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{{bru|2}} {{t3mp|1343. — DE CHARLES DE SÉVIGNÉ À PONCHARTRAIN<ref>{{sc|Lettre}} 1343 (revue sur l’autographe).— Pontchartrain avait dans son département, comme contrôleur général, les pays d’états. Voyez l’''État de la France '' de 1692, tome {{rom-maj|II|}} {{pg}}286.</ref>.}} {{droite| À Rennes, ce 13{{e}} avril 1692. |2.5|fs=85%}}


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* 1343. -- DE CHARLES DE SÉVIGNÉ
A PONCHARTRAIN<ref>LETTRE 1343 (revue sur l'autographe). -- Pontchartrain avait
dans son département, comme contrôleur général, les pays d’états.
Voyez l’''État de la France'' de 1692, tome II p. 286.</ref>


J’ai reçu une seconde lettre de M.{{lié}}de Caumartin<ref>2. Urbain-François-Louis le Fèvre de Caumartin était conseiller d’État et intendant des finances.</ref>, où il me parle de la continuation de vos bontés et de la grâce que vous me faites de m’assurer encore de votre protection pour entrer dans la nouvelle charge de lieutenant de Roi de cette province<ref>3. On lit dans le ''Journal'' de Dangeau (16 avril 1693) : « M.{{lié}}le marquis de Sévigné achète la lieutenance de Roi du pays nantois soixante mille écus ; elle lui vaudra douze mille francs. M.{{lié}}de Guémadeuc avoit eu l’agrément de cette charge-là en faveur du mariage qu’il devoit faire avec {{Mlle}} de Montchevreuil ; mais tout cela est rompu, » — On voit par des annotations mises à la lettre de Charles de Sévigné dans les bureaux de Pontchartrain, qu’un concurrent offrait cent quatre-vingt-quatorze mille Francs, et qu’on répondit à Charles de Sévigné le 15 avril. — La ''Gazette'' du 19 septembre 1693 annonce que le 7, le marquis de Sévigné prêta serment pour la lieutenance de Roi de Nantes et du comté nantois. » —— Voyez encore le ''Journal'' de Dangeau, au 18 mars 1699. — La comparaison de l’''État de la France '' de 1692 avec celui de 1694 nous montre, d’une part, que la lieutenance de Roi du comté nantais était une charge nouvelle : elle ne figure que dans le second, où le marquis de Sévigné en est le titulaire ; d’autre part, que le marquis de Guémadeuc dont parle Dangeau avait été nommé lieutenant de Roi pour la haute Bretagne, à la place du marquis de Coétlogon, et qu’il avait été « créé héréditaire. »</ref>. Trouvez bon, Monseigneur, qu’avec toute sorte de respect je cesse de parler au ministre, pour m’adresser à Monsieur de Pontchartrain, qui a bien voulu depuis longtemps m’honorer de quelque part dans sa bienveillance<ref>4. Pontchartrain avait été premier président du parlement de Bretagne.</ref>. Je meurs d’envie de<section end="1343"/>
A Rennes, ce 13è avril.

MONSEIGNEUR,

J`ai reçu une seconde lettre de M. de Caumartin<ref>2. Urbain-François-Louis le Fèvre de Caumartin était conseiller
d’Etat et intendant des finances.</ref>,
où il me parle de la continuation de vos bontés et de
la grâce que vous me faites de m'assurer encore de votre
protection pour entrer dans la nouvelle charge de lieutenant
de Roi de cette province<ref>3. On lit dans le ''Journal'' de Dangeau (16 avril 1693) : « M. le marquis de Sévigné achète la lieutenance de Roi du pays nantois
soixante mille écus ; elle lui vaudra douze mille francs. M. de Guémadeuc
avoit eu l’agrément de cette charge-là en faveur du mariage
qu’il devoit faire avec Mlle de Montchevreuil ; mais tout cela est
rompu, » -- On voit par des annotations mises à la lettre de Charles
de Sévigné dans les bureaux de Pontchartrain, qu’un concurrent
offrait cent quatre-vingt-quatorze mille Francs, et qu’on répondit à
Charles de Sévigné le 15 avril. — La ''Gazette'' du 19 septembre 1693
annonce que le 7, le marquis de Sévigné prêta serment pour la
lieutenance de Roi de Nantes et du comté nantois. » -- Voyez encore
le ''Journal'' de Dangeau, au 18 mars 1699. -- La comparaison de l’''État de la France'' de 1692 avec celui de 1694 nous montre, d’une part,
que la lieutenance de Roi du comté nantais était une charge nouvelle :
elle ne figure que dans le second, où le marquis de Sévigné en est le
titulaire ; d’autre part, que le marquis de Guémadeuc dont parle Dangeau
avait été nommé lieutenant de Roi pour la haute Bretagne, à la
place du marquis de Coétlogon, et qu’il avait été « créé héréditaire. »

</ref>. Trouvez bon, Monseigneur,
qu'avec toute sorte de respect je cesse de parler
au ministre, pour m`adresser à Monsieur de Pontchartrain,
qui a bien voulu depuis longtemps m’honorer de
quelque part dans sa bienveillance<ref>4. Pontchartrain avait été premier président du parlement de
Bretagne.</ref>. Je meurs d’envie de