« Elle n’est pas morte » : différence entre les versions

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{{Titre|Elle n'est pas morte|[[Eugène Pottier]]|Musique : M. Parizot<br/>1885}}
{{Titre|Elle n'est pas morte|[[Eugène Pottier]]|Chanson écrite pendant et à propos de la Commune de Paris.<br>Musique : M. Parizot<br/>1885}}
 
[[Category:Chansons]]
 
<poem>
Cette chanson a été écrite pendant et à propos de la Commune de Paris.
On l'a tuée à coups d' chassepot,
A coups de mitrailleuse,
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Tout ça n'empêch' pas,
Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !
 
Comme faucheurs rasant un pré,
==Paroles==
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes.
Et ces cent mille assassinats
Voyez c' que ça rapporte.
Tout ça n'empêch' pas,
Nicolas,
Qu' la Commune n'est pas morte !
 
On a bien fusillé Varlin.
:On l'a tuée à coups d' chassepot,
Flourens, Duval, Millière,
:A coups de mitrailleuse,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
:Et roulée avec son drapeau
Gavé le cimetière.
:Dans la terre argileuse
On croyait lui couper les bras
:Et la tourbe des bourreaux gras
Et lui vider l'aorte.
:Se croyait la plus forte.
:Tout ça n'empêch' pas,
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
 
Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence,
Ach'vés les blessés dans leurs lits,
Dans leurs lits d'ambulance.
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte.
Tout ça n'empêch' pas,
Nicolas,
Qu' la Commune n'est pas morte !
 
Les journalistes policiers
:Comme faucheurs rasant un pré,
Marchands de calomnies,
:Comme on abat des pommes,
Ont répandu sur nos charniers
:Les Versaillais ont massacré
Leurs flots d'ignominies
:Pour le moins cent mille hommes.
Les Maxim' Ducamp, les Dumas,
:Et ces cent mille assassinats
Ont vomi leur eau-forte.
:Voyez c' que ça rapporte.
:Tout ça n'empêch' pas,
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
 
C'est la hache de Damoclès,
Qui plane sur leurs têtes.
A l'enterrement de Vallès
Ils en étaient tout bêtes.
Fait est qu'on était un fier tas
A lui servir d'escorte !
C'qui vous prouve en tout cas,
Nicolas,
Qu' la Commune n'est pas morte !
 
Bref, tout ça prouve aux combattants
:On a bien fusillé Varlin.
Qu'Marianne a la peau brune,
:Flourens, Duval, Millière,
Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
:Ferré, Rigault, Tony Moilin,
D'crier : Vive la Commune !
:Gavé le cimetière.
:OnEt croyaitça luiprouve couperà tous les brasJudas
Qu'si ça marche de la sorte,
:Et lui vider l'aorte.
Ils sentiront dans peu,
:Tout ça n'empêch' pas,
Nom de Dieu !
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
</poem>
 
</div>
 
:Ils ont fait acte de bandits,
:Comptant sur le silence,
:Ach'vés les blessés dans leurs lits,
:Dans leurs lits d'ambulance.
:Et le sang inondant les draps
:Ruisselait sous la porte.
:Tout ça n'empêch' pas,
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
 
 
:Les journalistes policiers
:Marchands de calomnies,
:Ont répandu sur nos charniers
:Leurs flots d'ignominies
:Les Maxim' Ducamp, les Dumas,
:Ont vomi leur eau-forte.
:Tout ça n'empêch' pas,
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
 
 
:C'est la hache de Damoclès,
:Qui plane sur leurs têtes.
:A l'enterrement de Vallès
:Ils en étaient tout bêtes.
:Fait est qu'on était un fier tas
:A lui servir d'escorte !
:C'qui vous prouve en tout cas,
:Nicolas,
:Qu' la Commune n'est pas morte !
 
 
:Bref, tout ça prouve aux combattants
:Qu'Marianne a la peau brune,
:Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
:D'crier : Vive la Commune !
:Et ça prouve à tous les Judas
:Qu'si ça marche de la sorte,
:Ils sentiront dans peu,
:Nom de Dieu !
:Qu' la Commune n'est pas morte !