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<ref follow=p228>rétablie en 1701, et elle subsiste encore sous le nom de contribution |
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réglée. J’ai toujours oublié de vous faire les compliments de l’abbé Têtu, et à toute la maison de Grignan. Adieu, ma très-aimable : je vous embrasse, je vous aime et vous désire toujours. M.{{lié}}de Coulanges n’habite plus que la cour ; on ne dira pas qu’ il est mené par l’intérêt, quelque pays qu’il habite ; c’est toujours son plaisir qui le gouverne, et il est heureux : en faut-il davantage ? |
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personnelle. Voyez les ''Recherches sur les finances'', de Forbonnais, |
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tome ll, p. 83, 101 et 122 (édition in-4° de 1758). (Note de l'édition |
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de 1818.) Voyez aussi M. Henri Martin, tome XIV, p. 204 et 205.</ref>réglée. J'ai toujours oublié de vous faire les compliments de l`abbé Têtu, et à toute la maison de Grignan. |
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Adieu, ma très-aimable : je vous embrasse, je vous aime |
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et vous désire toujours. M. de Coulanges n'habite plus |
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que la cour ; on ne dira pas qu`il est mené par l'intérêt, |
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quelque pays qu'il habite ; c'est toujours son plaisir |
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qui le gouverne, et il est heureux : en faut-il davantage ? |
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1400. -- DE MADAME DE COULANGES |
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{{t3mp|1400. — DE MADAME DE COULANGES À MADAME DE SÉVIGNÉ.}} |
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{{droite|Paris, le 21{{e}} janvier. |2.5|fs=85%}} |
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{{sc|Comptez}}, Madame, qu’on ne songe point ici qu’il y ait eu un M.{{lié}}de Luxembourg dans le monde. Vous ne me faites pitié où vous êtes que par les réflexions que vous vous amusez à faire sur des morts dont on ne se souvient plus du tout. Les meilleurs amis de M.{{lié}}de Luxembourg s’assemblent encore souvent ; le prétexte est de le pleurer, et ils boivent, mangent, rient, se trouvent de bonne compagnie, ''et de Caron, pas un mot''<ref>{{sc|Lettre}} 14OO, — 1. Mot emprunté à Lucien, qui lui—même paraît l’avoir pris d’un aparté comique plusieurs fois répété dans les ''Grenouilles'' d’Aristophane (vers 87, 107 et 115).Voyez tome {{rom-maj|II|}}, {{pg}}349, note 7, et tome {{rom-maj|IV|}}, {{pg}}147, note 10.</ref>. C’est ainsi qu’est fait le monde, ce monde que nous voulons toujours aimer. On parle à peine encore de la princesse d’Orange, qui n’avoit que trente-trois ans, qui étoit belle, qui étoit reine, qui gouvernoit, et qui est morte en trois jours. Mais une grande nouvelle, c’est que le prince d’Orange est malade, très-assurément ; la maladie de la reine<ref follow=p228>rétablie en 1701, et elle subsiste encore sous le nom de contribution personnelle. Voyez les ''Recherches sur les finances'', de Forbonnais, tome ll, p. 83, 101 et 122 sédition in-4° de 1758). (Note de l’édition de 1818.) Voyez aussi M.{{lié}}Henri Martin, tome XIV, p. 204 et 205.</ref><section end="1400"/> |
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Paris, le 21è° janvier. |
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COMPTEZ, Madame, qu`on ne songe point ici qu`il y ait |
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eu un M. de Luxembourg dans le monde. Vous ne me |
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faites pitié où vous êtes que par les réflexions que vous |
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vous amusez à faire sur des morts dont on ne se souvient |
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plus du tout. Les meilleurs amis de M. de Luxembourg |
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s'assemblent encore souvent ; le prétexte est de le |
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pleurer, et ils boivent, mangent, rient, se trouvent de |
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bonne compagnie, ''et de Caron, pas un mot''<ref>LETTRE 14OO, —- 1. Mot emprunté à Lucien, qui lui—même paraît |
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l’avoir pris d’un aparté comique plusieurs fois répété dans les ''Grenouilles'' |
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d’Aristophane (vers 87, 107 et II5).Voyez tome II, p. 349, note 7, et tome IV, p. 147, note 10.</ref>. C`est ainsi |
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qu'est fait le monde, ce monde que nous voulons toujours |
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aimer. On parle à peine encore de la princesse |
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d'Orange, qui n'avoit que trente-trois ans, qui étoit belle, |
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qui étoit reine, qui gouvernoit, et qui est morte en trois |
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jours. Mais une grande nouvelle, c`est que le prince d'Orange |
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est malade, très-assurément ; la maladie de la reine |