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L’antagonisme des classes s’accentue ; le dualisme des intérêts s’accuse toujours plus violent et plus irréductible. Les défenseurs du régime capitaliste sont plus féroces et mieux organisés que jamais ; mais les travailleurs sont plus éduqués et plus conscients qu’autrefois. Déjà les adversaires s’affrontent de temps à autre dans d’immenses mouvements de grève ou de vastes insurrections. Un jour ou l’autre la lutte ouverte éclatera, formidable et définitive, et la classe ouvrière, poussée à bout, finira par se débarrasser des parasites insolents qui la grugent et des gouvernements qui l’oppriment. Seule, la Révolution, amenant la disparition des classes, la solidarisation des intérêts et la réconciliation des peuples, dans le Bien-Etre et la Liberté, mettra un terme aux antagonismes dont nous dénonçons les déplorables conséquences et qui sont inhérents au milieu social actuel. — S. F.
L’antagonisme des classes s’accentue ; le dualisme des intérêts s’accuse toujours plus violent et plus irréductible. Les défenseurs du régime capitaliste sont plus féroces et mieux organisés que jamais ; mais les travailleurs sont plus éduqués et plus conscients qu’autrefois. Déjà les adversaires s’affrontent de temps à autre dans d’immenses mouvements de grève ou de vastes insurrections. Un jour ou l’autre la lutte ouverte éclatera, formidable et définitive, et la classe ouvrière, poussée à bout, finira par se débarrasser des parasites insolents qui la grugent et des gouvernements qui l’oppriment. Seule, la Révolution, amenant la disparition des classes, la solidarisation des intérêts et la réconciliation des peuples, dans le Bien-Être et la Liberté, mettra un terme aux antagonismes dont nous dénonçons les déplorables conséquences et qui sont inhérents au milieu social actuel. — S. F.
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L’''anthropologie'' se divise en plusieurs branches : l’anthropologie ''préhistorique'' a pour objet l’étude des origines de l’homme par les traces qu’il a laissées. Cette partie de la science anthropologique est de date plutôt récente. Elle date de l’époque à laquelle on soupçonna l’existence d’espèces animales aujourd’hui disparues. Les découvertes qu’elle a réalisées établissent de fortes et multiples présomptions en faveur de la parenté qui relie l’homme à certaines variétés de singes. La découverte faite, en 1896, à Java, par le {{Dr}} Dubois, des restes d’un animal intermédiaire entre l’homme et le singe connu jusqu’alors comme le plus voisin de l’homme semble à quelques savants décisive. Le ''pithecanthropus erectus'' de Java avait, comme l’homme, une station verticale ; la forme de son crâne est celle qui se rapproche le plus de celle des hommes primitifs ; cependant le ''pithecanthropus erectus'' ne possède pas tous les caractères qui permettraient de le classer définitivement dans le genre humain.
L’''anthropologie'' se divise en plusieurs branches : l’anthropologie ''préhistorique'' a pour objet l’étude des origines de l’homme par les traces qu’il a laissées. Cette partie de la science anthropologique est de date plutôt récente. Elle date de l’époque à laquelle on soupçonna l’existence d’espèces animales aujourd’hui disparues. Les découvertes qu’elle a réalisées établissent de fortes et multiples présomptions en faveur de la parenté qui relie l’homme à certaines variétés de singes. La découverte faite, en 1896, à Java, par le {{Dr}} Dubois, des restes d’un animal intermédiaire entre l’homme et le singe connu jusqu’alors comme le plus voisin de l’homme semble à quelques savants décisive. Le ''pithecanthropus erectus'' de Java avait, comme l’homme, une station verticale ; la forme de son crâne est celle qui se rapproche le plus de celle des hommes primitifs ; cependant le ''pithecanthropus erectus'' ne possède pas tous les caractères qui permettraient de le classer définitivement dans le genre humain.


L’Anthropologie ''ethnologique'' étudie les groupements humains qui se sont formés au cours de l’histoire. Les renseignements que nous apportent les deux branches principales de l’''anthropologie'', dont l’une étudie l’homme isolé en tant qu’individu et l’autre l’homme groupé, sont des plus intéressants, et de nature, en {{DeuxColonnes}}bousculant fortement les notions officielles sur l’individu et sur les collectivités, à conférer à nos conceptions libertaires une incalculable valeur de certitude.
L’Anthropologie ''ethnologique'' étudie les groupements humains qui se sont formés au cours de l’histoire. Les renseignements que nous apportent les deux branches principales de l’''anthropologie'', dont l’une étudie l’homme isolé en tant qu’individu et l’autre l’homme groupé, sont des plus intéressants et de nature, en {{DeuxColonnes}}bousculant fortement les notions officielles sur l’Individu et sur les collectivités, à conférer à nos conceptions libertaires une incalculable valeur de certitude.


Certains anthropologistes ont cherché quelle relation pouvait exister entre la criminalité et la conformation physique de l’individu. Ces recherches ont donné naissance à l’anthropologie ''criminelle''. Le plus célèbre des criminalistes, le {{Dr}} Lombroso proclame l’existence du criminel-né, c’est-à-dire d’un genre d’homme qui, par voie héréditaire ou congénitale serait fatalement poussé à devenir criminel. Cette doctrine qui prétend revêtir d’un caractère scientifique et certain une thèse que l’expérience contredit fréquemment a été passionnément débattue et brillamment combattue, notamment par Manouvrier, professeur à l’école d’Anthropologie fondée en 1876, à Paris. Manouvrier a lumineusement démontré que l’influence du milieu exerce une action prépondérante sur la formation du caractère de l’individu et la direction de ses actes.
Certains anthropologistes ont cherché quelle relation pouvait exister entre la criminalité et la conformation physique de l’individu. Ces recherches ont donné naissance à l’anthropologie ''criminelle''. Le plus célèbre des criminalistes, le {{Dr}} Lombroso proclame l’existence du criminel-né, c’est-à-dire d’un genre d’homme qui, par voie héréditaire ou congénitale serait fatalement poussé à devenir criminel. Cette doctrine qui prétend revêtir d’un caractère scientifique et certain une thèse que l’expérience contredit fréquemment a été passionnément débattue et brillamment combattue, notamment par Manouvrier, professeur à l’école d’Anthropologie fondée en 1876, à Paris. Manouvrier a lumineusement démontré que l’influence du milieu exerce une action prépondérante sur la formation du caractère de l’individu et la direction de ses actes.