« Page:Ruskin - Sésame et les lys.djvu/28 » : différence entre les versions

État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{tiret2|dis|cerner}} son meilleur état de santé physique et intellectuelle dans les couleurs plus brillantes de sa pensée. Nous pouvons reconnaître l’écho de ses entretiens avec Carlyle dans l’idéal héroïque, aristocratique et stoïque qu’il propose et dans l’insistance avec laquelle il revient sur la valeur des livres et des bibliothèques publiques, Carlyle étant le fondateur de la London Bibliothèque... »
PRÉFACE DU Tl\:\DUC.’I`EU!’i 27

cerner son meilleur état de santé physique et intel-
Pour nous, qui ne voulons ici que discuter en elle-même, et sans nous occuper de ses origines historiques, la thèse de Ruskin, nous pouvons la résumer assez exactement par, ces mots de Descartes, que « la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs ». Ruskin n’a peut-être pas connu cette pensée d’ailleurs un peu sèche du philosophe français, mais c’est elle en réalité qu’on retrouve partout dans sa conférence, enveloppée seulement dans un or apollinien où fondent des brumes anglaises, pareil à celui dont la gloire illumine les paysages de son peintre préféré. « À supposer, dit·il, que nous ayons et la volonté et l’intelligence de bien choisir nos amis, combien peu d’entre nous en ont le pouvoir,
lectuelle dans les couleurs plus brillantes de sa
pensée. Nous pouvons reconnaître l’écho de ses
entretiens avec Carlyle dans l’idéal héroïque, aris-
tocratique et stoïque qu’il propose et dans l’insis-
tance avec laquelle il revient sur la valeur des
livres et des bibliothèques publiques, Carlyle étant
le fondateur de la London Bibliothèque". »
Pour nous, qui ne voulons ici que discuter en
elle-même, et sans nous occuper de ses origines
historiques, la thèse de Ruskin, nous pouvons la
résumer assez exactement par, ces mots de Descar-
tes, que « la lecture de tous les bons livres est
comme une conversation avec les plus honnêtes
gens des siècles passés qui en ont été les auteurs ».
Ruskin n’a peut-être pas connu cette pensée d’ail-
leurs un peu sèche du philosophe français, mais
c’est elle en réalité qu’on retrouve partout dans sa
conférence, enveloppée seulement dans un or apol-
linien où fondent des brumes anglaises, pareil à
i celui dont la gloire illumine les paysages de son
peintre préféré. « A supposer, dit·il, que nous ayons
« et la volonté et Pintelligence de bien choisir nos
« amis, combien peu d’entre nous en ont le pouvoir,