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au Fils du Ciel, lorsqu’il avait voulu attenter à sa personne ;
LE TOUR DU MONDE, 37

au Fils du Ciel, lorsqu’il avait voulu ~attenter å ; sa personne ;
il voyait là un moyen habile de sauvegarder aux
il voyait là un moyen habile de sauvegarder aux
yeux du peuple conquis Pinviolabilité du prestige impérial,
yeux du peuple conquis l’inviolabilité du prestige impérial,
’dont il s’était revêtu par laíorce. 1* *
dont il s’était revêtu par la force.

L’arbre est mort de vétusté, mais il porte encore sur
L’arbre est mort de vétusté, mais il porte encore sur
son tronc desséché d’énormes chaînes de fer. ’ ’ ’ ’
son tronc desséché d’énormes chaînes de fer.

Le’Pei-tha-sse, placé au milieu d’un massif de verdure
Le ''Pei-tha-sse'', placé au milieu d’un massif de verdure
sur une colline artificielle, est entouré de kiosques,
sur une colline artificielle, est entouré de kiosques,
de pagodes et de bonzeries f sa coupole arrondie.en
de pagodes et de bonzeries : sa coupole arrondie en
forme de chapeau surmontéZd’un’cloeheton ã trois
forme de chapeau surmonté d’un clocheton à trois
pointes se détache, avec vigueur au-dessus’des*eaux
pointes se détache avec vigueur au-dessus des eaux
tranquilles. Cette coupole dorée, et les hauts mâts qui
tranquilles. Cette coupole dorée, et les hauts mâts qui
indiquent «le monument Impérial s’élèvent au-dessus
indiquent le monument Impérial s’élèvent au-dessus
des grands arbres ; le reste’des - édifices.apparaît
des grands arbres ; le reste des édifices apparaît
dans un~ désordre pittoresque au milieu de leur épais
dans un désordre pittoresque au milieu de leur épais
feuillage. -~ - - ~ -ï « -~ «
feuillage.

À l’extrême droite, on aperçoit le beau pont de marbre
qui relie la Ville Jaune à la Ville Mongole ; ce pont,
analogue à celui de ''Pa-li-kiao'', et qui paraît être de la
même époque, est un chef-d’œuvre de sculpture : le
marbre, fouillé à jour, s’y contourne en spirales gracieuses,
et prend toutes les formes que l’art et la patience
des Chinois ont su lui donner.

Le pont a une écluse au moyen de laquelle on renvoie
l’eau à volonté dans les deux parties du lac.

La mer du Milieu, qui a généralement peu d’eau, est entourée
de vastes parcs impériaux, où on admire de superbes futaies ;
quelques ''Fou'' ou palais y sont seuls établis.

Arrêtons-nous, en passant, devant cette pagode située
à l’angle nord-ouest de la Ville Rouge ; c’est là que les
princes de la famille impériale vont passer leurs examens
littéraires, dont ils ne sont pas plus dispensés que les
simples mandarins. Elle est bien plus richement ornée
que le Temple des lettrés que nous avons vu au commencement de
la journée ; il y a deux petits pavillons en
bois peint et sculpté avec un goût exquis ; le toit du


Vue du Pet-tha-sse. — Dessin de Lancelot, d’après un dessin de M. Heine, album de Mme de Bourboulon.



A’l’extrême droite, on aperçoit le beau pont’de marbre
qui relie la Ville Jaune à la Ville’Mongole ; ce pont,
analogue a- celui de Pa-li-Mao, et.qui paraît-être de la
même époque, est un che, f¿d’œuvr e de sculpture : le
marbre ; fouillé à jour, s’y-contourne en spirales gracieuses,
et prend toutes les formes que l’art et lat patience
des Chinois ont su lui donner. ’ * . * - ’t
Le pont a une, écluse au moyen de laquelle : on’renvoie
l’eau a volonté dans les deux parties du lac. *
Lamendμ Milieu, quia généralement peu d’eau, est entourée
de vastes parcs impériaux, où on admire de superbesútaiesf ;
quelqî1es¿Eoμ ouj palais ysont seuls établis.
2 Arretons ; no us, en passant, devant cette pagode située
à lfangleiiordrouest-de ; la }/ille Rouge ;, c’est¿là que les
prinçesdela famillejimpériale vont passer leurs examens
littéraires, Ldontfils ne, sont pas plus dispensés que les
simplesmandarinsi*Eflleçestrbien plus richenïent ornée
que le Temple’des : lettrés que nous avons, vujau commencement~’de
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Vue du Pet-tha-sse. — Dessin de I.ance1ót, d’après un’dessin de lVI›§ Heine, à,1bum g1eQMrne de Bpurtgoulpn. f : ’I 3 q v 1 I
kiosque principal est surmonté d’un immense dragon à
kiosque principal est surmonté d’un immense dragon à
cinq griffes, l’emblème impérial : ses écailles vertes, sa
cinq griffes, l’emblème impérial : ses écailles vertes, sa
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construits ; un chapiteau, couvert de tuiles vernissées en
construits ; un chapiteau, couvert de tuiles vernissées en
jaune d’or, les recouvre dans toute leur étendue.
jaune d’or, les recouvre dans toute leur étendue.

C’est de là que vient le nom de Ville Rouge, que les
C’est de là que vient le nom de ''Ville Rouge'', que les
Chinois donnent au palais Impérial, dont les nombreux
Chinois donnent au palais Impérial, dont les nombreux
bâtiments couvrent une superficie de quatre-vingts heelares.
bâtiments couvrent une superficie de quatre-vingts hectares.

La Ville Bouge, qui forme un quadrilatère, est défei1due,
La Ville Rouge, qui forme un quadrilatère, est défendue,
’dutre ses niurai11es, ’par deilarges fossés. Quatre
outre ses murailles, par de larges fossés. Quatre
portes. ydonneiitï aécesï siixï-lesquatre’faces’priincipales.
portes y donnent accès sur les quatre faces principales.
Il est impossible entrer ; etiquelle que soit notre

curiosité, il faut nous contenter de la vue destoits dorés
Il est impossible d’y entrer ; et quelle que soit notre
curiosité, il faut nous contenter de la vue des toits dorés
des grands pavillons qui s’y succèdent symétriquement.
des grands pavillons qui s’y succèdent symétriquement.

Tous ces édifices sont recouverts de laque jaune, couleur
Tous ces édifices sont recouverts de laque jaune, couleur
exclusivement réservée à l’empereur.
exclusivement réservée à l’empereur.


Le palais Impérial ést une enceinte inviolable : aucun
Le palais Impérial est une enceinte inviolable : aucun
Européen n’a pu y pénétrer dans les temps modernes.
Européen n’a pu y pénétrer dans les temps modernes.

“Le capitaine Bouvier m’a raconté qu’ayant, un jour
Le capitaine Bouvier m’a raconté qu’ayant un jour
franchi les fossés sur un ponceau, il s’était introduit dans
franchi les fossés sur un ponceau, il s’était introduit dans
l’intérieur par unevbirèche de la muraille ; mais, peine
l’intérieur par une brèche de la muraille ; mais, à peine
avait-il fait quelques pas, qu’un mandarin militaire se
avait-il fait quelques pas, qu’un mandarin militaire se
présenta, suivi de quelques soldats, et, comme le capitaine
présenta, suivi de quelques soldats, et, comme le capitaine