humiliation de sa défaite, ajoutée aux injustices dont il se croyait l'objet, mettait le comble à sa colère : il en voulait à la régente de l'affaiblissement de sa gloire. Cet homme, jadis ouvert et franc, était devenu sombre; il ne voyait plus, il n'entendait plus que ses ressentimens; il repoussait les bons conseils, qui d'ailleurs ne lui arrivaient plus qu'à grand'peine, car les officiers romains qu'il avait entraînés dans sa révolte semblaient garder à vue leur complice, afin de le garantir contre les retours de son propre coeur. Tel est le portrait qu'Augustin nous en a tracé. Plusieurs fois le saint évêque voulut lui écrire, et il y renonça par crainte que sa lettre interceptée et divulguée ne servît à condamner son ami. En effet, de quoi pouvait-il être question entre eux, sinon de réprimandes et d'exhortations au repentir? Un diacre de leur intimité à tous deux ayant dû se rendre au quartier-général pour on ne sait quelle affaire, Augustin saisit l'occasion, et composa, pour être remise à Bonifacius, une longue lettre ou plutôt un mémoire que nous pouvons lire encore dans sa correspondance, et où l'on ne sait ce qu'on doit le plus admirer, de l'onction du prêtre, de la sagacité du moraliste, ou de la réserve délicate de l'homme du monde. Qu'on me pardonne si, cédant à l'émotion de tant de belles et touchantes paroles, je cite ici cette lettre presque tout entière comme un précieux document sur les moeurs de la société romaine au Ve siècle.▼
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« O mon fils ! mon cher fils ! écrivait le grand évêque à Bonifacius, recueille tes souvenirs. Rappelle-toi ce que tu fus du vivant de ta première femme de glorieuse mémoire, et comment, après sa mort, détestant les vanités du siècle, tu voulus embrasser la servitude de Dieu. Je
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/304]]== davantage aux églises du Christ, si tu le faisais véritablement en vue de les protéger, et si tu ne demandais autre chose au monde pour toi et les tiens que ce que réclame le soutien de la vie, te fortifiant aussi par la continence et te cuirassant « Tu te rendis à nos discours et tu pris cette résolution : nous nous en réjouissions encore, lorsque tu partis. Tu traversas la mer, puis tu te remarias. Ce voyage, tu le fis sur
« Depuis ce mariage, combien de calamités, et quelles calamités sont venues fondre sur toi ! Descends au fond de ta conscience, interroge-toi, tu répondras ce que je ne veux pas dire. Repens-toi donc ; ne diffère plus de faire pénitence, et je ne doute point que Dieu ne te pardonne, et que tu ne sois délivré de tes dangers. Mais, me diras-tu, « ma cause est juste ! » Je
« Et ce ne sont pas seulement tes propres convoitises
« Tu vas me répondre
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/305]]== notre malheur aux péchés des hommes, et pourtant je « Oh ! si tu
Cette lettre où la fermeté du conseiller ne perdait rien au langage de
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/306]]== maître, que les tribus maures accoururent à lui, et le pillage des colonies romaines commença : triste présage du sort qui attendait sous peu de temps toute Alors seulement de part et
Darius lui répond que,
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/307]]== qui étaient parvenues au comble, vont décroître et Ce fut un éclair pour Placidie, mais cet éclair
Tel était
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/308]]== invita Genséric à retourner en Espagne avec sa nation, moyennant une forte somme Les derniers momens
Bonifacius, au comble du désespoir et de la honte, prit une résolution
Bonifacius, au comble du désespoir et de la honte, prit une résolution qui ne pouvait sortir que d'un grand coeur : il résolut d'aller en Italie s'expliquer devant la régente, en face du sénat, en présence de tout l'empire, et de s'offrir en expiation aux justes malédictions de sa patrie. Il s'embarqua donc, laissant son armée sous le commandement de son lieutenant Trigétius. Cinq ans s'étaient écoulés depuis qu'il avait quitté cette même terre d'Italie, glorieux et honoré; il y revenait coupable et malheureux, mais le front encore levé, comme une victime résignée. La dignité morale empreinte dans sa démarche fit tomber aussitôt les ressentimens. Les populations accourues de loin pour le voir se pressaient sur son passage dans l'attitude non de la colère, mais d'une pitié respectueuse. Quand il approcha de Rome, la ville entière se leva pour le recevoir. « Il y eut là, dit un contemporain, un admirable concert de sympathie. » A Ravenne, ce fut la même chose, et, dans ce triomphe du repentir, il ne se trouva personne que lui qui osât rappeler le passé. Sa présence déliait nécessairement le noeud des affaires d'Italie. La régente, dénonçant hautement la perfidie d'Aëtius, le cassa de sa charge de généralissime, dont elle investit Bonifacius, lequel fut en même temps nommé patrice. C'était le signal de la guerre civile.▼
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Cependant Aëtius, endormi dans une fausse sécurité par les protestations de la régente, se réveilla comme
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/310]]== humain pour les rallier, il <center>III</center>
Aëtius cependant courait de retraite en retraite, toujours suivi, toujours découvert ; il se cacha
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/311]]== promesses ; là-dessus, Sébastianus Toute illusion était désormais impossible :
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/312]]== natal, et ::<small> Heroum soboles, propago regum,<br />
::<small> Cujus gloria foeminam
<small> Il est curieux de voir les barbares se distribuer ainsi
Cependant Aëtius tâchait de légitimer par des services éclatans cette haute fortune où
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/313]]== année 436, étaient venus assiéger Toul et Metz ; il les châtia rudement, puis les reçut à composition, et fit avec eux une nouvelle alliance plus étroite, à laquelle ils restèrent fidèles. Quant aux Franks saliens, les ayant surpris non loin Tant de guerres contre les barbares intérieurs et extérieurs
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/314]]== vers les barbares. » Aëtius fut inflexible ; il laissa tomber un membre inutile, pour concentrer la vie au Dans cette reconstitution militaire et politique du diocèse des Gaules, le patrice semblait se hâter, comme sous
Que faisait Placidie pendant que les dangers
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/315]]== égoïste et une soif de pouvoir sans dignité. Le Honoria apprit sur ces entrefaites (
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 11.djvu/316]]== ne tardèrent pas à révéler son inconduite. Placidie la chassa du palais, puis de la ville, et la fit embarquer pour Constantinople, où Théodose Il la tint sous bonne garde. Ces faits se passaient en 435. Plus tard, le Ce fut au milieu de ces alarmes et de ces chagrins que Placidie mourut, le 22 novembre 450, à
Tel est le dernier renseignement de
AMÉDÉE THIERRY.
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