« Chronique de la quinzaine - 31 décembre 1838 » : différence entre les versions
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{{journal|[[Revue des Deux Mondes]], tome 17, 1838|[[Auteur:Victor de Mars|V. de Mars]]|Chronique de la quinzaine.- 31 décembre 1838}}
Après une discussion du plus haut intérêt,
On parle diversement de
On dira : Ce
On parlait de deux avis qui
Il
Le tiers-parti a-t-il obéi à ces ingénieuses suggestions ? Le projet de
Depuis, le traité accordé à la Belgique a constamment été reconnu par elle comme son droit public. En possession des deux demi-provinces placées par ce traité hors des limites de la Belgique, le gouvernement belge semble vouloir les regarder comme un dédommagement des frais
M. Thiers et ses amis de la gauche, ou du moins les journaux qui prétendent parler en leur nom, et notamment ''le Constitutionnel'', disent que ce
Sur ce dernier point, M. Molé a déjà répondu à M. Villemain, qui faisait la même objection dans la chambre des pairs, en lui citant le protocole 48 qui ouvrait la voie à ces modifications. Et pour ce qui est des 18 articles annulés après
M. Thiers et son parti sont encore ici
Il nous semble, à nous, que si les principes parlent ici très haut, les intérêts du tiers-parti lui recommandent aussi cette marche sincère. Si le tiers parti se tait, si
Les doctrinaires réussiront-ils dans la commission de
Nous sommes habitués à ce langage de la part de
Reviendrons-nous sur ces discours que toute la France a déjà lus, et
Sur
M. le duc de Broglie voulait encore
Un passage du discours de M. le duc de Broglie a fixé particulièrement notre attention. Le noble pair a dit que la prise
Nous sommes charmés de vous
Si, au contraire, la chambre désapprouve le projet
La discussion de
Pauvres Fleurs, poésies par Mme Desbordes-Valmore <ref> Chez Dumont, Palais-Royal, 88.</ref>.
Il y a quelques années, dans ce recueil, à propos du volume intitulé ''les Fleurs'', on a essayé de caractériser le genre de sensibilité et de talent particulier à Mme Valmore. Elle
Il y a des souvenirs
::Et je ne savais rien à dix ans
::Rien, que jeter au ciel ma voix
::Rien, durant ma croissance aiguë et douloureuse,
::Que plonger dans ses bras mon sommeil ou nies pleurs
::Je
::Quand mon sein se gonfla de chants mystérieux ;
::
::Et la vague harmonie inondait ma paupière ;
::Les mots seuls y manquaient ; mais je croyais
::On
::Et ma mère disait : «
::Un mélange de jeux, de pleurs, de mélodie ;
::
::Vous trouverez
Dans une autre pièce qui a pour titre : ''Avant toi'' ! le tendre poète nous remet sur la mort de sa mère, sur ce legs de sensibilité douloureuse qui lui vient
::Comme le rossignol qui meurt de mélodie,
::Souffle sur son enfant sa tendre maladie,
::Morte
::Me raconta son ame et me souffla son Dieu
::Triste de me quitter, cette mère charmante,
Ligne 85 :
::Comme pour le sauver par le même chemin.
::Et je restai long-temps, long-temps sans la comprendre,
::Et long-temps à pleurer son secret sans
::A pleurer de sa mort le mystère inconnu,
::Le portant tout scellé dans mon cœur
Et ce cœur,
::On eût dit à sentir ses faibles battemens
::Une montre cachée où
::On eût dit
::Comme un enfant dormeur qui
::Je ne voulais rien lire à mon sort ;
::Et tous les jours levés sur moi, je les perdais.
::Par ma ceinture noire à la terre arrêtée,
::Ma mère était partie et tout
::Le monde était trop grand, trop défait, trop désert ;
::Une voix seule éteinte en changeait le concert !
En lisant de tels vers, on pardonne les défauts qui les achètent. En effet, le tourment de
Tout un roman de cœur traverse ce volume, une passion çà et là voilée, mais bientôt plus forte et ne se contenant pas. Dans sa pièce à Mme Tastu, noble sœur
::Vous dont la lampe est haute et calme sous
::………….
::Que ne tourmentent pas deux ailes affaiblies
::Pour égarer
::………….
::Si votre livre, au temps porte une confidence,
::Vous
::Votre vers pur
::Votre muse est sans tache et votre voile est blanc !
::Et vous avez au faible une douceur charmante !
Tout à coup, dans un de ces élans qui ne sont
::
Sapho devait avoir de ces cris-là : ou plutôt on sent que cette enfant de Douai, cette fille de la Flandre y a puisé en naissant des étincelles de la flamme espagnole, en même temps
Je voudrais
Rêve d’une femme.
::Veux-tu recommencer la vie ?
::Femme ! dont le front va pâlir,
::Veux-tu
::
::Veux-tu les baisers de ta mère,
::Échauffant tes jours au berceau ?
::- « Quoi, mon doux Éden éphémère
::Oh ! oui, mon Dieu !
::Sous la paternelle puissance,
::Veux-tu reprendre un calme essor ?
::Et dans des parfums
::Laisser épanouir ton sort ?
::Veux-tu remonter le bel âge,
::
::- « Pourvu
::Oh ! oui, mon Dieu !
::Veux-tu rapprendre
::Dans un livre à peine
::Veux-tu ta plus vierge espérance,
::Oublieuse aussi de
::Tes frais chemins et tes colombes
::Les veux-tu jeunes comme toi ?
::- « Si mes chemins n’ont plus de tombes,
::Oh ! oui, mon Dieu ! rendez-les moi ! »
::Reprends donc de ta destinée,
::
::Et reviens,
::Au temps qui change tout en pleurs
::Va retrouver
::Lampe orageuse, allume-toi !
::- « Retourner au monde où
::O mon Sauveur ! éteignez-moi ! »
Voilà bien la forme charmante, mélange de la chanson et de
::Lampe orageuse, allume-toi !
Voilà le cadre à la fois composé et vrai, où, depuis
On pourrait multiplier avec bonheur les citations dans cette nuance ; mais il est des tons plus graves à indiquer. Témoin des troubles civils de Lyon en 1834, Mme Valmore a pris part à tous ces malheurs avec le dévouement
::Je me laisse entraîner où
::Je juge avec mes pleurs,
::
::
Elle frappa à
Mme Valmore (ce recueil
Au soleil d’Italie
Ligne 184 :
Italie
::Ami de la pâle indigence !
::Sourire éternel au malheur !
::
::Aimante et visible chaleur
::Ta flamme,
::Ne
::Toi ! tu ne
::Lorsque tu
::Tu nourris le jeune platane,
Ligne 197 :
::Et de sa tête diaphane
::A mes pleurs tu fais un bandeau
!! Par toute la grande Italie,
::Où je passe le front baissé,
::De toi seul, lorsque tout
::Notre abandon est embrassé !
::Donne-nous le baiser sublime
::Dardé du ciel dans tes rayons,
::Phare entre
::Qui fait
::A travers les monts et les nues
::Où
::Dans nos épreuves inconnues,
::Ame de feu, plane sur nous !
::Oh ! lève-toi pur sur la France
::Où
::A mon fils, ma jeune espérance,
::Rappelle mes yeux caressans !
::De son âge éclaire les charmes ;
::Et
::Astre aimé ! recueille ses larmes,
::Pour les faire tomber sur moi !
Je voudrais insister sur cette belle pièce, et près de
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