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Notre ami le P. Bouhours m’a envoyé ce matin les ''Nouvelles remarques sur la langue''<ref>9. Les ''Remarques nouvelles'' du P. Bouhours sont de 1675. Il est ici question de la ''Suite des remarques nouvelles sur la langue française'', dont l’Achevé d’imprimer est du {{1er}} avril 1692.</ref>. Je vous y ai trouvé très-agréablement cité<ref>10. Dès la page 4, dans la première Remarque, sur ''Faire ses premières armes'' : « Mais le troisième exemple est à mon gré d’un plus grand poids que les deux autres (''empruntés à Brantôme et à Balzac''), parce qu’il fait voir que la manière de parler dont il s’agit se dit aujourd’hui par les personnes qui parlent le mieux. M.{{lié}}le comte de Bussy Rabutin dit dans une lettre écrite à M.{{lié}}le maréchal d’Humières du 25{{e}} de février 1676, plusieurs mois avant que l’''Histoire d’Aubusson'' (''du P. Bouhours lui—même'') parût… (''Suit une citation de plus de onze lignes.'') Après cela je ne pense pas que personne s’obstine à m’attribuer cette phrase, ni qu’on ose la condamner. » — Corbinelli aussi eut la satisfaction de voir cités, en marge de la {{pg}}275, ses ''Historiens latins réduits en maximes'' ; le P. Bouhours donne deux phrases de ce livre encore manuscrit, et met ainsi l’auteur au nombre des personnes qui parlent et qui écrivent le mieux.</ref>, comme un homme dont l’autorité devoit régler le langage. Je ne vous dis point de nouvelles. Il n’y en eut jamais tant sur les préparatifs de toutes parts à une campagne mémorable, et dont il n’y auroit que vous digne d’être l’historien, n’en étant pas le chef<ref>11. Plusieurs feuillets ont été coupés en cet endroit du manuscrit ; une main inconnue a écrit à la suite la fin de cette lettre-ci, et en outre deux lettres, dont l’une est de Bussy Rabutin ; l’autre, de {{Mme}} de Sévigné, a été publiée pour la première fois dans l’édition de 1818 (voyez ci-après, {{pg}}81 et 85). On voulait évidemment supprîmer ou modifier notablement certains passages qu’on tenait à ne pas donner au public tels que Bussy les avait écrits</ref>. Adieu, Monsieur : si vous étiez tout ce que je voudrois, vous seriez peut-être au-dessus de tout ce que vous désirez. Je suis très-obéissant serviteur de {{Mme}} de Dalet.<section end="1342"/> |
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question de la ''Suite des remarques nouvelles sur la langue frangaise'', |
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dont l’Achevé d’imprimer est du 1er avril 1692.</ref>. Je vous y trouve |
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très-agréablement cité<ref>10. Dès la page 4, dans la première Remarque, sur ''Faire ses premières'' |
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''armes'' : « Mais le troisième exemple est à mon gré d’un plus grand |
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poids que les deux autres (''empruntés à Brantôme et à Balzac''), parce |
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qu’il fait voir que la manière de parler dont il s’agit se dit aujourd' |
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hui par les personnes qui parlent le mieux. M. le comte de Bussy |
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Rabutin dit dans une lettre écrite à M. le maréchal d’Humières du |
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25è de février 1676, plusieurs mois avant que l’''Histoire d'Aubusson'' |
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(''du P. Bouhours lui—même'') parût .... (''Suit une citation de plus de onze lignes''). Après cela je ne pense pas que personne s'obstine à m'attribuer cette phrase, ni qu’on ose la condamner. » -- Corbinelli aussi |
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eut la satisfaction de voir cités, en marge de la p. 275, ses ''Historiens latins réduits en maximes'' ; le P. Bouhours donne deux phrases de ce |
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livre encore manuscrit, et met ainsi l’auteur au nombre des personnes qui parlent et qui écrivent le mieux.</ref>, comme un homme dont l`autorité |
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devoit régler le langage. Je ne vous dis point de nouvelles. |
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Il n’y en eut jamais tant sur les préparatifs de |
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toutes parts à une campagne mémorable, et dont il n'y |
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auroit que vous digne d’être l’historien, n’en étant pas le chef<ref>11. Plusieurs feuillets ont été coupés en cet endroit du manuscrit ; |
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une main inconnue a écrit à la suite la fin de cette lettre-ci, et en |
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outre deux lettres, dont l’une est de Bussy Rabutin ; l’autre, de |
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Mme de Sévigné, a été publiée pour la première fois dans l’édition |
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de 1818 (voyez ci-après, p. 81 et 85). On voulait évidemment supprîmer |
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ou modifier notablement certains passages qu’on tenait à ne |
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pas donner au public tels que Bussy les avait écrits</ref>. Adieu, Monsieur : si vous étiez tout ce que je |
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Dalet. |