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J’ignore la cauſe qui a déterminé l’auteur de cet inſtrument à faire les eſſais des ſoudes ſur une quantité un peu plus conſidérable que pour les potaſſes, ce qui rompt le rapport établi entre les proportions d’acide ſaturant & les quantités d’alcalis ſaturés. Decroiſil propoſe de faire les eſſais ſur 10 grammes & demi.
J’ignore la cauſe qui a déterminé l’auteur de cet inſtrument à faire les eſſais des ſoudes ſur une quantité un peu plus conſidérable que pour les potaſſes, ce qui rompt le rapport établi entre les proportions d’acide ſaturant & les quantités d’alcalis ſaturés. Decroiſil propoſe de faire les eſſais ſur 10 grammes & demi.


À la ſuite de la deſcription de ſon ''alcalimètre'', l’auteur indique les degrés ordinaires des diverſes ſoudes du commerce ; les reſultats de pluſieurs milliers d’eſſais faits pendant vingt-cinq années lui ont donné :
,


Potaſſe d’Amérique, {{1re}}. ſorte, de 60 à 63{{e|cent.}}
A la fuite de la description de son alcalimètre,
Fauteur indique les degrés ordinaires des diverses
soudes du commerce ; les résultats de plusieurs milliers
d’essais faits pendant vingt-cinq années lai
ont donné :


Potaſſe cauſtique, en maſſe rougeâtre, d’Amérique, {{1re}}. ſorte 60 — 63
Potasse d’Amérique, i1 :. forte, de 60 à 63cent-Potasse
caustique , en maste rougeâtre,
d’Amérique, iic. forte
60—63


Potaſſe d’Amérique, 2{{e}}. ſorte 50 — 55
«’ôtassed’Amérique, 2e. forte. . .. jo—y y
Potasse caustique, en massegrisâtre,
d’A'mérique, 2e. sorte


Potaſſe cauſtique, en maſſe griſâtre, d’Amérique, 2{{e}}. ſorte 50 — 55
jò—ç< ;


Potasse blanche de Russie
Potaſſe blanche de Ruſſie 52 — 58


Potaſſe blanche de Dantzick 45 — 52
f 2—58


Potasse blanche de Dantzick
Potaſſe bleue de Dantzick 45 — 52


Soude d’Alicante 20 — 23
4^—y 2


Natron 20 — 23
Potasse bleue de Dantzick


Soude & natron de qualité inférieure 20 — 23
4 y—52


Un bon ''alcalimètre'' devroit indiquer la quantité réelle d’alcali contenue dans le ſel que l’on eprouve ; celui-ci n’indique que les proportions d’acide employées pour ſaturer l’alcali : ce rapport pourroit ſuffire, ſi le mode d’eſſai ne préſentoit d’ailleurs quelqu’imperfection.
Soude d’Alicante


Les alcalis du commerce ſont compoſés : {{ordinal|1}}. d’alcali ; {{ordinal|2}}. de muriate & de ſulfate de potaſſe & de ſoude ; {{ordinal|3}}. de terre calcaire, de magnéſie, &c. Les deux premiers ſels ſe diſſolvent dans l’eau ; les terres reſtent & forment une maſſe, un précipité inſoluble.
20—23


En ſaturant un demi-décilitre de la diſſolution décantée, on ne ſature pas la moitié de la diſſolution alcaline, car l’autre demi-décilitre contient de la diſſolution & le précipité ; la quantité de diſſolution eſt d’autant moindre, que celle du précipité eſt plus conſidérable : on ſature donc plus que la moitié de la diſſolution, & ce plus eſt variable & indéterminé, d’où il ſuit que l’on ne peut pas regarder l’eſſai comme donnant un réſultat exact & comparatif
Natron


Vauquelin avoit fait connoître, long-temps avant que Decroiſil publiât ſon ''alcalimètre'', une méthode d’eſſayer les potaſſes beaucoup plus exacte, en ce qu’elle donnoit la quantité poſitive d’alcali qu’elle contenoit. Voici en quoi conſiſte cette méthode<ref>''Annales de Chimie'', tom. {{rom-maj|XL|40}}, pag. 274 & ſuivantes.</ref>.
r


On prend une quantité quelconque de potaſſe purifiée à l’alcool & bien ſèche ; on la ſature exactement avec de l’acide nitrique dont la denſité eſt déterminée, ſoit avec l’aréomètre, ſoit avec la
20—2Í

Soude & natron de qualité inférieure

20—23

Un bon alcalimètredevroit indiquer la quantité
réelle d’alcali contenue dans le sel que l’on éprouve ;
celui-ci n’indique que les proportions d’acide
employées pour saturer l’alcali : ce rapport pourroit
suffire, si le mode d’essai ne présentoit d’ailleurs
quelqu’imperfection.

Les alcalis du commerce sont composés :
i°. d’alcali ; 20. de muriate 8z de sulfate de potasse
& de soude ; 30. de terre calcaire, de magnésie,
&c. Les deux premiers sels se dissolvent dans
l’eau ; les terres restent & forment une masse,
un précipité insoluble.

En saturant un demi-décilitre de h dissolution
décantée , on ne sature pas la moitié de la dissolution
alcJ.ine, car l’autre demi-décilitre contient
de.la dissolution& le précipité ; la quantité de dissolution
est d’autant.moindre, que celle du précipité
est plus considérable : on sature donc plus
que la moitié de la dissolution, & ce plus eíì variable
& indéterminé , d’où il fuit que l’on ne
peut pas regarder Fessai comme donnant un résultat
exact & : comparatif

Vauquelin avoit faiteonnorre, long-temps avant
que Decroisil publiât Conalcalimecre,une méthode
d’essayer les potassesbeaucoup plus exacte, en
ce qu’elle donnoit la .quaritité positive d’alcali
qu’elle contenoit. Voici en quoi consiste cette
méthode (1).

On prend une quantité quelconque de potasse
purifiée à l’alcool í> :bien sèche ; on la sature exactement
avec de l’acide nitrique dont la densité est
déterminée, soit avec l’aréomètre, soit avec la
(1)AnnalesdeChimie,tom.XL, pag,27’j& suivantes.