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L’ensemencement en rayons sur le fumier, comme je vais le décrire, contribuerait efficacement à l’accroissement rapide des navets en leur fournissant l’humidité dont ils ont besoin dans leur jeune âge, et que le fumier consommé a, comme corps éminemment hygrométrique, la propriété de conserver et d’attirer même du sol environnant, pour la donner aux racines qui le pénètrent. Ce bon effet aurait surtout lieu si on choisissait pour semer le moment où la terre est humide, après une pluie, ou au moment où il va pleuvoir. Les premières pluies d’automne, mêlées des dernières chaleurs, viendraient achever rapidement leur croissance, et les mettre en état d’être avantageusement récoltés en hiver.
L’ensemencement en rayons sur le fumier, comme je vais le décrire, contribuerait efficacement à l’accroissement rapide des navets en leur fournissant l’humidité dont ils ont besoin dans leur jeune âge, et que le fumier consommé a, comme corps éminemment hygrométrique, la propriété de conserver et d’attirer même du sol environnant, pour la donner aux racines qui le pénètrent. Ce bon effet aurait surtout lieu si on choisissait pour semer le moment où la terre est humide, après une pluie, ou au moment où il va pleuvoir. Les premières pluies d’automne, mêlées des dernières chaleurs, viendraient achever rapidement leur croissance, et les mettre en état d’être avantageusement récoltés en hiver.


''Presque tous les terrains'' peuvent produire des navets ; les plus convenables cependant sont ceux qui sont peu compactes (crétacés ou siliceux), un peu trais sans être humides, et d’une certaine profondeur. J’ai vu près de Doncaster des terrains de cette nature, assez mauvais pour n’avoir produit que de l’orge jusqu’au moment de l’introduction de la culture des navets, qui depuis donnaient d’assez belles récoltes de blé. Les terres fortes, argileuses, compactes, sont peu propres à la culture des navets ; ils n’y viennent pas si bien, et donnent généralement moins de produits.
''Presque tous les terrains'' peuvent produire des navets ; les plus convenables cependant sont ceux qui sont peu compactes (crétacés ou siliceux), un peu frais sans être humides, et d’une certaine profondeur. J’ai vu près de Doncaster des terrains de cette nature, assez mauvais pour n’avoir produit que de l’orge jusqu’au moment de l’introduction de la culture des navets, qui depuis donnaient d’assez belles récoltes de blé. Les terres fortes, argileuses, compactes, sont peu propres à la culture des navets ; ils n’y viennent pas si bien, et donnent généralement moins de produits.


La culture des navets, en Angleterre, ''commence généralement une rotation'' de récolte ; par conséquent c’est quand la terre a donné quelques récoltes non fumées et est remplie de mauvaises plantes, qu’on fait revenir celle des navets, pour remettre le sol en état de donner de nouvelles récoltes de céréales.
La culture des navets, en Angleterre, ''commence généralement une rotation'' de récolte ; par conséquent c’est quand la terre a donné quelques récoltes non fumées et est remplie de mauvaises plantes, qu’on fait revenir celle des navets, pour remettre le sol en état de donner de nouvelles récoltes de céréales.
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''Préparation du sol.'' — En automne, immédiatement après la récolte qui vient d’être enlevée, on ''donne un labour profond'', quelquefois on en donne un second, surtout dans les terres fortes ; ensuite on laisse le champ dans cet état jusqu’au printemps prochain.
''Préparation du sol.'' — En automne, immédiatement après la récolte qui vient d’être enlevée, on ''donne un labour profond'', quelquefois on en donne un second, surtout dans les terres fortes ; ensuite on laisse le champ dans cet état jusqu’au printemps prochain.


En avril, un peu plus un peu moins tard, suivant la contrée sud ou nord, commence la grande ''série des travaux de cette culture''. Quand la terre a commencé à se ressuyer, et par un temps sec, autant que possible, on ''laboure'' de nouveau le champ en travers des anciens sillons, et à plat ; le champ a dû être bien nivelé d’abord ; s’il y avait des bas-fonds où, dans les temps de grandes pluies, l’eau puisse se rendre et séjourner, on serait sur de n’y faire aucune récolte. Quand une partie assez considérable du champ est labourée, le cultivateur divise les attelages, et pendant que la moitié continue à labourer, l’autre moitié commence à ''herser'' et ''à rouler''.
En avril, un peu plus un peu moins tard, suivant la contrée sud ou nord, commence la grande ''série des travaux de cette culture''. Quand la terre a commencé à se ressuyer, et par un temps sec, autant que possible, on ''laboure'' de nouveau le champ en travers des anciens sillons, et à plat ; le champ a dû être bien nivelé d’abord ; s’il y avait des bas-fonds où, dans les temps de grandes pluies, l’eau puisse se rendre et séjourner, on serait sûr de n’y faire aucune récolte. Quand une partie assez considérable du champ est labourée, le cultivateur divise les attelages, et pendant que la moitié continue à labourer, l’autre moitié commence à ''herser'' et ''à rouler''.


Souvent, au lieu de donner les façons de printemps avec la charrue à versoir, on les donne avec les divers instrumens appelés ''scarificateurs, cultivateurs'', etc. (voy. ''page'' 200) qui divisent la terre aussi bien, mais sans la retourner, et qui permettent d’expédier davantage de travail pendant les instans favorables.
Souvent, au lieu de donner les façons de printemps avec la charrue à versoir, on les donne avec les divers instrumens appelés ''scarificateurs, cultivateurs'', etc. (voy. ''page'' 200) qui divisent la terre aussi bien, mais sans la retourner, et qui permettent d’expédier davantage de travail pendant les instans favorables.