« Académie française – réception de M. Nisard » : différence entre les versions

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{{journal|Académie française – Réception de M. Nisard|[[Auteur:Charles de Mazade|Charles de Mazade]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.10, 1851}}
 
L'Académie française poursuit le cours de ses solennités paisibles et élégantes au milieu des préoccupations et des turbulences contemporaines; elle procure ainsi de temps à autre à une société choisie et dispersée des occasions heureuses de se retrouver, de se compter une fois de plus, de se témoigner à elle-même qu'elle existe encore, et qu'elle n'a point perdu son goût pour les plaisirs relevés de l'intelligence. Dans quelques jours sans doute, ce sera le don de la parole qui sera couronné à l'Institut dans la personne d'un orateur des plus vifs et des plus brillans; hier, c'était la fête de la critique personnifiée dans trois hommes qui ont compté ou comptent encore, avec des tours d'esprit assez différens, parmi ses plus remarquables organes : M. de Feletz, dont l'égloe était à retracer, - M. Nisard, le nouveau récipiendaire, et M. Saint-Marc Girardin, qui avait à donner la bienvenue à l'historien des ''Poètes latins de la décadence''. Et n'avons-nous pas même été un moment sur le point de voir la dernière séance académique prendre un sens plus particulier encore et devenir bien autre chose que la fête de la critique, - la fête d'un journal? Il s'est trouvé en effet, par une de ces combinaisons singulières qui s'arrangent toutes seules et sans calcul, que les trois critiques avaient fait leurs premières armes littéraires, à des époques diverses, dans le même lieu et sous les mêmes auspices. Aussi a-t-on pu voir sans grande surprise se mêler à l'objet principal de la séance le souvenir de deux hommes supérieurs, - les frères Berlin, - dont l'action a été notable dans la presse contemporaine, et qui ont eu dans leur vie la rare bonne fortune d'introduire dans les lettres M. Saint-Marc Girardin et M. Nisard, comme ils y avaient attiré précédemment, à l'aube du consulat, M. de Feletz : tant il est vrai que le journal se mêle à tout aujourd'hui, se retrouve au fond de tout et conduit à tout, même à l'Académie, - à la condition qu'on soit un journaliste comme M. de Feletz, comme M. Saint-Marc Girardin ou M. Nisard.