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cœur, voilà votre bienheureux état : je n’ai jamais vu une telle parole, mais elle est aussi de M.{{lié}}Pascal<ref>7. « Le cœur a ses raisons, que la raison ne connoît point ; on le sait en mille choses… C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. » (''Pensées'' de Pascal, {{pg}}296 de l’édition de M.{{lié}}Havet.) — Toutes les éditions antérieures à la nôtre donnent : « vous en avez fait un sacrifice bien sensible au cœur, » phrase où il était assurément difficile de trouver un souvenir de Pascal. Cependant le mot ''dieu'' est écrit on ne peut plus lisiblement.</ref>. Adieu, Madame : comptez bien que je suis à vous.


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''Suscription :'' Pour Madame la comtesse de Guitault. Par Semur, Bourgogne<ref>8. Ces derniers mots : « Par Semur, Bourgogne, » ne sont pas de la main de {{Mme}} de Sévigné.</ref>.
cœur, voilà votre bienheureux état : je n’ai jamais vu
une telle parole, mais elle est aussi de M. Pascal<ref>7. « Le cœur a ses raisons, que la raison ne connoît point ; on le
sait en mille choses .... C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison.
Voilà ce que c'est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. »
(''Pensées'' de Pascal, p. 296 de l'édition de M. Havet.) -- Toutes les
éditions antérieures à la nôtre donnent : « vous en avez fait un sacrifice
bien sensible au cœur, » phrase où il était assurément difficile
de trouver un souvenir de Pascal. Cependant le mot ''dieu'' est écrit on
ne peut plus lisiblement.</ref> . Adieu,
Madame : comptez bien que je suis à vous.


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La M. DE SÉVIGNÉ.
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''Suscription :'' Pour Madame la comtesse de Guitault.
{{t3mp|1346. DE MADAME DE SÉVIGNÉ À LA COMTESSE DE DALET ET AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.}}
Par Semur, Bourgogne<ref>8. Ces derniers mots : « Par Semur, Bourgogne, » ne sont pas de
{{droite| À Paris, ce dernier octobre 1692. |2.5|fs=85%}}
la main de Mme de Sévigné.</ref>.
{{sc|Il}} m’est apparu, ma chère nièce, un fort joli garçon, bien fait, un air noble ; et dans le peu de paroles qu’il a dites je parierois qu’il a bien de l’esprit, et que vous et mon cousin avez pris soin de son éducation et de commencer â former ses mœurs. Voilà le vrai âge de le mettre à l’académie<ref>{{sc|Lettre}} 1346. — 1, Le petit comte de Dalet avait seize ans. Voyez tome IV, {{pg}}517.</ref> ; je n’ai pu l’y mener, je l’irai voir au premier jour. En attendant je lui ai donné deux jolis camarades de fort bonne maison de Bretagne, fort sages, et fils de deux personnes que j’aime fort, qui ont bien du mérite et qui sont venues<ref name=p85>2. Il y a dans le manuscrit ''venus'', au masculin, et plus loin ''logés'',</ref>à Paris loger tout auprès de<section end="1346"/>

1346. -- DE MADAME DE SÉVIGNÉ A LA COMTESSE
DE DALET ET AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

A Paris, ce dernier octobre 1692.

Il m`est apparu, ma chère nièce, un fort joli garçon,
bien fait, un air noble ; et dans le peu de paroles qu'il a
dites je parierois qu’il a bien de l`esprit, et que vous et
mon cousin avez pris soin de son éducation et de commencer
â former ses mœurs. Voilà le vrai âge de le
mettre à l`académie<ref>LETIRE 1346. -- 1, Le petit comte de Dalet avait seize ans. Voyez
tome IV, p. 517.</ref> ; je n`ai pu l`y mener, je l'irai voir
au premier jour. En attendant je lui ai donné deux jolis
camarades de fort bonne maison de Bretagne, fort sages,
et fils de deux personnes que j`aime fort, qui ont bien du
mérite et qui sont venues<ref name=p85>2. Il y a dans le manuscrit ''venus'', au masculin, et plus loin logés,</ref> à Paris loger tout auprès de