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<section begin="chap2"/>différentes, un vieux fond relatif à l’esclavage d’Ésope et à sa mort, et un apport postérieur, l’histoire d’Ahikar, qui serait de la main d’un byzantin. Mais le style est le même dans les trois parties, et vraisemblablement elles sont de la même main. L’histoire d’Ahikar était certainement répandue en Grèce depuis longtemps. Cette histoire, d’origine assyrienne, était devenue rapidement populaire et avait été traduite en plusieurs langues ; elle avait été en particulier remaniée et adaptée par un conteur juif, et une copie fragmentaire de son œuvre, copie qui se rapporte à la fin du V{{e}} siècle avant J.-C., a été retrouvée en 1907 dans les papyrus d’Eléphantine. Il est possible que cette histoire d’Akikar ait été traduite par quelque juif hellénisé, dans les temps qui suivirent la traduction de la Bible des Septante. Il est possible aussi qu’elle soit venue plus tard de la Syrie ou d’ailleurs. Quand fut-elle insérée dans la vie d’Ésope et par qui ? Elle le fut sans doute vers le 4{{e}} siècle après J.-C., par un érudit qui se souvenait d’Homère et du portrait de Thersite, et de la vie d’Agésilas, dont l’expédition en Égypte fit connaître le nom de Nectanebo&thinsp;<ref>Nepos, ''Vie d’Agésilas'', ch. 8.</ref> (Nectenabo dans notre roman).
<section begin="chap2"/>différentes, un vieux fond relatif à l’esclavage d’Ésope et à sa mort, et un apport postérieur, l’histoire d’Ahikar, qui serait de la main d’un byzantin. Mais le style est le même dans les trois parties, et vraisemblablement elles sont de la même main. L’histoire d’Ahikar était certainement répandue en Grèce depuis longtemps. Cette histoire, d’origine assyrienne, était devenue rapidement populaire et avait été traduite en plusieurs langues ; elle avait été en particulier remaniée et adaptée par un conteur juif, et une copie fragmentaire de son œuvre, copie qui se rapporte à la fin du V{{e}} siècle avant J.-C., a été retrouvée en 1907 dans les papyrus d’Eléphantine. Il est possible que cette histoire d’Akikar ait été traduite par quelque juif hellénisé, dans les temps qui suivirent la traduction de la Bible des Septante. Il est possible aussi qu’elle soit venue plus tard de la Syrie ou d’ailleurs. Quand fut-elle insérée dans la vie d’Ésope et par qui ? Elle le fut sans doute vers le 4{{e}} siècle après J.-C., par un érudit qui se souvenait d’Homère et du portrait de Thersite, et de la vie d’Agésilas, dont l’expédition en Égypte fit connaître le nom de Nectanebo<ref>Nepos, ''Vie d’Agésilas'', ch. 8.</ref> (Nectenabo dans notre roman).
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<section begin="chap3"/>{{PetitTitre|<big>'''{{Rom-maj|III|3}}'''</big><br />HISTOIRE DE LA FABLE ÉSOPIQUE<ref>Ce chapitre doit beaucoup à l’article de Hausrath, ''Fabel'', dans l’encyclopédie Pauly-Wissowa, et à l’opuscule de Denis, ''De la fable dans l’antiquité classique'', Caen, 1883.</ref>}}
<section begin="chap3"/>{{PetitTitre|<big>'''{{Rom-maj|III|3}}'''</big><br />HISTOIRE DE LA FABLE ÉSOPIQUE<ref>Ce chapitre doit beaucoup à l’article de Hausrath, ''Fabel'', dans l’encyclopédie Pauly-Wissowa, et à l’opuscule de Denis, ''De la fable dans l’antiquité classique'', Caen, 1883.</ref>}}