« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/286 » : différence entre les versions
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forte odeur de mauvaise cuisine ! Près du poêle se tenait |
forte odeur de mauvaise cuisine ! Près du poêle se tenait |
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une vieille femme dont les manches retroussées mettaient |
une vieille femme dont les manches retroussées mettaient |
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à nu les bras maigres et les mains noires aux |
à nu les bras maigres et les mains noires aux veines saillantes. |
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veines saillantes. |
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— C’est notre barine, qui est entré nous faire visite |
— C’est notre barine, qui est entré nous faire visite en passant ! — lui dit le vieux. |
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en passant ! — lui dit le vieux. |
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— Mon humble salut ! — Et la vieille femme, en |
— Mon humble salut ! — Et la vieille femme, en s’inclinant, ramenait sur ses bras les manches de sa |
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s’inclinant, ramenait sur ses bras les manches de sa |
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chemise. |
chemise. |
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Nekhludov. |
Nekhludov. |
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— Eh bien ! tu peux le voir, comment nous vivons ! |
— Eh bien ! tu peux le voir, comment nous vivons ! — répondit hardiment la vieille femme, en secouant la tête d’un geste expressif. — L’''isba'' menace de s’écrouler : |
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— répondit hardiment la vieille femme, en secouant la |
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tête d’un geste expressif. — L’''isba'' menace de s’écrouler : |
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bien sûr, elle tuera quelqu’un. Mais le vieux trouve que |
bien sûr, elle tuera quelqu’un. Mais le vieux trouve que |
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c’est bien ainsi ! Et alors nous vivons, nous menons |
c’est bien ainsi ! Et alors nous vivons, nous menons grand train ! Tu vois, je m’occupe à faire le dîner. Toute la maison, c’est moi qui la nourris ! |
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grand train ! Tu vois, je m’occupe à faire le dîner. |
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Toute la maison, c’est moi qui la nourris ! |
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— Et qu’est-ce que vous allez manger pour dîner ? |
— Et qu’est-ce que vous allez manger pour dîner ? |
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— Ce que nous allons manger ? Oh ! nous allons nous |
— Ce que nous allons manger ? Oh ! nous allons nous en payer ! Premier plat : du pain et du ''kvass'' ; deuxième |
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en payer ! Premier plat : du pain et du ''kvass'' ; deuxième |
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plat, du ''kvass'' et du pain ! |
plat, du ''kvass'' et du pain ! |
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Et la vieille se mit à rire, ouvrant toute grande sa |
Et la vieille se mit à rire, ouvrant toute grande sa bouche édentée. |
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bouche édentée. |
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— Non, mais, sans plaisanterie, montrez-moi ce que |
— Non, mais, sans plaisanterie, montrez-moi ce que vous allez manger aujourd’hui ! |
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vous allez manger aujourd’hui ! |
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— Eh bien ! la mère, — dit le vieux, — montre-le-lui ! |
— Eh bien ! la mère, — dit le vieux, — montre-le-lui ! Sa femme secoua de nouveau la tête. |
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Sa femme secoua de nouveau la tête. |
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— Ha ! ha ! on a eu l’idée de venir voir notre nourriture |
— Ha ! ha ! on a eu l’idée de venir voir notre nourriture |
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de moujiks ! Ah ! tu es un drôle de barine, je n’en |
de moujiks ! Ah ! tu es un drôle de barine, je n’en ai jamais vu comme toi ! Tout, il veut tout connaître. Eh |
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ai jamais vu comme toi ! Tout, il veut tout connaître. Eh |
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la soupe aux choux, et puis encore des pommes de |
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terre. |
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— Et c’est tout ? |
— Et c’est tout ? |
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— Qu’est-ce que tu voudrais encore de plus ? |
— Qu’est-ce que tu voudrais encore de plus ? — répondit la vieille femme en souriant d’un air fin, les yeux tournés vers la porte. |
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— répondit la vieille femme en souriant d’un air fin, les |
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yeux tournés vers la porte. |
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Par la porte, restée ouverte, Nekhludov vit que le {{tiret|cor|ridor}} |
Par la porte, restée ouverte, Nekhludov vit que le {{tiret|cor|ridor}} |
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