« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/517 » : différence entre les versions

53jquv3 (discussion | contributions)
 
Lüett (discussion | contributions)
→‎Corrigée : coquille
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 3 : Ligne 3 :
« A l’égard de la ''vraie fétuque ovine'', la même vérification m’a fait reconnaître que c’était la plante que j’avais recommandée et cultivée depuis longues années, sous les noms incertains de ''fétuque rouge'' et ''ovina major''. On a pu voir, dans les éditions précédentes du ''Bon Jardinier'', que, sans la reconnaître alors sous son vrai nom, je la regardais comme une espèce précieuse pour établir des pâtures sur les mauvais terrains. — Elle n’a peut-être pas cependant en France, pour la nourriture des moutons, le degré particulier de mérite que Linné et Gmélin ont cru lui reconnaître en Suède et en Sibérie. J’ai remarqué chez moi que les moutons ne la pâturent bien qu’en hiver, et qu’en été ils ne mangeaient guère que les pieds isolés, ce qui parait être une indication pour la semer plutôt mélangée que seule. Je l’emploie souvent de cette manière, mais j’en fais aussi des pièces séparées, à raison des ressources qu’elle offre pour l’hiver, et de l’avantage qu’elle possède éminemment de s’établir avec vigueur sur des terres arides, soit calcaires, soit siliceuses, et de les couvrir d’un gazon épais et durable… Si l’on sème la fétuque ovine seule, il faut environ 30 kilog. de graines à l’hectare. » {{sc|Vilmorin.}}
« A l’égard de la ''vraie fétuque ovine'', la même vérification m’a fait reconnaître que c’était la plante que j’avais recommandée et cultivée depuis longues années, sous les noms incertains de ''fétuque rouge'' et ''ovina major''. On a pu voir, dans les éditions précédentes du ''Bon Jardinier'', que, sans la reconnaître alors sous son vrai nom, je la regardais comme une espèce précieuse pour établir des pâtures sur les mauvais terrains. — Elle n’a peut-être pas cependant en France, pour la nourriture des moutons, le degré particulier de mérite que Linné et Gmélin ont cru lui reconnaître en Suède et en Sibérie. J’ai remarqué chez moi que les moutons ne la pâturent bien qu’en hiver, et qu’en été ils ne mangeaient guère que les pieds isolés, ce qui parait être une indication pour la semer plutôt mélangée que seule. Je l’emploie souvent de cette manière, mais j’en fais aussi des pièces séparées, à raison des ressources qu’elle offre pour l’hiver, et de l’avantage qu’elle possède éminemment de s’établir avec vigueur sur des terres arides, soit calcaires, soit siliceuses, et de les couvrir d’un gazon épais et durable… Si l’on sème la fétuque ovine seule, il faut environ 30 kilog. de graines à l’hectare. » {{sc|Vilmorin.}}


''La Fétuque à feuilles fines'' (''Festuca tenuifolia'', Sibt.) (''fig.'' 668) j. vivace, croît en touffes épaisses et serrées. — Ses feuilles très-fines sont roulées en tubes d’un vert blanchâtre : — ses tiges ne s’élèvent guère au-delà de 8 à 10 pouces (0{{e|m}}217 à 0{{e|m}}271) ; elles sont grêles, nombreuses, et supportent des panicules assez serrées. Les balles ne pointent point d’arêtes. (''Voy.'' a, ''fig.'' 668.)
''La Fétuque à feuilles fines'' (''Festuca tenuifolia'', Sibt.) (''fig.'' 668), vivace, croît en touffes épaisses et serrées. — Ses feuilles très-fines sont roulées en tubes d’un vert blanchâtre : — ses tiges ne s’élèvent guère au-delà de 8 à 10 pouces (0{{e|m}}217 à 0{{e|m}}271) ; elles sont grêles, nombreuses, et supportent des panicules assez serrées. Les balles ne pointent point d’arêtes. (''Voy.'' a, ''fig.'' 668.)


Cette espèce comme la véritable Fétuque ovine de Linnée, a l’avantage de croître sur les sables et les sols crayeux les plus arides : mais, comme on vient de le voir, elle plait moins qu’elle aux moutons qui la mangent cependant durant l’hiver. Quelques personnes ont cru remarquer que les vaches la refusaient : notre confrère Vilmorin s’est assuré que chez lui elles la paissent au contraire fort bien, d’où il résulte que lors même qu’elles auraient contracté l’habitude de meilleurs herbages, il ne serait pas difficile de les accoutumer à celui-là.
Cette espèce comme la véritable Fétuque ovine de Linnée, a l’avantage de croître sur les sables et les sols crayeux les plus arides : mais, comme on vient de le voir, elle plait moins qu’elle aux moutons qui la mangent cependant durant l’hiver. Quelques personnes ont cru remarquer que les vaches la refusaient : notre confrère Vilmorin s’est assuré que chez lui elles la paissent au contraire fort bien, d’où il résulte que lors même qu’elles auraient contracté l’habitude de meilleurs herbages, il ne serait pas difficile de les accoutumer à celui-là.