« Page:Verne - Les Tribulations d’un Chinois en Chine.djvu/28 » : différence entre les versions

mAucun résumé des modifications
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :
Kin-Fo marchait en silence, un peu soucieux même. Wang, regardant à droite, à gauche, philosophant à la lune, aux étoiles, passait en souriant sous la porte de « l’Éternelle Pureté », qu’il ne trouvait pas trop haute pour lui, sous la porte de « l’Éternelle Joie », dont les battants lui semblaient ouverts sur sa propre existence, et il vit enfin se perdre dans l’ombre les tours de la pagode des « Cinq Cents Divinités ».
Kin-Fo marchait en silence, un peu soucieux même. Wang, regardant à droite, à gauche, philosophant à la lune, aux étoiles, passait en souriant sous la porte de « l’Éternelle Pureté », qu’il ne trouvait pas trop haute pour lui, sous la porte de « l’Éternelle Joie », dont les battants lui semblaient ouverts sur sa propre existence, et il vit enfin se perdre dans l’ombre les tours de la pagode des « Cinq Cents Divinités ».


Le steamer ''Perma'' était là, sous pression. Kin-Fo et Wang s’installèrent dans les deux cabines retenues pour eux. Le rapide courant du fleuve des Perles, qui entraîne quotidiennement avec la fange de ses berges des corps de suppliciés, imprima au bateau une extrême vitesse. Le steamer passa comme une flèche entre les ruines laissés ça et là par les canons français, devant la pagode à neuf étages de Haf-Way, devant la pointe Jardyne, près de Whampoa, où mouillent les plus gros bâtiments, entre les îlots et les estacades de bambous des deux rives.
Le steamer ''Perma'' était là, sous pression. Kin-Fo et Wang s’installèrent dans les deux cabines retenues pour eux. Le rapide courant du fleuve des Perles, qui entraîne quotidiennement avec la fange de ses berges des corps de suppliciés, imprima au bateau une extrême vitesse. Le steamer passa comme une flèche entre les ruines laissés çà et là par les canons français, devant la pagode à neuf étages de Haf-Way, devant la pointe Jardyne, près de Whampoa, où mouillent les plus gros bâtiments, entre les îlots et les estacades de bambous des deux rives.


Les cent cinquante kilomètres, c’est-à-dire les trois cent soixante-quinze « lis », qui séparent Canton de l’embouchure du fleuve, furent franchis dans la nuit.
Les cent cinquante kilomètres, c’est-à-dire les trois cent soixante-quinze « lis », qui séparent Canton de l’embouchure du fleuve, furent franchis dans la nuit.