« Essais de Philosophie par M. Ch. de Rémusat » : différence entre les versions
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{{journal|Essais de Philosophie par M. Ch. de Rémusat<ref>Deux vol. in-8° ; Paris, chez Ladrange.</ref>|[[Auteur :Jules Simon|Jules Simon]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.30, 1842}}
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Un préjugé, né de la révolution, et qui, chassé de tous les bons esprits, trouve encore des défenseurs parmi ceux qui exagèrent le principe de Caton et
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{{tiret2|révo|lution}} libérale,
Le livre de M. de Rémusat vient soutenir la bonne cause philosophique. Jeune encore, il en est un des vieux soldats. Ce même rationalisme,
Que les évènemens reculent vite, surtout, quand une révolution les sépare de nous ! Toute la milice du Globe est encore à
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plus redoutable ennemi de la philosophie ; de cette espèce de scepticisme qui naît de
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lui, le pouvoir prenait ombrage de ses progrès. La petite phalange
Il est triste de le dire, des prêtres catholiques comptaient parmi les meneurs du parti réactionnaire contre lequel M. de Rémusat et ses amis défendaient nos libertés. Infidèles à
Pendant que le Globe prenait cette position intermédiaire entre les sensualistes et les catholiques intolérans, entre les libéraux et les hommes de réaction, le reproche, si souvent adressé depuis à la philosophie éclectique,
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{{tiret2|intes|tine}} dans le camp de la philosophie. Le Producteur
Dans cette double nature de
En publiant un livre qui est une exposition et une défense des
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dogmes du rationalisme, M. de Rémusat résume à la fois sa propre carrière philosophique et celle du Globe. Le plan de son ouvrage est heureux et simple.
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Nourri dans les principes
M. de Rémusat, plein
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la liberté, et dans cette lutte est toute sa révolution ; mais il ne faut pas oublier que, si Descartes appelle tout au tribunal de sa raison,
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idéologie. Ce qui donne un caractère à la doctrine de Condillac, et en même temps ce qui la condamne,
Descartes commence par un acte de foi, et
Il restait donc une lacune à combler après Descartes dans la philosophie rationaliste. Il restait à faire
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{{tiret2|appa|raissent}} avec le même caractère de nécessité que
Dans un sens rigoureusement vrai,
Le style diffus, quoique aimable, de Reid, ses répétitions, ses Longueurs, sa sage et honorable timidité, qui sied mieux au philosophe
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que les airs
Assurément Kant est une bien autre puissance. Il remue à de bien plus grandes profondeurs le sol de la philosophie ; il
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bizarre, hérissée de néologismes et de formules, sans apprêt, sans art, ne parlant
nous fuit comme le reste, et les murs, de cette caverne, pèsent sur nous de tout leur poids.
Ce grand système de Kant, si admiré et si peu connu,, si faux dans son ensemble et si utile pour la connaissance de la vérité par les vues lumineuses dont il abonde,
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ni rattaché avec autant de sagacité à la grande chaîne des doctrines rationalistes. M. de Rémusat, qui, dans tout son livre, ne
Je ne sais si je me trompe, mais
Descartes, il faut
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à nu ce vice de
Dans
==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 30.djvu/440]]==
parce
Quelle instruction tirer de tous ces exemples ? quelle philosophie véritable contiennent ces philosophies contradictoires ?
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Il restait à M. de Rémusat, après avoir fait
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Il est impossible, et il serait inutile, de résumer la démonstration que donne M. de Rémusat de la spiritualité de
Dans son Essai sur la matière,
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« ce
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La question de
Toute la philosophie de M. de Rémusat suppose Dieu et le prouve. Quand il étudie
Il est digne de remarque que M. de Rémusat, dans son essai sur Descartes, refuse expressément
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chose
Quand nous nous plaignons que M. de Rémusat
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chaleureuse, et en même temps profonde et sincère, de la philosophie rationaliste ; et
Ce qui prouverait, à défaut
En dehors de
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transforment en traité de philosophie, sans y rien changer que le nom.
La véritable faute de
M. de Rémusat donne le bon exemple et montre le chemin. Il prête à la science la clarté parfaite de son esprit et
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populariser la science et de rendre intelligible et sensible, pour ainsi dire, ce que la métaphysique a de plus abstrait. Cette clarté du langage, indice de la précision et de la justesse des idées,
:::Edita doctrinâ sapientûm templa serena.
Les intérêts, les passions et les partis
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