« Page:Œuvres de Philippe Desportes (éd. 1858).djvu/28 » : différence entre les versions

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Desportes, il les tua l’un et l’autre dans un accès de fureur<ref>Du Radier, ''loc. cit.''</ref>.
Desportes, il les tua l’un et l’autre dans un accès de fureur<ref>Du Radier, ''loc. cit.''</ref>. Le poëte rima l’épitaphe de la volage et charmante victime, mais sans faire allusion à son genre de mort. Il gémit en outre sur sa fin tragique dans une pièce de cent trente-six vers<ref>Voyez à la fin du volume, p. 484.</ref>.
Le poëte rima l’épitaphe de la volage et charmante victime,
mais sans faire allusion à son genre de mort. Il gémit en outre
sur sa fin tragique dans une pièce de cent trente-six vers<ref>Voyez à la fin du volume, p. 484.</ref>.


Les deux livres des ''Amours de Diane'', au surplus, ne renferment pas uniquement les sonnets, chansons, allégories, complaintes et dialogues adressés à l’inconséquente et malheureuse princesse. L’auteur y a évidemment inséré une foule de morceaux composés pour {{nobr|Charles {{rom-maj|IX|9}}}} et le duc d’Anjou, suivant un désir bien naturel aux écrivains de réunir leurs travaux épars.
Les deux livres des ''Amours de Diane'', au surplus, ne renferment
pas uniquement les sonnets, chansons, allégories, complaintes
et dialogues adressés å l’inconséquente et malheureuse princesse.
L’auteur y a évidemment inséré une foule de morceaux
composés pour {{nobr|Charles IX}} et le duc d’Anjou, suivant un désir
bien naturel aux écrivains de réunir leurs travaux épars.


Le sonnet ''A mademoiselle Jeanne de Brissac'' se trouve dans cette
Le sonnet ''À mademoiselle Jeanne de Brissac'' se trouve dans cette édition et à la suite on lit des stances, que les imprimeurs en ont séparées depuis, mais qui lui servent de commentaires. Elles débutent ainsi :
édition et à la suite on lit des stances, que les imprimeurs en
ont séparées depuis, mais qui lui servent de commentaires. Elles
débutent ainsi :


{{Taille|{{Gauche|<poem>Lorsque j’écris ces vers, il ne faut que l’on pense
{{Taille|{{Gauche|<poem>Lorsque j’écris ces vers, il ne faut que l’on pense
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Dont il faut révérer une divinité.</poem>|4}}|90}}
Dont il faut révérer une divinité.</poem>|4}}|90}}


Je veux bien croire à l’humble adoration du poëte, mais ces
Je veux bien croire à l’humble adoration du poëte, mais ces deux morceaux n’en prouvent pas moins qu’il courtisait une parente de Diane, pendant que celle-ci agréait ses hommages et l’enivrait de caresses.
deux morceaux n’en prouvent pas moins qu’il courtisait une parente
de Diane, pendant que celle-ci agréait ses hommages et
l’enivrait de caresses.


Du Radier forme des conjectures assez vagues sur la seconde maîtresse chantée par Desportes. Il croit que c’était Hélène de Surgères, la même que Ronsard a si hautement célébrée. Comme le sonnet dont il s’autorise termine les ''Amours de Cléonice'', il ne peut se rapporter qu’à cette dernière. Aussi le critique, dans son incertitude, paraît-il encore disposé à voir en elle Hippolyte Bouchard, vicomtesse d’Aubeterre, nièce de Brantôme et alliée à la maison de Vivonne ; mais il n’appuie d’aucune preuve cette nouvelle hypothèse. Or des indications précises, détaillées même, auraient seules de l’intérêt, en éclairant la biographie de Desportes, en nous initiant aux mœurs de la cour, en faisant revivre pour nous ces aimables créatures, qui se sont depuis longtemps évanouies dans la région des fantômes.
Du Radier forme des conjectures assez vagues sur la seconde
maitresse chantée par Desportes. Il croit que c’était Hélène de
Surgères, la même que Ronsard a si hautement célébrée. Comme
le sonnet dont il s’autorise termine les ''Amours de Cléonice'',
il ne peut se rapporter qu’à cette dernière. Aussi le critique,
dans son incertitude, parait-il encore disposé à voir en elle Hippolyte
Bouchard, vicomtesse d’Aubeterre, nièce de Brantôme et
alliée à la maison de Vivonne ; mais il n’appuie d’aucune preuve
cette nouvelle hypothèse. Or des indications précises, détaillées
même, auraient seules de l’intérêt, en éclairant la biographie
de Desportes, en nous initiant aux mœurs de la cour, en faisant
revivre pour nous ces aimables créatures, qui se sont depuis
longtemps évanouies dans la région des fantômes.


Desportes se plaint souvent des rigueurs ou des infidélités qu’il
Desportes se plaint souvent des rigueurs ou des infidélités qu’il éprouve. Sa figure contribuait sans le moindre doute à ces infortunes amoureuses. Il n’avait pas la beauté qui séduit ou {{tiret|en|chaîne}}
éprouve. Sa figure contribuait sans le moindre doute à ces infortunes
amoureuses. Il n’avait pas la beauté qui séduit ou {{tiret|en|chaîne}}