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{{tiret2|beau|coup}} de celui des Andalouses, du moins celui qu’elles
LE TOUR DU MONDE. 19
portent les jours de fête : la jupe courte à plusieurs volants,
coup de celui des Andalouses, du moins celui qu’elles
portent les jours de fête : la jupe courte tu plusieurs volants,
tantôt en soie brodée, tantôt en velours bleu ou
tantôt en soie brodée, tantôt en velours bleu ou
grenat orné de paillettes d’or ou d’argent, laisse voir une
grenat orné de paillettes d’or ou d’argent, laisse voir une
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couleur de chair, brodés de dessins en zigzags ; nous en
couleur de chair, brodés de dessins en zigzags ; nous en
vîmes également qui portaient les mêmes souliers, mais
vîmes également qui portaient les mêmes souliers, mais
sans bas. La mantille est la même, a peu de chose
sans bas. La mantille est la même, à peu de chose
pres, que celle appelée en Andalousie mantilla de tira ;
près, que celle appelée en Andalousie ''mantilla de tira'' ;
elle est en velours noir, à bords découpés en scie, et,
elle est en velours noir, à bords découpés en scie, et,
posée sur le chignon, va se croiser sur la poitrine ;
posée sur le chignon, va se croiser sur la poitrine ;
nissait ses balcons de ses plus belles tapisseries on de
ses soieries les plus riches ; ceux qui ne pouvaient trouver
place aux fenêtres commençaient à faire la haie de
chaque côté des rues. Bientôt les balcons se garnirent
de femmes, et une musique lointaine nous annonça le
passage du cortége : en tête venaient les chasses, les
saints, les reliques et les madones des différentes églises,
portés par les paysans ; les vierges étaient en bois peint
et de grandeur naturelle ; nous en comptâmes environ
huit, chacune accompagnée du clergé des paroisses et
d’une longue file de paysans, un grand cierge de cire
ala main ; venaient ensuite le reste du clergé et les
quelquefois aussi elle se
quelquefois aussi elle se
pose’simplement sur les
pose simplement sur les
épaules. Rien n’est plus
épaules. Rien n’est plus
simple que la coiíïure, et
simple que la coiffure, et
rien n’est plus élégant :
rien n’est plus élégant :
deux petites nattes rondes,
deux petites nattes rondes,
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coquettement fixées sur
coquettement fixées sur
la tempe, comme chez les
la tempe, comme chez les
femmes du T’raste’oe’re ;
femmes du ''Trastevere'' ;
le chignon est composé de
le chignon est composé de
nattes également très-fines,
nattes également très-fines,
arrangées derrière
arrangées derrière
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la forme d’un 8 placé debout,
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et dont la partie inférieure
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que l’autre. Un petit peigne
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le côté, et un œillet rouge,
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Il n’est question ici, bien
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du peuple ; les senoras suivent,
le plus exactement
le plus exactement
qu’il leur est possible, les
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sauf en ce qui concerne le
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qu’on puisse voir, et on ne saurait trop les en louer.
qu’on puisse voir, et on ne saurait trop les en louer.

Pour avoir une idée de la richesse et de l’élégance des
Pour avoir une idée de la richesse et de l’élégance des
costumes populaires de Murcie, il faut avoir assisté à la
costumes populaires de Murcie, il faut avoir assisté à la
Fête-Dieu ou du Corpus Domini, comme on l’appelle
Fête-Dieu ou du ''Corpus Domini'', comme on l’appelle
ici. Nous eûmes l’heureuse chance de jouir de ce charmant
ici. Nous eûmes l’heureuse chance de jouir de ce charmant
spectacle le lendemain de notre arrivée. Dès le
spectacle le lendemain de notre arrivée. Dès le
matin, les cloches de la cathédrale et des différentes
matin, les cloches de la cathédrale et des différentes
églises sonnèrent a répique, c’est-a-dire a coup redoublés,
églises sonnèrent à ''repique'', c’est-à-dire à {{corr|coup|coups}} redoublés,
pour annoncer la solennité du jour ; les habitants
pour annoncer la solennité du jour ; les habitants
des campagnes arrivaient en foule, vêtus de leurs plns
des campagnes arrivaient en foule, vêtus de leurs plus
beanx costumes ; les maisons se pavoisaient, chacun gar-Après
beaux costumes ; les maisons se pavoisaient, chacun garnissait
ses balcons de ses plus belles tapisseries ou de
avoir assisté aux fêtes de la rue et aux fêtes de
ses soieries les plus riches ; ceux qui ne pouvaient trouver
place aux fenêtres commençaient à faire la haie de
chaque côté des rues. Bientôt les balcons se garnirent
de femmes, et une musique lointaine nous annonça le
passage du {{sic2|cortége}} : en tête venaient les châsses, les
saints, les reliques et les madones des différentes églises,
portés par les paysans ; les vierges étaient en bois peint
et de grandeur naturelle ; nous en comptâmes environ
huit, chacune accompagnée du clergé des paroisses et
d’une longue file de paysans, un grand cierge de cire
à la main ; venaient ensuite le reste du clergé et les
autorités civiles, puis différentes
musiques ; nous
remarquâmes une de
ces musiques entièrement
composée d’ecclésiastiques
vêtus d’aubes et de
surplis empesés. La marche
était fermée par des
''maceros'' ou massiers en
costume du seizième siecle,
toque, pourpoint et
chausses à creuvés en velours
rouge et portant au
cou la ''golilla'' empesée. À
mesure que le saint sacrement
passait, la foule
se mettait à genoux et se
prosternait, et les femmes
faisaient pleuvoir du haut
des balcons une pluie de
fleurs.

Les Espagnols aiment
les cérémonies et par-dessus
tout les cérémonies
religieuses ; les fêtes
de ce genre sont chez eux
une tradition et un besoin ;
il suffit d’en avoir
vu quelques-unes pour
demeurer convaincu que
le protestantisme a bien
peu de chances de prendre
jamais racine dans la
Péninsule.


Paysan d’Orihuela.


Après avoir assisté aux fêtes de la rue et aux fêtes de
l’église, nous suivîmes la foule qui se répandait dans les
l’église, nous suivîmes la foule qui se répandait dans les
Alamedas, ou nous achevâmes d’étudier les costumes variés
''Alamedas'', nous achevâmes d’étudier les costumes variés
a l’infini dans leurs détails. Murcie est très-riche en
à l’infini dans leurs détails. Murcie est très-riche en
promenades publiques : les arbres d’A{rique et d’Amérique
promenades publiques : les arbres d’Afrique et d’Amérique
y croissent a côté des arbres d’Europe : nous remarquâmes
y croissent à côté des arbres d’Europe : nous remarquâmes
dans le Paseo del Carmen de superbes orangers,
dans le ''Paseo del Carmen'' de superbes orangers,
qui nous rappelèrent les vers de Victor Hugo :
qui nous rappelèrent les vers de Victor Hugo :

Murcie à ses oranges.
<poem>… Murcie a ses oranges.</poem>
En eíïet, les oranges de Murcie sont les meilleures

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En effet, les oranges de Murcie sont les meilleures
qu’il y ait en Espagne, meilleures même que celles