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CHAPITRE III
LES FÉDÉRÉS


La prise de la Bastille avait été l'œuvre des seuls Parisiens appelés à la révolte et armés par les soins du Comité des Électeurs qui avaient élu leurs députés aux États généraux. La prise des Tuileries fut au contraire l'œuvre de la France entière. À côté des Sectionnaires parisiens combattirent coude à coude les Fédérés des départements.

Bien que le décret du 8 juin, qui ordonnait la formation à Soissons d'un camp de 20 000 fédérés, eût été frappé du veto, dans plus d'un département il avait été cependant mis en vigueur. Ainsi à Toulon. Dès la nouvelle du renvoi des ministres girondins, les Jacobins mettent en marche la commune et le district. Le Département fait observer que le décret ne lui est pas encore connu officiellement. La commune de Toulon passe outre. Elle décide d'envoyer immédiatement 15 gardes nationaux à Paris pour assister à la Fédération et défendre l'Assemblée. Les communes voisines imitent son exemple : Hyères envoie 5 fédérés,