« Jocelyn par Alphonse de Lamartine » : différence entre les versions

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{{journal|Jocelyn par Alphonse de Lamartine <ref> Librairie de Gosselin et Furne, 2 vol. in-8°.</ref>|[[Auteur:Charles Augustin Sainte-Beuve|Sainte-Beuve]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.5, 1836}}
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Jocelyn par Alphonse de Lamartine <ref> Librairie de Gosselin et Furne, 2 vol. in-8°.</ref>
 
Bien des talens poétiques, des demi-talens, après les premiers succès et un éclat passager d'espérances, ne survivent pas à la jeunesse; ou même une première et seule production heureuse les épuise, comme ces beautés fragiles qu'un premier enfant détruit. Les vraies beautés ne sont pas ainsi, les vrais talens encore moins : ils se renouvellent, s'augmentent long-temps, se soutiennent et varient avec les âges. Pour ne prendre que les génies lyriques, c'est-à-dire ceux qui excellent à revêtir toutes les émotions de leur ame par l'image et par le nombre, leur faculté n'est jamais plus grande, plus au complet qu'après la jeunesse et durant le milieu de la vie. D'ordinaire ils ont débuté par chanter l'amour; tout autre intérêt, tout autre charme se perdait dans celui-là : mais à mesure que ce ravissement intérieur a cessé, leur ame s'est élargie vers plus d'objets. L'œuvre ne s'est plus reproduite peut-être aussi saillante aux yeux du public qu'au début; mais la faculté qui se manifeste dans les œuvres successives a grandi. L'ame du vrai poète lyrique, après qu'y pâlit l'amour, est comme un Bosphore où le feu grégeois n'illumine plus la nuit, et qui éclaire moins ses rivages, mais qui les réfléchit mieux. Tout poète-amant dit plus ou moins à son amie :
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SAINTE-BEUVE.
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