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aller incessamment vous voir. Je vous recommande
aller incessamment vous voir. Je vous recommande
Mme de Pracontal, qui est notre cousine, et que j`aime
{{Mme}} de Pracontal, qui est notre cousine, et que j’aime
comme ma vie : je suis très-affligée qu'elle nous quitte ;
comme ma vie : je suis très-affligée qu’elle nous quitte ;
vous la trouverez très-aimable et de bonne compagnie ;
vous la trouverez très-aimable et de bonne compagnie ;
elle passera bien du temps hors de Paris, ou je me
elle passera bien du temps hors de Paris, ou je me
trompe fort<ref>11. Mme de Pracontal (voyez ci-dessus, p. 361, et ci-après, la
trompe fort<ref>11. {{Mme}} de Pracontal (voyez ci-dessus, {{pg}}361, et ci-après, la
fin de la lettre du 4 janvier 1697) revint cependant à Paris et à la
fin de la lettre du 4 janvier 1697) revint cependant à Paris et à la
cour ; on voit dans le Journal de Dangeau qu’elle fut du voyage de
cour ; on voit dans le Journal de Dangeau qu’elle fut du voyage de
Marly, le 3 mars 1700 ; elle y fut amenée par la duchesse de Bourgogne.
Marly, le 3 mars 1700 ; elle y fut amenée par la duchesse de Bourgogne.
Mme de Pracontal mourut au château de Senevas en Lyonnais,
{{Mme}} de Pracontal mourut au château de Senevas en Lyonnais,
le 23 avril 1729. Son mari fut tué à la bataille de Spire au milieu
le 23 avril 1729. Son mari fut tué à la bataille de Spire au milieu
de novembre 1703. Voyez sur lui Saint-Simon, addition à Dangeau,
de novembre 1703. Voyez sur lui Saint-Simon, addition à Dangeau,
tome IX, p. 354.</ref>. M. de Marillac a perdu un frère abbé1<ref>I2. Louis, oncle de la veuve du marquis de la Fayette, prieur de
{{rom-maj|IX|}}, {{pg}}354.</ref>. M.{{lié}}de Marillac a perdu un frère abbé<ref>12. Louis, oncle de la veuve du marquis de la Fayette, prieur de
Langer, curé de Saint-Germain l’Auxerrois, puis de Saint-Jacques
Langer, curé de Saint-Germain l’Auxerrois, puis de Saint-Jacques
la Boucherie, mort le 25 février.</ref>
la Boucherie, mort le 25 février.</ref>.
Monseigneur est à Meudon. Le Roi s’en va mercredi à
Monseigneur est à Meudon. Le Roi s’en va mercredi à
Marly ; et le jubilé, contre vent et marée, commencera
Marly ; et le jubilé, contre vent et marée, commencera
dimanche prochain, dont le peuple est affligé ; il est dans
dimanche prochain, dont le peuple est affligé ; il est dans
l'habitude d`employer les trois jours gras à un autre
l’habitude d’employer les trois jours gras à un autre
usage qu’à prier Dieu<ref>13. On lit en effet dans le Journal de Dangeau, au lundi gras,
usage qu’à prier Dieu<ref>13. On lit en effet dans le ''Journal'' de Dangeau, au lundi gras,
5 mars : « »ci Le jubilé commença ; tous les spectacles et les mascarades
5 mars : « Le jubilé commença ; tous les spectacles et les mascarades
sont défendus ; on a même défendu aux marchands de la foire Saint-Germain
sont défendus ; on a même défendu aux marchands de la foire Saint-Germain
de donner à jouer. »Voyez la Gazette du 10 mars.</ref>. Le P. de la Ferté<ref name=p369>14. Louis, seigneur de la Loupe, second fils du maréchal de la
de donner à jouer. » Voyez la ''Gazette'' du 10 mars.</ref>. Le P. de la Ferté<ref name=p369>14. Louis, seigneur de la Loupe, second fils du maréchal de la
Ferté ; né en juin 1659, il se fit jésuite en 1677, et mourut à la
Ferté ; né en juin 1659, il se fit jésuite en 1677, et mourut à la
Flèche en 1732, d’après Moréri. « Ce P. de la Ferté, dit Saint-Simon,
Flèche en 1732, d’après Moréri. « Ce P. de la Ferté, dit Saint-Simon,
tome XIV, p. 106, avoit été séduit au collège, et s’étoit fait
tome {{rom-maj|XIV|}}, {{pg}}106, avoit été séduit au collège, et s’étoit fait
jésuite malgré le maréchal son père, qui fit tout ce qu`il put pour
jésuite malgré le maréchal son père, qui fit tout ce qu’il put pour
l’en empêcher, et qui n’en parloit qu’avec emportement. Il étoit
l’en empêcher, et qui n’en parloit qu’avec emportement. Il étoit
grand, très-bien fait, très-bel homme, ressembloit fort au duc de la
grand, très-bien fait, très-bel homme, ressembloit fort au duc de la
Ferté, son frère, dont il avoit toutes les manières, et n’étoit point du
Ferté, son frère, dont il avoit toutes les manières, et n’étoit point du
tout fait pour être jésuite. ll étoit éloquent et savoit assez, beaucoup
tout fait pour être jésuite. Il étoit éloquent et savoit assez, beaucoup
d`esprit et d'agrément ; le jugement n'y répondoit pas. Il prêchoit
d’esprit et d’agrément ; le jugement n’y répondoit pas. Il prêchoit
bien sans être des premiers prédicateurs. On traîna un jour le duc
bien sans être des premiers prédicateurs. On traîna un jour le duc
de la Ferté à son sermon, dont après on lui demanda son avis :
de la Ferté à son sermon, dont après on lui demanda son avis :
« L’acteur, dit-il, m’a paru assez bon, mais la pièce assez mau-
« L’acteur, dit-il, m’a paru assez bon, mais la pièce assez {{tiret|mau|vaise}}
</ref>, jésuite, qui
</ref>, jésuite, qui