« Chronique de la quinzaine - 31 octobre 1862 » : différence entre les versions

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{{SectionNav| |[[Chronique de la quinzaine, 1862]]|'''31 octobre 1862'''| [[Chronique de la quinzaine, 1862/20|14 octobre 1862]] | [[Chronique de la quinzaine, 1862/22|14 novembre 1862]] }}
 
Il y a quinze jours, les esprits ont été vivement préoccupés de la retraite de M. Thouvenel, et nous avons eu même l’alerte d’une modification possible du personnel de notre cabinet qui aurait pris les proportions d’une crise ministérielle. Dans ces derniers jours, les diplomates et les gens d’affaires ont été troublés par la soudaine nouvelle de la révolution grecque. Au fond de notre perturbation ministérielle, il y avait la question romaine; dans les appréhensions que peut aujourd’hui causer la révolution de Grèce, il y a l’épouvantail de la question d’Orient. Étrange destinée de ces villes magiques qui ont été les grandes stations de l’histoire! Rome, Athènes, Constantinople, cités impérissables que le morne génie de la décadence étouffe également dans son étreinte défaillante, et qui tiennent pourtant attachés à leurs destinées les idées, les passions, les intérêts des peuples les plus vivaces du monde ! Dans les soucis que Rome et Constantinople donnent en ce moment aux hommes positifs, les rêveurs de la poésie et de la philosophie n’ont-ils pas le droit de voir autre chose que le vasselage instinctif de l’humanité envers un passé merveilleux? N’y peuvent-ils pas lire la promesse certaine de la régénération et de la grandeur future de ces foyers dont la civilisation a pu s’éloigner, mais auxquels une loi mystérieuse l’oblige à revenir en décrivant des cercles nouveaux?
 
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E. FORCADE.
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