« Essai sur les Comores » : différence entre les versions

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Il ne faudrait pas conclure, en effet, de l'incertitude et de l'obscurité des passages cités plus haut, que les navigateurs arabes n'ont pas connu les Comores bien avant Edrisi et Ibn-Saïd. Doués au suprême degré de l'esprit mercantile, les Arabes ont été des découvreurs hardis et infatigables ; mais tous leurs voyages d'exploration, entrepris au point de vue du négoce et non de la science, par l'initiative individuelle, n'ont pas eu d'historiens. Peut-être se mêlait-il à la réserve de leurs voyageurs un peu de la jalousie des Phéniciens et des Carthaginois qui tenaient soigneusement secrètes leurs découvertes, craignant de s'attirer, pour le commerce, la concurrence des autres peuples.
En résumé, cette revue, sans doute fort incomplète, laisse dans la plus grande incertitude l'époque de la découverte des Comores, les auteurs de cette découverte, et l'origine de leurs premiers habitants ; elle permet seulement de faire, sur tous ces points, des suppositions plus ou moins hasardées. C'est maintenant l'étude du pays et surtout des traditions locales qu'il faut demander si ces suppositions sont conformes à la réalité.
 
==Chap IV==
§4
 
Anciennes embarcations des peuples de la côte orientale d'Afrique. – Les barques de joncs des Ethiopiens. – Les radeaux des Troglodytes. – Les radeaux des Ascites. – Les balsas du Chili et du Perou.
 
Quelle que soit l'époque de la découverte de Madagascar, il est certain que les premiers navigateurs arabes qui sont allés dans cette île, bien avant les Européens, l'ont trouvée occupée par de nombreuses peuplades, fort différentes de caractère et de provenance. Sans parler des Hovas et d'autres d'origine indienne ou malaise, il y avait des Zendjes, des Zimbas, des Chambaras (peut-être les Comr d'Ibn-Saïd) ? etc.….. dont les ancêtres étaient venus, sans aucun doute, de la côte d'Afrique. On comprend, jusqu'à un certain point, l'arrivée des Malais dans leurs grandes pirogues ; mais Edrisi déclare formellement que les Zendjes et les habitants du Sofala "n'ont pas de navires dans lesquels ils puissent voyager". Pourtant leur installation à Madagascar, de temps immémorial, est un fait incontestable. Or, comme il est peu probable que les tribus des Zendjes et du Sofala, émigrées à Madagascar et dans les Comores, aient passé dans ces îles sur le dos des marsouins ou sur l'île des Zéphyrs, il faut bien admettre qu'elles ont eu des embarcations pour traverser le canal de Mozambique. Cherchons donc quelles étaient, à ces époques reculées, les embarcations employées par les peuples noirs de la côte orientale d'Afrique.
Prenons d'abord l'Ethiopie, Pline et Diodore de Sicile (44) parlent des bateaux de papyrus, de joncs ou de roseaux, qui servaient à la navigation du Nil ; Lucain rapporte que César employa de semblables bateaux pour transporter son armée. On s'en servait aussi sur la mer Rouge : "Malheur, dit Isaïe, à la terre des barques ailées, au-delà des fleuves de l'Ethiopie, qui envoie des ambassadeurs sur la mer dans des bateaux de joncs (45)". Dom Calmet dit que ces bateaux étaient en usage dans tous les pays voisins de la mer Rouge ; ce qui est certain, c'est qu'ils étaient également employés dans l'Inde ; après avoir parlé de Ceylan, Pline ajoute (46) : "Jadis on croyait qu'elle était à vingt jours de navigation de la côte des Prasiens, parce qu'on y allait avec des barques faites de Papyrus et munies d'agrès comme celles du Nil ; mais on a réduit cette évaluation à sept journées, en raison de la marche supérieure de nos bâtiments".
Pline parle aussi des pirogues, faites d'une seule pièce, qui servaient à transporter le poivre à Baracen, un des marchés de l'Inde. Il ne dit pas, à la vérité, que ces pirogues étaient employées à la côte d'Afrique ; mais on peut le supposer.
Sur les côtes de la Troglodytique et de l'Azanie, le cabotage se faisait au moyen de radeaux (47), analogues aux catimarons employés aujourd'hui sur la côte de l'Inde. Ces radeaux transportaient à Ocelis, port situé à l'entrée de la mer Rouge, les productions de la côte d'Afrique.
Après avoir parlé de l'itinéraire donné par Juba, qui se termine à l'île Sadanos ou Adanos, à 1,875 milles au sud de Gardafui, par conséquent en plein canal de Mozambique, Pline ajoute (48) : "Tous les autres auteurs ont pensé qu'on ne pouvait accomplir cette navigation à cause de l'ardeur du soleil. De plus, les navires de commerce sont troublés, dans ces parages, par des pirates arabes qu'on appelle Ascites parce que, montés sur un plancher établi sur deux outres de peaux de bœufs, ils sortent des îles et attaquent les navires à coups de flèches empoisonnées".
Je ne sais si ce mode d'embarcation est encore usité à la côte d'Afrique mais, par une bizarre coïncidence, il est aujourd'hui en usage sur les côtes du Chili et du Pérou. La note suivante, du capitaine Hoff, extraite du Voyage autour du monde de M. Lesson, expliquera complètement le passage de Pline :
"On donne le nom de balsa à une embarcation dont se servent les Indiens sur les côtes du Chili et du Pérou. Deux corps placés l'un à côté de l'autre, et unis par de liens, composent l'ensemble de ce bateau ; chacun de ces corps est formé par un assemblage de peaux de loups marins. La grandeur varie ; elle est, selon la convenance et les lieux, de douze à dix-huit pieds ; on prépare ces peaux en les frottant, avec des pierres, pendant un temps déterminé ; cette opération qui tient lieu de tannage, enlève toutes les aspérités ; on les enduit ensuite d'une huile composée à cet effet ; lorsqu'elles en sont suffisamment imprégnées, on les réunit par des coutures, en leur donnant la forme nécessaire, puis on leur applique extérieurement une espèce de composition faite avec de l'huile et une terre rougeâtre ; cet enduit acquiert de la dureté, et devient comme une écorce qui sert à garantir ces peaux contre le frottement des sables, lorsque le balsa aborde sur la plage. Ces deux outres allongées sont réunies par des morceaux de bois placés transversalement et attachés avec de fortes courroies. On rapproche les extrémités qui forment le devant de l'embarcation jusqu'à ce qu'elles se touchent, tandis que les deux extrémités opposées sont éloignées l'une de l'autre de trois pieds au moins, ce qui donne de l'aplomb à ce frêle bateau, dont la forme est celle d'un triangle isocèle ayant l'angle aigu peu ouvert ; à quelque distance de la partie inférieure de chacun de ces corps se trouve une ouverture terminée par une espèce de boyau ; c'est à l'aide de ce conduit qu'on parvient à introduire dans cette outre l'air qui doit la gonfler ; lorsque cette opération est terminée, on dispose sur l'embarcation des nattes et des joncs marins qui forment un tillac d'environ quatre pieds de large sur huit de long.
Ce bateau est d'une extrême légèreté, à peine son poids total est-il de trente ou quarante livres ; cependant il peut porter une charge d'un millier et demi, mais avec un tel fardeau, on n'oserait pas faire un long trajet, car la force avec laquelle la mer repousse cette embarcation de sa surface et la compression qu'un poids aussi considérable exerce sur toutes les parties du balsa l'exposeraient à crever, et il s'ensuivrait une submersion immédiate.
La personne qui manœuvre le balsa s'assied les jambes croisées sur l'arrière, elle nage avec un aviron qui a la forme d'un balancier, et dont chaque extrémité ressemble à une pagaïe ; l'embarcation vide, étant alors très élevée sur la partie de derrière, occupe moins de surface dans l'eau, et un seul homme pourrait, pendant quelque temps, la faire filer 4 à 5 milles à l'heure.
Vide, cette embarcation entre à peine dans l'eau dont elle ne fait pour ainsi dire qu'effleurer la surface ; chargée, elle y pénètre au plus de 4 à 6 pouces. Dans ce dernier état, on est obligé de veiller avec soin à ce que l'air contenu dans les outres ne s'échappe pas, et à faire de nouveau les insufflations pour remplacer l'air que la pression tend à chasser par d'imperceptibles ouvertures.
Il est facile de comprendre de quelle utilité est le balsa sur des côtes où les brisants de la mer interdisent tout moyen de communication autre que celui que je viens de décrire. C'est sur les balsas que se débarquent les articles de commerce destinés à l'intérieur du Chili et du Pérou. Le faible tirant d'eau de ces balsas leur permet de traverser avec confiance les brisants les plus redoutables, sans même que les objets qu'ils transportent soient mouillés, tandis que le canot le plus solide et l'embarcation la plus légère seraient infailliblement engloutis s'ils tentaient de pareils voyages.
Les commerçants qui habitent ces parages sont tellement familiarisés avec ce genre de navigation que jamais on ne conçoit la moindre crainte sur leur départ ou sur leur arrivée. Les ressauts que forme la mer qui rugit avec une horrible fureur sur ces brisants, glacent le voyageur d'un effroi involontaire, et, malgré l'intime conviction de l'absence de tout péril, l'homme le plus accoutumé à braver les dangers ne peut se défendre d'une émotion de terreur, surtout aux époques de la pleine lune ou lorsqu'elle doit changer. Dans ces cas, on s'abstient cependant de charger les balsas de marchandises que l'humidité pourrait détériorer ; mais comme cet état dure de quatre à cinq jours, on ne peut communiquer qu'à l'aide du balsa avec le navire qui est sous le voile ou mouillé à quelque distance de la côte.
J'ai plusieurs fois essayé de passer dans ces circonstances, soit de mon bord à la côte, soit de terre à mon navire, avec une embarcation légère construite à cet effet, et manœuvrée par mes plus habiles marins, mais j'ai dû y renoncer, car malgré de fréquentes tentatives et l'emploi de tous les moyens imaginables, je n'ai jamais pu aborder une seule fois sans que mon canot fut rempli par des coups de mer, quand il n'arrivait pas que contre tous nos efforts, il fut chaviré ou jeté sur la côte. Sur les balsas, dans les mers les plus déferlantes, je n'éprouvais d'autres désagréments que celui d'être couvert par la rosée des vagues à travers lesquelles ils se dirigeaient.
Le balsa est donc véritablement un bateau insubmersible ; sa légèreté, la facilité avec laquelle on le manœuvre, la charge considérable qu'il peut porter, rendraient, dans les naufrages, cette embarcation extrêmement utile sur toutes les côtes d'Europe ; ne sait-on pas que lorsqu'un navire se perd dans le voisinage de la terre, il arrive presque toujours, quand la mer est houleuse et déferlante, que l'équipage et les passagers périssent, parce que les canots ou les chaloupes dans lesquels ils se jettent sont chavirés ou coulés par les lames" ?
Evidemment, les balsas du Chili sont l'exacte reproduction des radeaux ascites, employés, suivant Pline, par les nègres de la côte orientale d'Afrique dès la plus haute antiquité. On conçoit sans peine qu'avec de pareilles embarcations ces peuplades aient pu passer du continent dans les îles voisines, que des hasards de mer leur avaient fait découvrir ; surtout lorsqu'on voit, de nos jours, les Malgaches exécuter de semblables traversées dans des pirogues qui sont loin d'être insubmersibles.
 
NOTES
 
(1) La mer Erythrée ou Erythréenne, Eruqpaia Oalassh, mer du roi Erythras des Grecs, Yam Edom des Hébreux, litt. La mer du Roux, surnom d'Esaü (Genèse, chap. xxv, v. 30), mare Rubrum des Latins, comprenait la mer des Indes et ses deux golfes : le golfe arabique, Yam Suph, mer des Roseaux des Hébreux, la mer Rouge actuelle, et le golfe Persique.
*(2) Diodore de Sicile, liv. Ier, ch. XVIII et XIX ; liv, II. Ch. XIV.
*(3) Strabon, liv. Ier et XIV ; Diodore de Sicile, liv. I, ch. LV ; Pline, liv. VII, ch. XXIX.
*(4) Muller, Archéologie, Arts plastiques et peinture des Egyptiens.
*(5) Hérodote, liv. II, ch. CII.
*(6) Isaïe, ch. XLIII, v, 14.
*(7) Ott. L'Asie occidentale et l'Egypte.
*(8) On les appelait aussi Erythréens ; d'ailleurs, les noms de Phéniciens, Erythréens, Iduméens, qui tous signifient rouges, indiquent une descendance commune d'Esaïï. V. Hérodote, liv. I, ch. Ier ; Strabon, liv. Ier, ch. XI ; Denys le Periégète ; Lycophron ; Cassandre ; Rollin, Histoire ancienne ; M. Larcher, Notes sur Hérodote ; M. Huot, Notes sur Poponius Mela, etc.
*(9) Dr Prideaux, Histoire des juifs.
*(10) Eupolème dans Euseb. 2vang. Liv. IX.
*(11) Paralipomenon, liv. Ier, ch. XXIX, v. 4.
*(12) Rois. Liv. III, ch. IX, v. 26, 27 et 28. Targum Jonathan :
Et navem fecit Selomoh in Ghezion Gaber super litus maris Zuph in terra Edom. Et misit Hhiram in navi servos suos, viros nautas et peritos regendi in mari, cum servis Selomoh. Et venerum in ophir, et acceperunt inde aurum, quadringenta et viginti talenta ; et adduxerunt ad regem Selomoh". – Vers. Arabe : "Absolvit ergo Salomon oedificium domûs ; tum struxit navim in sylva val, quoe est prope Iloth, secus littus maris suph, quoe est on terra Edom. Tum misit Hhiramus rex servos suos in illa navi, homines nautas peritos gubernandi naves in mari, una cum servis Salomonis. Qui egressi ad regiones Dahlak, quoe sunt ex India, adsportarunt indi auri quadringinta viginti quintarta et attulerunt ea Salomoni". Polyglotte de Walton.
*(13) Jérémie, ch. X, v. 8.
*(14) Rois, liv. III, ch. X, v. II : "Sed et classis Hiram quoe portabat aurum de Ophir attulit ex Ophir, etc…" – Vers. 14 : "Erat autem pondus auri quod afferebatur Salomoni per singulos annos…etc".
*(15) Rois, liv. III, ch. IX, v. 27. Hébreu et version arabe. – Rois, liv. III, ch. XV, v. II et I2, id.
*(16) Isaïe, ch. XIII, v. 13 : "… lapillus qui ex India …" vers. Arabe. – "… lapis qui de Suphir …" vers. Grecque. – Job. ch. XXVIII, v. 16. Vulgate : "… tinctis Indioe coloribus …" – Targum Jonathan : "… tinctis colorigus Ophir …" – Ezéchiel, ch. XXVII, v. 6. Vulg…… "ebore indico…" – vers. Arabe : "… fecerunt templa ex ebore et fana idoluarum ab insulis Indioe …".
*(17) Hérodote, liv. III, ch. LXVIII. – Pline. – Pomponius Mela.
*(18) M. Reynaud, Mémoire sur l'Inde.
*(19) Pline, liv. VII.
*(20) V. Dissertations de Dom Calmet, de l'abbé de Vence, etc., sur la Bible. Sainte Bible, Paris 1821.
*(21) Paralipomenon, liv. II, ch. XX, v. 36 et 37. Vers. Syria – que : "… accessit ad eum ut naves componeret quoe proficiscerentour in Tharso, composuerunt autem naves in urbe Isinu Geber …" – Vers. Grecque : "… fecit navigia ad eumdum in Tharsis. Et fecit navigia in Gasion Gaber …" – Vers. Arabe : "Consociavit se ei ad faciendum naves in urbe Esion ut irent in Tharsis …" – Toutes ces traductions latines des différentes versions sont tirées de la Polyglotte de Walton, Londres, édition de 1657.
*(22) Jérémie, ch. XI, v. 8. "… afferetur Tharsis de …", mot à mot hébreu. – "… Ex Africa afferent …" Targum Jonathan. – Rois, liv. III, ch. X, v. 22. Hébreu : " … Tharsis navisveniebat …" – Targ. Jonath : "… Veniebat navis Africa …" – Isaïe, ch. XVI, v. 19.
*(23) Rois. liv. III, ch. X, v. 22. Hébreu : "… Tharsis navis veniebat annis tribus in semel …".
*(24) Rois. liv. III, ch. X.
*(25) Job. ch. XXVIII, v. 19 : "Non adoequabitur ei topazius de Ethiopid …".
*(26) V. Note de Dom Calmet sur le verset 22 du ch. X du 3è liv. des Rois. – Hérodote, liv. III, ch. LXXXVIII et CXIV.
*(27) Rois. liv. III, ch. X, v. 22. Vers. Syriaque : "… Onusta argento et auro, elephantis, sîmiis et pavonibus". – Vers. Arabe : "… Advehentes argentum et aurum, elephantes, simias et pavones".
*(28) Ce fait est confirmé par les traditions locales.
*(29) Hérodote, ch. CLIX. – Strabon, liv. II. – Hérodote, liv. IV, ch. XLII et XLIII.
*(30) Strabon, liv. II.
*(31) Strabon, liv. XVII. – Pline, liv. VI ch. XXII et XXIX.
*(32) Diodore de Sicile. – Pline. – Pomponius Mela. – V. Note de M. le comte de Grandpré sur l'île Pank. Bulletin de la société de géographie, 1837.
*(33) Pline, liv. VI, ch. XXIX.
*(34) M. le contre-amiral Guillain ; Documents sur l'Afrique orientale, tome Ier.
*(35) Pline, liv. VI, ch. XXXI.
*(36) Gosselio. – M. Guillain.
*(37) Diodore de Sicile, liv. II, ch. LV.
*(38) Voir pour tout ce paragraphe, M. Guillain, Documents sur l'Afrique orientale, tome Ier. – L'abbé Renaudot, Anciennes relations des Indes et de la Chine.
*(39) Malte-Brun. Géographe.
*(40) Voyages de Marco Paulo, publiés par la société de Géographie.
*(41) Voir à ce sujet l'explication d'Abou-Zeïd, dans l'ouvrage de l'abbé Renaudot, Anciennes relations des Indes et de Chine.
*(42) De Flacourt. Histoire de la grande isle Madagascar. Paris 1661.
*(43) Voyage de Marco Paulo. Ed. de 1824, ch. CLXXXXI.
*(44) Pline. – Diodore de Sicile. – Lucain. – Héliodore.
*(45) Isaïe, ch. XVIII, v. Ier. – Hébreu. "… Aquarum facies super junci vasis in et legatos mare per mittens". – Vers. Syriaque : "… Mittenti legatos per mare et in vasis junceis super faciem aquarum". – Voir commentaire de Dom Calmet sur ce passage d'Isaïe, édition de 1821, Sainte Bible.
*(46) Pline, liv. VI, ch. XXIII. "Reliqui omnes propter solis ardorem navigati posse non putaverunt. Quin et commercia ipsa infestant es insulis araves ascitoe appellati, quoniam bubulos ntres binos sternentes ponte, piraticam exercent sagittis venenatis".