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voyage au centre de la terre
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Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de König-strasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.
 
La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
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La dictée commença. Je m’appliquai de mon mieux ; chaque lettre fut appelée l’une après l’autre, et forma l’incompréhensible succession des mots suivants :
 
::{| border="0" style="text-align:center" |----- |   mm.rnlls   |   esreuel   |   seecJde   |----- |   sgtssmf   |   unteief   |   niedrke   |----- |   kt,samn   |   atrateS   |   Saodrrn   |----- |   emtnaeI   |   nuaect   |   rrilSa   |----- |   Atuaar   |   .nscrc   |   ieaabs   |----- |   ccdrmi   |   eeutul   |   frantu   |----- |   dt,iac   |   oseibo   |   KediiY   |}
 
Quand ce travail fut terminé, mon oncle prit vivement la feuille sur laquelle je venais d’écrire, et il l’examina longtemps avec attention.
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Puis, traversant le cabinet comme un boulet, descendant l’escalier comme une avalanche, il se précipita dans König-strasse, et s’enfuit à toutes jambes.
 
« Il est parti ? s’écria Marthe en accourant au bruit de la porte de la rue qui, violemment refermée, venait d’ébranler la maison tout entière.
 
— Oui ! répondis-je, complètement parti !
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« Bonne bête ! bonne bête ! disait-il. Tu verras, Axel, que pas un animal ne l’emporte en intelligence sur le cheval islandais ; neiges, tempêtes, chemins impraticables, rochers, glaciers, rien ne l’arrête. Il est brave, il est sobre, il est sûr. Jamais un faux pas, jamais une réaction. Qu’il se présente quelque rivière, quelque fjörd à traverser, et il s’en présentera, tu le verras sans hésiter se jeter à l’eau, comme un amphibie, et gagner le bord opposé ! Mais ne le brusquons pas, laissons-le agir, et nous ferons, l’un portant l’autre, nos dix lieues par jour.
 
— Nous, sans doute, répondis-je, mais le guide ?
 
— Oh ! il ne m’inquiète guère. Ces gens-là, cela marche sans s’en apercevoir ; celui-ci se remue si peu qu’il ne doit pas se fatiguer. D’ailleurs, au besoin, je lui céderai ma monture. Les crampes me prendraient bientôt, si je ne me donnais pas quelque mouvement. Les bras vont bien, mais il faut songer aux jambes. »
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« Vous avez votre chronomètre ? »
 
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« Eh bien, fais attention, je vais prononcer ton nom. »
 
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Je me bornerai donc à reproduire ici ces notes quotidiennes, écrites pour ainsi dire sous la dictée des événements, afin de donner un récit plus exact de notre traversée.
 
''Vendredi 14 août.'' — Brise égale du N.-O. Le radeau marche avec rapidité et en ligne droite. La côte reste à trente lieues sous le vent. Rien à l’horizon. L’intensité de la lumière ne varie pas. Beau temps, c’est-à-dire que les nuages sont fort élevés, peu épais et baignés dans une atmosphère blanche, comme serait de l’argent en fusion.
 
Thermomètre : + 32° centigr.
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Mes yeux sont éblouis par l’intensité de la lumière, mes oreilles brisées par le fracas de la foudre ; il faut me retenir au mât, qui plie comme un roseau sous la violence de l’ouragan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
 
[Ici mes notes de voyage devinrent très incomplètes. Je n’ai plus retrouvé que quelques observations fugitives et prises machinalement pour ainsi dire. Mais, dans leur brièveté, dans leur obscurité même, elles sont empreintes de l’émotion qui me dominait, et mieux que ma mémoire elles me donnent le sentiment de notre situation.] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
 
''Dimanche 23 août.'' — Où sommes-nous ? Emportés avec une incomparable rapidité.
 
La nuit a été épouvantable. L’orage ne se calme pas. Nous vivons dans un milieu de bruit, une détonation incessante. Nos oreilles saignent. On ne peut échanger une parole.
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En vérité, c’était un étonnant spectacle que celui de ces générations d’hommes et d’animaux confondus dans ce cimetière. Mais une question grave se présentait, que nous n’osions résoudre. Ces êtres animés avaient-ils glissé par une convulsion du sol vers les rivages de la mer Lidenbrock, alors qu’ils étaient déjà réduits en poussière ? Ou plutôt vécurent-ils ici, dans ce monde souterrain, sous ce ciel factice, naissant et mourant comme les habitants de la terre ? Jusqu’ici, les monstres marins, les poissons seuls, nous étaient apparus vivants ! Quelque homme de l’abîme errait-il encore sur ces grèves désertes ?
 
Pendant une demi-heure encore, nos pieds foulèrent ces couches d’ossements. Nous allions en avant, poussés par une ardente curiosité. Quelles autres merveilles renfermait cette caverne, quels trésors pour la science ? Mon regard s’attendait à toutes les surprises, mon imagination à tous les étonnements.
 
Les rivages de la mer avaient depuis longtemps disparu derrière les collines de l’ossuaire. L’imprudent professeur, s’inquiétant peu de d’égarer, m’entraînait au loin. Nous avancions silencieusement, baignés dans les ondes électriques. Par un phénomène que je ne puis expliquer, et grâce à sa diffusion, complète alors, la lumière éclairait uniformément les diverses faces des objets. Son foyer n’existait plus en un point déterminé de l’espace et elle ne produisait aucun effet d’ombre. On aurait pu se croire en plein midi et on plein été, au milieu des régions équatoriales, sous les rayons verticaux du soleil. Toute vapeur avait disparu. Les rochers, les montagnes lointaines, quelques masses confuses de forêts éloignées, prenaient un étrange aspect sous l’égale distribution du fluide lumineux. Nous ressemblions à ce fantastique personnage d’Hoffmann qui a perdu son ombre.