« Page:Galmot - Quelle étrange histoire, 1918.djvu/104 » : différence entre les versions

→‎Validée : là Mer -> la Mer
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :
{{…|25}}
{{…|25}}


La Nuit. Le divin Silence s’empare des dernières lueurs qui flottent. Le Bateau immobile est comme une femme agenouillée dans la pénombre d’une église. C’est un recueillement, fervent…
La Nuit. Le divin Silence s’empare des dernières lueurs qui flottent. Le Bateau immobile est comme une femme agenouillée dans la pénombre d’une église. C’est un recueillement fervent…


Les dernières lumières du soir sont des reflets de vitraux qui s’éteignent. Comme des piliers de cathédrale montent les colonnes de, brume qui sont les supports de la Nuit.
Les dernières lumières du soir sont des reflets de vitraux qui s’éteignent. Comme des piliers de cathédrale montent les colonnes de brume qui sont les supports de la Nuit.


Dans le ciel, très haut, une image de la vie passe. C’est un vol de pluviers qui vient en forme de V. Ils viennent, les pluviers dorés, de l’Océan glacial Arctique. Ils vont dans l’Orénoque, ayant franchi quatre mille kilomètres d’un seul élan.
Dans le ciel, très haut, une image de la vie passe. C’est un vol de pluviers qui vient en forme de V. Ils viennent, les pluviers dorés, de l’Océan glacial Arctique. Ils vont dans l’Orénoque, ayant franchi quatre mille kilomètres d’un seul élan.
Ligne 15 : Ligne 15 :
Le Bateau est perdu dans la Nuit. Ce n’est plus qu’une ombre aveugle dans le monde extérieur qui défaille…
Le Bateau est perdu dans la Nuit. Ce n’est plus qu’une ombre aveugle dans le monde extérieur qui défaille…


Et voici que Mer, ce soir encore, devient phosphorescente. Elle se pare de feu, elle étend sur elle une moire vivante et chaude, une lueur
Et voici que la Mer, ce soir encore, devient phosphorescente. Elle se pare de feu, elle étend sur elle une moire vivante et chaude, une lueur