« Rapport de la Cour des comptes sur l’affaire des Avions renifleurs » : différence entre les versions

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a) La lacune la plus grave concerne l'absence de précautions relatives à l'existence même d'une invention.
 
Loin de rechercher systématiquement une mise à l'épreuve des inventeurs et de leurs procédés, les responsables d'Elf-Aquitaine ont fourni délibérément les informations techniques et géologiques dont ils disposaient sur les gisements connus et les sondages anciens. Ils ont toujours privilégié les grandes campagnes de prospections aériennes destinées à la prise ou à l'abandon de permis, au détriment des missions ponctuelles qui pouvaient permettre de tester les instruments et de faire des contre-épreuves. Les « preuves » n'ont été recherchées que par le système couteux et non véritablement probatoire<ref>On ne peut s'empêcher ici de penser à ce qui eût pu advenir si par hasard — ou par une plus grande habilité des « inventeurs », choisissant les sites de forage probatoires en fonction des données de la géophysique classique — on vaitavait aboutit à un forage positif...</ref> des forages visant des « gisements nouveaux », ce qui supposait l'existence d'un procédé, même imparfait (§310, 311, 320).
 
Il a fallu attendre février 1979 pour qu'intervienne une haute personnalité scientifique, M. Horowitz, sur la proposition du Ministre de l'Industrie (§116). Les géologues placés par Elf-Aquitaine auprès des « inventeurs » n'avaient d'autres instructions que de collaborer avec eux dans leur sphère de compétence. Quant aux physiciens, électroniciens et informaticiens de Rueil, arrivés en juin 1978, ils avaient mission d'apprendre et de comprendre, non d'exercer un doute systématique (§320).
 
b) Aucune enquête n'a permis en temps utile de connaître la personnalité et le passé scientifique de MM. Villegas et Bonassoli, la surface financière et la structure juridique de la société Fisalma avec laquelle étaient passés les accords, la nature exacte et la composition du « groupe » international qui patronnait l'affaire : toutes les affirmations des uns et des autres furent reçues sans examen, sans vérification (§302).
 
Ainsi on ne s'aperçut qu'en juin 1979 que Fisalma était sans lien avec ledit « groupe » et l'Union des banques suisses, ou encore que M. Bonassoli manquait singulièrement de références comme chercheur.
 
4. '''Des irrégularités nombreuses ont été commises au cours de l'opération.'''
 
a)
 
 
 
 
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