« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/459 » : différence entre les versions

m →‎top : clean up, remplacement: lait → fait
Lüett (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
fait toit et empêche la pluie de pénétrer dans l’intérieur. On les laisse dans cet état jusqu’au moment de s’en servir. Ils se conservent ainsi assez bien jusqu’au printemps suivant. Les Anglais appellent ces tas des ''pâtés''. Ils les font larges et hauts de 4 pieds environ, et aussi longs que la quantité de navets l’exige. On entame le pâté par un bout, et on continue ainsi jusqu’à la fin. C’est à peu près la même méthode que celle employée dans les marshlands du Lincolnshire pour conserver les pommes-de-terre.
fait toit et empêche la pluie de pénétrer dans l’intérieur. On les laisse dans cet état jusqu’au moment de s’en servir. Ils se conservent ainsi assez bien jusqu’au printemps suivant. Les Anglais appellent ces tas des ''pâtés''. Ils les font larges et hauts de 4 pieds environ, et aussi longs que la quantité de navets l’exige. On entame le pâté par un bout, et on continue ainsi jusqu’à la fin. C’est à peu près la même méthode que celle employée dans les marshlands du Lincolnshire pour conserver les pommes-de-terre.


Quand on veut faire ''manger les navets sur place'', on est obligé d’avoir des claies, afin d’empêcher les animaux de vaguer à travers le, champ, et de gâter plus de nourriture qu’ils n’en consommeraient. Ces claies maintenant sont dans beaucoup d’endroits en fer laminé et d’une grande économie. On commence par faire manger les feuilles ; ensuite on retourne, avec la charrue, autant de rangées de navets qu’on en croit nécessaires pour la nourriture journalière du nombre d’animaux ; on environne de claies la place, et on y enferme les bestiaux. Comme ils n’ont que la quantité suffisante pour leur consommation, tout est mangé et il n’y a point de perte ; on recommence cette opération tous les jours, jusqu’à ce que toute la récolte du champ soit consommée.
Quand on veut faire ''manger les navets sur place'', on est obligé d’avoir des claies, afin d’empêcher les animaux de vaguer à travers le champ, et de gâter plus de nourriture qu’ils n’en consommeraient. Ces claies maintenant sont dans beaucoup d’endroits en fer laminé et d’une grande économie. On commence par faire manger les feuilles ; ensuite on retourne, avec la charrue, autant de rangées de navets qu’on en croit nécessaires pour la nourriture journalière du nombre d’animaux ; on environne de claies la place, et on y enferme les bestiaux. Comme ils n’ont que la quantité suffisante pour leur consommation, tout est mangé et il n’y a point de perte ; on recommence cette opération tous les jours, jusqu’à ce que toute la récolte du champ soit consommée.


''Le plus ordinairement'', on fait manger la moitié de sa récolte sur place et on arrache l’autre moitié ; dans ce cas, la plupart des fermiers enlèvent trois ou quatre rangées de navets et laissent successivement le même nombre de rangées en terre, de manière que le champ tout entier, quoique dépourvu de navets dans la moitié de sa surface, puisse être successivement parqué par les animaux, et profiter également partout des excrémens et de l’urine que ceux-ci répandent.
''Le plus ordinairement'', on fait manger la moitié de sa récolte sur place et on arrache l’autre moitié ; dans ce cas, la plupart des fermiers enlèvent trois ou quatre rangées de navets et laissent successivement le même nombre de rangées en terre, de manière que le champ tout entier, quoique dépourvu de navets dans la moitié de sa surface, puisse être successivement parqué par les animaux, et profiter également partout des excrémens et de l’urine que ceux-ci répandent.
Ligne 18 : Ligne 18 :
{{ancre|17:3|}}'''{{T4|{{sc|Section}} {{rom-maj|iii}}'''. — ''De la carotte et de sa culture.''|m=1.5em}}
{{ancre|17:3|}}'''{{T4|{{sc|Section}} {{rom-maj|iii}}'''. — ''De la carotte et de sa culture.''|m=1.5em}}


Aucune racine n’a plus d’utilité que celles de la carotte ''pour l’alimentation du bétail'' de toute espèce : les ''chevaux'' les préfèrent à toute autre. L’huile essentielle qu’elles contiennent les rend un peu excitantes et leur donne beaucoup d’analogie avec l’avoine. D’après beaucoup d’expériences comparatives, {{sc|A. Young}} a constaté leur supériorité sur le grain et sur les pommes-de-terre pour l’engraissement des ''cochons''. Mais il faut pour cela qu’elles aient été cuites. {{sc|M. Biot}} pense que la cuisson a pour résultat de rompre les légumens qui emprisonnent la substance nutritive, et de la faire profiter en totalité à l’alimentation, résultat que ne peuvent effectuer que partiellement les organes des animaux.
Aucune racine n’a plus d’utilité que celles de la carotte ''pour l’alimentation du bétail'' de toute espèce : les ''chevaux'' les préfèrent à toute autre. L’huile essentielle qu’elles contiennent les rend un peu excitantes et leur donne beaucoup d’analogie avec l’avoine. D’après beaucoup d’expériences comparatives, {{sc|A. Young}} a constaté leur supériorité sur le grain et sur les pommes-de-terre pour l’engraissement des ''cochons''. Mais il faut pour cela qu’elles aient été cuites. {{sc|M. Biot}} pense que la cuisson a pour résultat de rompre les tégumens qui emprisonnent la substance nutritive, et de la faire profiter en totalité à l’alimentation, résultat que ne peuvent effectuer que partiellement les organes des animaux.


Les ''vaches à lait'' se trouvent très-bien de la nourriture dont les carottes forment la base ; cette plante a la propriété de donner au beurre, même en hiver, cette belle teinte jaune que les acheteurs regardent, à tort ou à raison, comme un indice d’une excellente qualité.
Les ''vaches à lait'' se trouvent très-bien de la nourriture dont les carottes forment la base ; cette plante a la propriété de donner au beurre, même en hiver, cette belle teinte jaune que les acheteurs regardent, à tort ou à raison, comme un indice d’une excellente qualité.