« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/594 » : différence entre les versions
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Le second précepte consistait à dire que l’homme non seulement ne devait point s’abandonner à la sensualité, ne devait point profaner la beauté de la femme en faisant d’elle un instrument de son grossier plaisir, mais qu’il devait, s’étant marié avec une femme, se considérer comme uni à elle pour toujours. |
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Le second précepte consistait à dire que l’homme non |
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ne devait point profaner la beauté de la femme en faisant |
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d’elle un instrument de son grossier plaisir, mais |
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comme uni à elle pour toujours. |
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Le troisième précepte consistait à dire que l’homme |
Le troisième précepte consistait à dire que l’homme ne devait rien promettre sous serment, n’étant maître ni de lui-même, ni de quoi que ce fût. |
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ne devait rien promettre sous serment, n’étant maître ni |
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de lui-même, ni de quoi que ce fût. |
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Le quatrième précepte consistait à dire que l’homme non seulement ne devait point exiger œil pour œil, mais qu’il devait, quand on l’avait frappé sur une joue, tendre l’autre joue ; qu’il devait pardonner les offenses, les supporter avec résignation, ne rien refuser de ce que les autres hommes exigeaient de lui. |
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Le quatrième précepte consistait à dire que l’homme |
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non seulement ne devait point exiger œil pour œil, mais |
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qu’il devait, quand on l’avait frappé sur une joue, tendre |
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l’autre joue ; qu’il devait pardonner les offenses, les supporter |
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avec résignation, ne rien refuser de ce que les |
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autres hommes exigeaient de lui. |
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Et le cinquième précepte consistait à dire que l’homme |
Et le cinquième précepte consistait à dire que l’homme non seulement ne devait point haïr ses ennemis, ni lutter contre eux, mais qu’il devait les aimer, les aider, les servir. |
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non seulement ne devait point haïr ses ennemis, ni lutter |
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contre eux, mais qu’il devait les aimer, les aider, les |
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servir. |
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Nekhludov s’étendit sur le divan et se mit à rêver. Se rappelant toute la misère et toute la laideur de la vie actuelle des hommes, il songea à ce que deviendrait cette vie si les hommes consentaient à appliquer les préceptes qu’il venait de lire. Et tout son découragement disparut : un flot d’enthousiasme inonda son âme. Il sentit qu’après toute une vie de souffrances à travers les ténèbres il venait d’apercevoir soudain la douce, la reposante, la bienfaisante lumière. |
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Nekhludov s’étendit sur le divan et se mit à rêver. Se |
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actuelle des hommes, il songea à ce que deviendrait cette |
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vie si les hommes consentaient à appliquer les préceptes |
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qu’il venait de lire. Et tout son découragement disparut : |
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un flot d’enthousiasme inonda son âme. Il sentit qu’après |
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toute une vie de souffrances à travers les ténèbres |
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il venait d’apercevoir soudain la douce, la reposante, |
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la bienfaisante lumière. |
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Il ne dormit point, cette nuit-là. Tout entier à la joie |
Il ne dormit point, cette nuit-là. Tout entier à la joie de la découverte qu’il venait de faire, il lut avidement les Évangiles, d’un bout à l’autre. Et, ainsi que cela arrive |
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de la découverte qu’il venait de faire, il lut avidement les |
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Évangiles, d’un bout à l’autre. Et, ainsi que cela arrive |