« Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/311 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 13 mai 2021 à 14:56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

D’après ce qu’on a vu dans le numéro précédent, chacune des quantités et devra différer très probablement fort peu d’une même quantité , inconnue et la même dans les deux séries d’épreuves ; il est donc aussi très probable que les quantités et différeront très peu l’une de l’autre ; et sans changer sensiblement, ni la grandeur des limites précédentes, ni leur probabilité, on y pourra faire . Dans une série d’épreuves futures, il y aura donc la probabilité , donnée par la formule (13), que la moyenne des valeurs de A, tombera entre les limites

 ;

qui ne dépendent, pour chaque valeur donnée de , que des résultats de la première série d’épreuves déjà faites.

Pour une même valeur de , c’est-à-dire à égal degré de probabilité, on voit que l’amplitude de ces limites est plus grande que celle des limites de la différence , dans le rapport de à , et que ces deux amplitudes coïncident à très peu près, lorsque est un très grand nombre par rapport au très grand nombre .

(108). Si les deux séries de et épreuves ont pour objet la mesure d’une même chose, et sont faites avec des instruments différents, pour chacun desquels les erreurs égales et contraires soient également probables ; les valeurs moyennes et , résultantes de ces deux séries, convergeront indéfiniment vers une même quantité qui sera la véritable valeur de A (no 60). Dans ce cas, l’inconnue y sera donc la même pour les deux séries d’observations, et les moyennes et différeront très probablement fort peu l’une de l’autre ; mais, pour ces deux séries, l’inconnue pourra être très différente ; ce qui rendra très inégales les quantités et . Les valeurs de ces quantités étant connues, on peut demander quelle est la manière la plus avantageuse de combiner les moyennes et , pour en déduire les limites de , ou de la véritable valeur de A.