« Les Révoltés de la Bounty » : différence entre les versions

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{{Titre|Les Révoltés de la Bounty|[[Auteur:Jules Verne|Jules Verne]]|1882|}}
 
 
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== L’ABANDON ==
 
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La Bounty avait pour mission spéciale de transporter aux Antilles l’arbre à pain, qui pousse à profusion dans l’archipel de Taïti. Après une relâche de six mois dans la baie de Matavaï, William Bligh, ayant chargé un millier de ces arbres, avait pris la route des Indes occidentales, après un assez court séjour aux îles des Amis.
 
Maintes fois, le caractère soupçonneux et emporté du capitaine avait amené des scènes désagréables entre quelques-uns de ses officiers et lui. Cependant,
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la tranquillité qui régnait à bord de la Bounty, au lever du soleil, le 28 avril 1789, ne faisait rien présager des graves événements qui allaient se produire.
 
Tout semblait calme, en effet, lorsque tout à coup une animation insolite se propage sur le bâtiment. Quelques matelots s’accostent, échangent deux ou trois paroles à voix basse, puis disparaissent à petits pas.
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Quant aux hommes de l’équipage, les hésitants avaient dû céder pour l’instant, tandis que les autres, sans armes, sans chef, restaient spectateurs du drame qui allait s’accomplir sous leurs yeux.
 
 
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Tous étaient sur le pont, rangés en silence ; ils observaient la contenance de leur capitaine, qui, demi-nu, s’avançait la tête haute au milieu de ces hommes habitués à trembler devant lui.
 
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— Qu’on amène la chaloupe ! »
 
Un murmure désapprobateur accueillit ces dernières paroles de Christian,
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qui ne parut pas s’en inquiéter. Le capitaine Bligh, que ces menaces ne parvenaient pas à troubler, profita d’un instant de silence pour prendre la parole.
 
« Officiers et matelots, dit-il d’une voix ferme, en ma qualité d’officier de la marine royale, commandant la Bounty, je proteste contre le traitement que vous voulez me faire subir. Si vous avez à vous plaindre de la façon dont j’ai exercé mon commandement, vous pouvez me faire juger par une cour martiale. Mais vous n’avez pas réfléchi, sans doute, à la gravité de l’acte que vous allez commettre. Porter la main sur votre capitaine, c’est vous mettre en révolte contre les lois existantes, c’est rendre pour vous tout retour impossible dans votre patrie, c’est vouloir être traités comme des forbans ! Tôt ou
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tard, c’est la mort ignominieuse, la mort des traîtres et des rebelles ! Au nom de l’honneur et de l’obéissance que vous m’avez jurés, je vous somme de rentrer dans le devoir !
 
— Nous savons parfaitement à quoi nous nous exposons, répondit Churchill.
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La voix du capitaine fut alors couverte par un concert de vociférations, et il dut renoncer à toucher ces cœurs devenus impitoyables.
 
 
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Pendant ce temps, les dispositions avaient été prises pour que les ordres de Christian fussent exécutés.
 
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« Millward, Muspratt, Burkett, et vous autres, dit Christian en s’adressant à quelques-uns des matelots qui n’avalent point pris part à la révolte, descendez dans l’entrepont, et choisissez ce que vous avez de plus précieux ! Vous accompagnez le capitaine Bligh. Toi, Morrison, surveille-moi ces gaillards-là ! Purcell, prenez votre coffre de charpentier, je vous permets de l’emporter. » <sup>(En realité, Millward, Muspratt et Burkett restait sur le navire, et tous les trois étaient reconnus coupables de la révolte.)</sup>
 
Deux mâts avec leurs voiles, quelques clous, une scie, une demi-pièce de toile à voile, quatre petites pièces contenant cent vingt-cinq litres d’eau, cent
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cinquante livres de biscuit, trente-deux livres de porc salé, six bouteilles de vin, six bouteilles de rhum, la cave à liqueur du capitaine, voilà tout ce que les abandonnés eurent permission d’emporter. On leur jeta, en outre, deux ou trois vieux sabres, mais on leur refusa toute espèce d’armes à feu.
 
« Où sont donc Heywood et Stewart ? dit Bligh, quand il fut dans la chaloupe. Eux aussi m’ont-ils trahi ? »
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« Et maintenant, Morrison, largue l’amarre, cria le second devenu le premier, et à la grâce de Dieu ! »
 
Tandis que les révoltés saluaient d’acclamations ironiques le capitaine Bligh et ses malheureux compagnons, Christian, appuyé contre le bastingage, ne pouvait détacher les yeux de la chaloupe qui s’éloignait. Ce brave officier, dont la conduite, jusqu’alors loyale et franche, avait mérité les éloges de tous les commandants sous lesquels il avait servi, n’était plus aujourd’hui que le chef
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d’une bande de forbans. Il ne lui serait plus permis de revoir ni sa vieille mère, ni sa fiancée, ni les rivages de l’île de Man, sa patrie. Il se sentait déchu dans sa propre estime, déshonoré aux yeux de tous ! Le châtiment suivait déjà la faute !
 
 
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Blîgh, à moins de nécessité absolue, entendait ne pas toucher aux provisions de la chaloupe. Il fallait donc que l’île nourrît ses hommes et lui. Cela semblait devoir être difficile, car, tout d’abord, lorsqu’ils furent à terre, ils ne rencontrèrent pas trace d’habitants. Quelques-uns, cependant, ne tardèrent pas à se montrer, et, ayant été bien reçus, ils en amenèrent d’autres, qui apportèrent un peu d’eau et quelques noix de coco.
 
 
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L’embarras de Bligh était grand. Que dire à ces naturels qui avaient déjà trafiqué avec la Bounty pendant sa dernière relâche ? A tout prix, il importait de leur cacher la vérité, afin de ne pas détruire le prestige dont les étrangers avaient été entourès jusqu’alors dans ces îles.
 
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« Allons, garçons, cria Bligh, vite aux avirons, et souquez ferme ! »
 
Les naturels entrèrent alors dans la mer et firent pleuvoir sur l’embarcation
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une nouvelle grêle de cailloux. Plusieurs hommes furent blessés. Mais Hayward, ramassant une des pierres qui étaient tombées dans la chaloupe, visa l’un des assaillants et l’atteignit entre les deux yeux. L’indigène tomba à la renverse en poussant un grand cri auquel répondirent les hourras des Anglais. Leur infortuné camarade était vengé.
 
Cependant, plusieurs pirogues se détachaient du rivage et leur donnaient la chasse. Cette poursuite ne pouvait se terminer que par un combat, dont l’issue n’aurait pas été heureuse, lorsque le maître d’équipage eut une lumineuse idée. Sans se douter qu’il imitait Hippomène dans sa lutte avec Atalante, il se dépouilla de sa vareuse et la jeta à la mer. Les naturels lâchant la proie pour l’ombre, s’attardérent afin de la ramasser, et cet expédient permit à la chaloupe de doubler la pointe de la baie.
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— Mes amis, reprit le capitaine, il faut aussi oublier nos torts réciproques, nos antipathies et nos haines, sacrifier en un mot nos rancunes personnelles à l’intérêt de tous, qui doit seul nous guider !
 
— Nous le promettons.
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Nous le promettons.
 
— Si vous tenez votre parole, ajouta Bligh, et, au besoin, je saurai vous y forcer, je réponds du salut. »
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— Je refuse, répondit Bligh. Ce serait agir comme des fous. Comment ! nous n’avons franchi que la moitié de la distance qui nous sépare de l’Australie, et vous êtes déjà découragés ! Croyez-vous, d’ailleurs, pouvoir trouver facilement des vivres sur la côte de la Nouvelle-Hollande ! Vous ne connaissez donc pas le pays et ses habitants ! »
 
Et Bligh se mit à peindre à grands traits la nature du sol, les mœurs des indigènes, le peu de fonds qu’il fallait faire sur leur accueil, toutes choses que son
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voyage avec le capitaine Cook lui avait appris à connaître. Pour cette fois encore, ses infortunés compagnons l’écoutèrent et se turent.
 
Les quinze jours suivants furent égayés par un clair soleil, qui permit de sécher les vêtements. Le 27, furent franchis les brisants qui bordent la côte orientale de la Nouvelle Hollande. La mer était calme derrière cette ceinture madréporique, et quelques groupes d’îles, à la végétation exotique, réjouissaient les regards.
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On débarqua en ne s’avançant qu’avec précaution. On ne trouva d’autres traces du sèjour des naturels que d’anciennes places à feu. Il était donc possible de passer une bonne nuit à terre.
 
 
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Mais il fallait manger. Par bonheur, un des matelots découvrit un banc d’huîtres. Ce fut un véritable régal.
 
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Bligh eut alors la pensée de diviser son équipage en trois escouades : l’une devait tout mettre en ordre dans l’embarcation ; les deux autres, aller à la recherche des vivres. Mais plusieurs hommes se plaignirent avec amertume, déclarant qu’ils aimaient mieux se passer de dîner que de s’aventurer dans le pays.
 
 
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L’un d’eux, plus violent ou plus énervé que ses camarades, alla même jusqu’à dire au capitaine :
 
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L’accueil que les Anglais reçurent à Coupang fut des plus sympathiques. ils y restèrent deux mois pour se refaire. Puis, Bligh, ayant acheté un petit schooner, gagna Batavia, où il s’embarqua pour l’Angleterre.
 
 
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Ce fut le 14 mars 1790 que les abandonnés débarquèrent à Portsmouth. Le récit des tortures qu’ils avaient endurées excita la sympathie universelle et l’indignation de tous les gens de cœur. Presque aussitôt, l’Amirauté procédait à l’armement de la frégate Pandore, de vingt-quatre canons et de cent soixante hommes d’équipage, et l’envoyait à la poursuite des révoltés de la Bounty.
On va voir ce qu’ils étaient devenus.
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Puis, attirés encore une fois par la fertilité de Taïti, par les mœurs douces et faciles de ses habitants, ils regagnèrent la baie de Matavaï. Là, les deux tiers de l’équipage descendirent aussitôt à terre. Mais, le soir même, la Bounty avait levé l’ancre et disparu, avant que les matelots débarqués eussent pu soupçonner l’intention de Christian de partir sans eux.
 
 
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Livrés à eux-mêmes, ces hommes s’établirent sans trop de regrets dans différents districts de l’île, Le maître d’équipage Stewart et le midshipman Peter Heywood, les deux officiers que Christian avait exceptés de la condamnation prononcée contre Bligh, et avait emmenés malgré eux, restèrent à Matavaï auprès du roi Tippao, dont Stewart épousa bientôt la sœur. Morrison et Millward se rendirent auprès du chef Péno, qui leur fit bon accueil. Quant aux autres matelots, ils s’enfoncèrent dans l’intérieur de l’île et ne tardèrent pas à épouser des Taïtiennes.
 
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Heywood et Stewart s’empressèrent de se rendre à bord, déclarèrent leurs noms et qualités, racontèrent qu’ils n’avaient pris aucune part à la révolte ; mais on ne les crut pas, et ils furent aussitôt mis aux fers, ainsi que tous leurs compagnons, sans que la moindre enquête eût été faite. Traités avec l’inhumanité la plus révoltante, chargés de chaînes, menacés d’être fusillés s’ils se servaient de la langue taïtienne pour converser entre eux, ils furent enfermés dans une cage de onze pieds de long, placée à l’extrémité du gaillard d’arrière, et qu’un amateur de mythologie décora du nom de « boîte de Pandore ».
 
 
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Le 19 mai, la Résolution, qui avait été pourvue de voiles, et la Pandore reprirent la mer. Pendant trois mois, ces deux bâtiments croisèrent à travers l’archipel des Amis, où l’on supposait que Christian et le reste des révoltés avaient pu se réfugier. La Résolution d’un faible tirant d’eau rendit même de grands services pendant cette croisière ; mais elle disparut dans les parages de l’île Chatam, et, bien que la Pandore fût restée plusieurs jours en vue, jamais on n’en entendit parler, ni des cinq marins qui la montaient.
 
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Mais qu’était devenue la Bounty ? Avait-elle fait naufrage avec les derniers des révoltés ? Voilà ce qu’il était impossible de savoir.
 
En 1814, vingt-cinq ans après la scène par laquelle ce récit commence, deux navires de guerre anglais croisaient en Océanie sous le commandement du capitaine Staines. Ils se trouvaient, au sud de l’archipel Dangereux, en vue d’une île montagneuse et volcanique que Carteret avait découverte dans son voyage autour du monde, et à laquelle il avait donné le nom de Pitcairn. Ce n’était qu’un cône, presque sans rivage, qui s’élevait à pic au-dessus de la mer, et que tapissaient jusqu’à sa cime des forêts de palmiers et d’arbres à pain. Jamais cette île n’avait été visitée ; elle se trouvait à douze cents milles de Taïti, par 25° 4’de latitude sud et 180° 8’de longitude ouest ; elle ne mesurait que
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quatre milles et demi à sa circonférence, et un mille et demi seulement à son grand axe, et l’on n’en savait que ce qu’en avait rapporté Carteret.
 
Le capitaine Staines résolut de la reconnaître et d’y chercher un endroit convenable pour débarquer.
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Le premier soin de Christian et de ses compagnons dès qu’ils eurent atteint l’île Pitcairn, avait été de détruire la Bounty, afin de n’être pas découverts. Sans doute, ils s’étaient enlevé par là toute possibilité de quitter l’île, mais le soin de leur sécurité l’exigeait.
 
L’établissement de la petite colonie ne devait pas se faire sans difficultés,
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avec des gens qu’unissait seule la solidarité d’un crime. De sanglantes querelles avaient éclaté bientôt entre les Taïtiens et les Anglais. Aussi, en 1794, quatre des mutins survivaient-ils seulement. Christian était tombé sous le couteau de l’un des indigènes qu’ils avaient amenés. Tous les Taïtiens avaient été massacrés.
 
Un des Anglais, qui avait trouvé le moyen de fabriquer des spiritueux avec la racine d’une plante indigène, avait fini par s’abrutir dans l’ivresse, et, pris d’un accès de délirium tremens s’était précipité du haut d’une falaise dans la mer.
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Tel fut le récit fait au commandant Staines par les deux naturels, anglais par leurs pères, l’un fils de Christian, l’autre fils de Young ; mais, lorsque Staines demanda à voir John Adams, celui-ci refusa de se rendre à bord, avant de savoir ce qu’il adviendrait de lui,
 
Le commandant, après avoir assuré aux deux jeunes gens que John Adams était couvert par la prescription, puisque vingt-cinq ans s’étaient écoulés depuis
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la révolte de la Bounty, descendit à terre et il fut reçu à son débarquement par une populatiion composée de quarante-six adultes et d’un grand nombre d’enfants. Tous étaient vigoureux, avec le type anglais nettement accusé ; les jeunes filles surtout étaient admirablement belles, et leur modestie leur imprimait un caractère tout à fait séduisant.
 
Les lois mises en vigueur dans l’île étaient des plus simples. Sur un registre était noté ce que chacun avait gagné par son travail. La monnaie était inconnue ; toutes les transactions se faisaient au moyen de l’échange, mais il n’y avait pas d’industrie, car les matières premières manquaient. Les habitants portaient pour tout habillement des vastes chapeaux et des ceintures d’herbe.
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La pêche et l’agriculture, telles étaient leurs principales occupations Les mariages ne se faisaient qu’avec la permission d’Adams, et lorsque l’homme avait défriché et planté un terrain assez vaste pour subvenir à l’entretien de sa future famille.
 
Le commandant Staines, après avoir recueilli les documents les plus curieux sur cette île, perdue dans les parages les moins fréquentés du Pacifique, reprit la mer et revint en Europe.