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182 LES MILLE NUITS ET UNE NUIT

reniflant et en jappant. Mais, voyant qu’il n’y avait
reniflant et en jappant. Mais, voyant qu’il n’y avait
pas moyen de grimper jusqu’au volatile son dé-
pas moyen de grimper jusqu’au volatile de son désir, il leva la tête vers lui et lui dit : « La paix sur
toi, ô visage de bon augure, ô mon frère, ô charmant camarade ! » Mais Voix-de-l’Aurore ne lui rendit pas son salam et ne voulut même pas le regarder. Et le Renard, voyant cela, lui dit : « O mon
sir, il leva la tête vers lui et lui dit : « La paix sur
toi, ô visage de bon augure, ô mon frère, ô char-
ami, ô tendre, ô beau, pourquoi ne veux-tu point
me favoriser d’un salut ou d’un regard, alors que
mant camarade ! » Mais Voix-de-l’Aurore ne lui ren-
dit pas son salam et ne voulut même pas le regar-
der. Et le Renard, voyant cela, lui dit : « O mon
ami, ô tendre, ô beau, pourquoi ne veux-tu.point
m^ favoriser d’un salut ou d’un regard, alors que
je désire tellement t’annoncer une grande nouvelle ? »
je désire tellement t’annoncer une grande nouvelle ? »
Mais le Coq déclina par son silence toute avance et
Mais le Coq déclina par son silence toute avance et
toute courtoisie, et le Renard reprit : « Ah ! mon
toute courtoisie, et le Renard reprit : « Ah ! mon
frère, si tu savais seulement ce que je suis chargé
frère, si tu savais seulement ce que je suis chargé
de t’annoncer, tu descendrais au plus vite m’em-
de t’annoncer, tu descendrais au plus vite m’embrasser et me baiser sur la bouche ! » Mais le Coq
brasser et me baiser sur la bouche ! » Mais le Coq
continuait à feindre l’indifférence et la distraction ;
continuait à feindre l’indifférence et la distraction ;
et, sans rien répondre, il regardait au loin avec des
et, sans rien répondre, il regardait au loin avec des
yeux ronds et bxes. Et le Renard rèprit : « Sache
yeux ronds et fixes. Et le Renard reprit : « Sache
donc, ô mon frère, que le sultan des’animaux, qui
donc, ô mon frère, que le sultan des animaux, qui
est le seigneur Lion, et le sultan des oiseaux, qui
est le seigneur Lion, et le sultan des oiseaux, qui
est le seigneur Aigle, viennent de se donner rendezvous au milieu d’une verdoyante prairie, agrémen-
est le seigneur Aigle, viennent de se donner rendez-vous au milieu d’une verdoyante prairie, agrémentée de fleurs et de ruisseaux, et ont rassemblé autour d’eux les représentants de toutes les bêtes de
tée de fleurs et de ruisseaux, et ont rassemblé au-
tour d’eux les représentants de toutes les bêtes de
la création, les tigres, les hyènes, les léopards, les
la création, les tigres, les hyènes, les léopards, les
lynx, les panthères, les chacals, les antilopes, les
lynx, les panthères, les chacals, les antilopes, les
loups, les lièvres, les animaux domestiques, les vau-
loups, les lièvres, les animaux domestiques, les vautours, les éperviers, les corbeaux, les pigeons, les
tours, les éperviers, les corbeaux, les pigeons, les
tourterelles, les cailles, les perdrix, les volailles et
tourterelles, les cailles, les perdrix, les volailles et
tous les oiseaux. Et nos deux suzerains, ^uand les
tous les oiseaux. Et nos deux suzerains, quand les
représentants de tous leurs sujets furent entre leurs
représentants de tous leurs sujets furent entre leurs
’mains, proclamèrent,.par décret seigneurial, quo
mains, proclamèrent, par décret seigneurial, que