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{{tiret2|cor|ridor}} était plein de monde. Il y avait là des enfants, des
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ridor était plein de monde. Il y avait là des enfants, des
jeunes filles, des femmes avec des nouveau-nés sur leur
jeunes filles, des femmes avec des nouveau-nés sur leur
sein; et toute cette foule, se pressant devant la porte,
sein ; et toute cette foule, se pressant devant la porte,
considérait le singulier barine qui venait s`informer de
considérait le singulier barine qui venait s’informer de
la nourriture des moujiks. De la venait, sans doute, le
la nourriture des moujiks. De la venait, sans doute, le
sourire malin de la vieille femme, évidemment tres fière
sourire malin de la vieille femme, évidemment très fière
de la façon dont elle savait se comporter avec un barine.
de la façon dont elle savait se comporter avec un ''barine''.

— Oui, une bien triste vie que la nôtre, on peut le
— Oui, une bien triste vie que la nôtre, on peut le
dire! —— reprit le vieux. — Hé! dites donc, qu’est-ce que
dire ! reprit le vieux. — Hé ! dites donc, qu’est-ce que
vous voulez ici? — s’écria—t—il, se tournant vers les
vous voulez ici ? — s’écria-t-il, se tournant vers les
curieux qui faisaient mine d’entrer.
curieux qui faisaient mine d’entrer.

- Et maintenant, adieu, je vous remercie! -- dit
— Et maintenant, adieu, je vous remercie ! dit
Nekhludov éprouvant un mélange de malaise et de honte
Nekhludov éprouvant un mélange de malaise et de honte
dont il préférait ne pas approfondir la cause.
dont il préférait ne pas approfondir la cause.

—— Merci humblement d‘être venu nous voir! —- dit
Merci humblement d’être venu nous voir ! — dit
le vieux.
le vieux.

Dans le corridor, la foule, s’écartant vivement devant
Dans le corridor, la foule, s’écartant vivement devant
Nekhludov, le laissa passer, bouchées béantes. Mais
Nekhludov, le laissa passer, bouchées béantes. Mais
dans la rue, tandis qu’il se préparait à poursuivre sa
dans la rue, tandis qu’il se préparait à poursuivre sa
promenade, il aperçut deux petits garçons nu·pieds qui
promenade, il aperçut deux petits garçons nu pieds qui
marchaient derrière lui. L’un, l’aîné, portait une che:
marchaient derrière lui. L’un, l’aîné, portait une chemise
mise sale, mais qu’on devinait avoir été blanche; l’autre
sale, mais qu’on devinait avoir été blanche ; l’autre
avait une chemise rose toute rapiécée. Nekhludov se
avait une chemise rose toute rapiécée. Nekhludov se
retourna vers eux.
retourna vers eux.

— Et maintenant où vas—tu ? — lui demanda le petit
— Et maintenant où vas-tu ? — lui demanda le petit
à la chemise blanche.
à la chemise blanche.

— Je vais chez Matrena Charina! — répondit Nekh-
— Je vais chez Matrena Charina ! — répondit Nekhludov.
ludov. — La connaissez—vous?
— La connaissez-vous ?
Le plus petit des deux garçons se mit a rire. L`autre

Le plus petit des deux garçons se mit à rire. L’autre
répondit très sérieusement :
répondit très sérieusement :

— Quelle Matrena? Elle est vieille ?
Oui, une vieille!
Quelle Matrena ? Elle est vieille ?

·— Alors, ça se1·a, bien sûr, la Séménicha! C’est à
— Oui, une vieille !
l`autre bout du village! Nous allons t’y conduire. N ’est-ce .

pas, Fédka, que nous allons le conduire?
— Alors, ça sera, bien sûr, la Séménicha ! C’est à
— Et les chevaux?
l’autre bout du village ! Nous allons t’y conduire. N’est-ce
— Bah! ça ne fait rien!
pas, Fédka, que nous allons le conduire ?
Fédka en convint; et tous trois ils montèreut la longue

rue du village. ·
— Et les chevaux ?

— Bah ! ça ne fait rien !

Fédka en convint ; et tous trois ils montèrent la longue
rue du village.
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