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En abordant, Villefranche avait les traits contractés. À en juger par sa physionomie, une tempête terrible grondait dans son sein. Malgré l’air de force et d’énergie que respirait toute sa personne, il chancelait presque.

Le terrain fut choisi dans une éclaircie gazonnée, au milieu de laquelle s’élevait un petit tertre.

— Il y a vingt et un ans… déjà[1] ! murmura le principal témoin de Cherrier, en embrassant ce tertre dans un regard sombre et douloureux.

— Êtes-vous prêts, messieurs ? demanda M. Steven.

— Oui, dirent les deux adversaires.

Ils devaient tirer à vingt-cinq pas, et rester en place ou marcher facultativement l’un sur l’autre.

On leur remit à chacun un pistolet chargé.

Ils se postèrent.

— Allez, dit M. Steven, d’une voix brève.

Les deux antagonistes étaient également altérés de vengeance. Ils ne bougèrent pas de place.

Une double explosion retentit. Xavier tomba à la renverse, baigné dans son sang.

— Ah ! grommela Villefranche, entre ses dents ; ce misérable Anglais nous échappe ; j’espérais pourtant bien l’enterrer ici ! Mais, patience, patience, je le retrouverai !

  1. La Huronne, prologue.