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sur le mariage et le divorce

que la vraie religion ne lui en a pas donné de meilleurs. Elle lui dira enfin qu’il n’appartient pas à l’Église, gardienne de la morale, de favoriser ou justifier pareil indigne.

Eh bien ! le cas que je suppose ici est vraiment arrivé aux États-Unis en 1870. Je ne puis comme de raison pas citer de noms, mais je tiens le fait de l’avocat même qui a empêché un mariage proposé sous des circonstances identiques.

Une dame catholique de Philadelphie devient veuve et reste dans une grande aisance. Un Anglais, naturalisé aux États-Unis et dont les affaires n’étaient pas brillantes, conçoit l’espoir d’obtenir sa main. Il abandonne sa femme et sa fille, se fait catholique, puis se fait offrir comme mari à la riche veuve par le grand vicaire qui avait ramené cette honnête brebis égarée au bercail. Le grand vicaire regardait naturellement le premier mariage comme devenu nul par le fait de la conversion de son protégé. La veuve reçut bien un homme de bonnes manières présenté par un dignitaire ecclésiastique et n’était pas éloignée de consentir à l’union proposée. Heureusement elle en parla à son avocat qui offrit de prendre des renseignements, apprit le fait de l’abandon d’une première femme, parvint à découvrir celle-ci et l’amena lui-même chez sa cliente. Celle-ci indignée va trouver le grand vicaire, qu’elle croyait avoir été trompé comme elle-même par cet homme. Mais ici elle eut une bien autre surprise. Voilà que le gardien de la